Apprendre à dire non

**Francesca** Mar 11 Fév 2014 - 7:15

Apprendre à dire non !

(article http://www.cles.com/ )

Le cas idéal de l’allègement complet, matériel mais surtout psychologique, et même spirituel, est celui de Thomas d’Ansembourg. A 35 ans, ce Bruxellois, devenu avocat d’affaires par tradition familiale, prend conscience qu’il s’est trompé de métier et passe à côté de sa vie. « J’étais un juriste déprimé, démotivé, et un célibataire terrifié par l’engagement affectif », raconte-t-il dans son best-seller, « Cessez d’être gentil, soyez vrai ! » (Editions de l’Homme, 2001), vendu à plus de 500 000 exemplaires. « Comme beaucoup, je n’avais pas appris à me poser les bonnes questions. Ça s’est fait grâce à une série de déclics. » Vingt ans plus tard, il est devenu psychothérapeute, enseignant en communication non violente, et donne des conférences dans le monde entier. Sa vie a changé : il s’est construit une famille et une vie spirituelle, a quitté le flot de relations mondaines qu’il entretenait…

Quel rapport avec l’allègement ? « Il faut apprendre à dire non, répond-il avec un sourire. La liberté que représente l’allègement s’accompagne forcément d’un renoncement. Quand j’ai identifié que j’avais vraiment besoin de partir en week-end pour retrouver le silence de la campagne, j’ai refusé une dizaine de dîners. Ensuite, on ne m’a plus jamais réinvité ! J’ai donc systématiquement appelé mes vrais amis pour les prévenir de mon besoin. Parfois, on regrette un peu : “Ce couple est tellement sympa, je passerais bien le samedi soir avec eux.” Mais j’ai réalisé quelles étaient mes priorités profondes. Si je veux tout faire, je cours tout le temps, jene profite de rien, tout finit par paraître fade et plat. Alors que la vie est tellement intense quand on la choisit. »

Thomas d’Ansembourg a réussi son virage. Au lieu de vivre en fétu de paille emporté par des courants, il a pris l’habitude de se sonder intérieurement pour comprendre ce qui le rend réellement heureux. L’un des prix à payer est d’accepter de déplaire. Un autre de laisser sur le chemin ce qui excite mais ne rend pas meilleur. « Nous avons tous appris à être complaisants, dit-il, à jouer des rôles, à porter des masques pour paraître “gentils”. Mais contrairement aux apparences, écouter sa voix intérieure pour prendre soin de soi, ce n’est pas de l’égoïsme. Etre vrai, c’est pacifier son rapport au temps, et donc devenir plus disponible aux autres. »

La grande disponibilité aux autres n’est pas le fait des oisifs ou des personnes sans responsabilités. Valentine Chapus-Gilbert, consultante en ressources humaines, cite souvent l’exemple de ces grands patrons que l’on imagine toujours très occupés mais qui, par « magie », sont au contraire extrêmement disponibles, décrochent leur téléphone, laissent grande ouverte la porte de leur bureau. « C’est qu’ils ont mis en place des outils efficaces. Par exemple, refuser d’être mis en copie de tous les mails qu’envoient leurs collaborateurs. Ces derniers se retrouvent responsabilisés et le big boss gagne plusieurs heures par jour. Le patron idéal délègue beaucoup, dans le cadre d’accords clairs. Tout le monde y gagne en puissance de réflexion. »

Pourquoi ce qui marche au sommet de l’échelle ne serait-il pas applicable à tous ? « Certes, répond Valentine, encore faut-il savoir différencier l’urgent de l’important. Nous recevons de plus en plus de demandes de managers désireux qu’on les aide dans ce sens. Sollicités en permanence par des mails, textos, coups de fil – tous présentés comme urgents – ils voient leur libre arbitre fondre devant les alertes qui clignotent sur leur ordinateur. Et perdent de vue l’essentiel. Nous leur apprenons donc à déléguer : faire confiance, ça allège autant l’emploi du temps que la tête. »

« A un degré ou un autre, nous sommes tous désormais comme ces managers, poursuit Nicole Aubert, docteure en science des organisations et auteure du “Culte de l’urgence” (Flammarion, 2009). Le permanent sentiment de panique fait passer nos vraies priorités à la trappe et nous pourrit la vie. D’où vient ce sentiment d’urgence qui confine à la transe ? La première cause est évidemment la technologie. En nous plongeant dans l’instantanéité, l’électronique et la cybernétique ont réveillé un fantasme de toute-puissance : je veux tout, tout de suite. Mais en détournant cette fièvre à son profit, le capitalisme est l’autre grand responsable de la panique. Certes, il a toujours été pressé de gagner le plus d’argent le plus vite possible. Mais quand les transactions se font au millionième de seconde, cette logique devient folle. Et nous rend tous délirants. »

ET VOUS ? SAVEZ-VOUS DIRE NON ??

Biancaleen Mer 12 Fév 2014 - 8:12

ho oui, j'ai appris.
Dans certaines situations, je mets du temps, puis quand je dis non, on entends! lol

bises

domdom Mer 12 Fév 2014 - 19:55

Dans notre société actuelle sommes nous en mesure de dire non ?
A mon avis NON.

lunea Mer 12 Fév 2014 - 21:17

Savoir dire NoN ?
Je crois que j'ai appris... avec le temps... à dire NoN et à dire oui aussi...!
Parce que jeune j'utilisais un NON de contradiction... il fallait que je m'oppose à la personne en face...
Alors savoir dire OUI c'est important aussi !!!
Non ?

**Francesca** Jeu 13 Fév 2014 - 6:41

petite coquine je t’imagine bien dans la contradiction Apprendre à dire non 2641883990

mais tu as très certainement raison lunea. Cependant, vois-tu, lorsque j’étais très jeune, j’étais moi-même d’un tempérament à toujours dire oui , dans une forme de…. "afin de ne pas décevoir…"

et puis par la suite lorsque j’ai eu des enfants, j’ai forcément appris à dire NON !

de fil en aiguille, je suis devenue plus sage peut-être, et lorsqu’on me demande encore aujourd’hui : "tu veux bien me rendre un service ?" je ne m’engage plus à la légère comme auparavant, je réponds… : " heu ça dépend quoi …! "

Et quand il faut dire non, aujourd’hui je le fais sans culpabilité ; cela m’évite aussi de me retrouver dans des situations qui ne me plairaient pas forcément Smile

lunea Dim 16 Fév 2014 - 22:49

oups ! tu vois je n'ai pu m'empêcher de retourner le problème ! arggh ! pas encore complètement guéeire lol !
il arrive un moment où les gens savent, devinent, sentent que la personne n'est pas (ou plus) à la merci d'un oui à tout va et les demandes en tout genre cessent plus spontanément je trouve.

Invité Mer 19 Fév 2014 - 7:20

En vivant avec quelqu’un qui ne sait pas dire NON ! j'ai appris à le dire pour lui !

NON point barre lol

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