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La MER - avenir énergétique

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La MER - avenir énergétique Empty La MER - avenir énergétique

Message  admin Ven 11 Avr 2014 - 13:07

"La mer est potentiellement notre avenir énergétique"



Les énergies marines représentent un énorme potentiel, mais sont peu exploitées. Le président du Syndicat des énergies renouvelables nous explique pourquoi.




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Et si la réponse à la transition énergétique était là, le long de nos côtes. Vent, houle, marée... Autant d'énergies brassées de Dunkerque à Biarritz, de Perpignan à Nice, autant de sources inépuisables pour produire notre électricité. Selon l'Ademe, le potentiel théorique des seules éoliennes en mer est de 30 GW - soit plus de la moitié de la puissance de notre parc de centrales nucléaires. Areva, le champion français de l'atome, ne s'y est pas trompé et s'est allié en début d'année avec Gamesa - géant espagnol de l'éolien terrestre - , pour devenir un des leaders du secteur. Alors que viennent de se dérouler les premières assises nationales des énergies marines renouvelables à Cherbourg, le 8 avril, Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables, nous explique les étapes à venir pour maîtriser ces nouvelles énergies marines, aussi appelées "énergies bleues".

Le Point.fr : La France est-elle bien armée dans la course aux énergies marines ?

Jean-Louis Bal : On a de vrais atouts : de grands industriels et énergéticiens - Alstom, Areva -, une longue tradition de la construction navale, avec des champions comme DCNS ou STX, et un tissu de PME performantes le long de nos littoraux - soit environ 5 400 kilomètres, rien qu'en métropole ! La France possède la deuxième zone économique exclusive du monde (environ 11 millions de kilomètres carrés). Les gisements sont là, qu'on parle du vent, de la houle ou des marées.

Les technologies sont-elles prêtes ?

L'éolien offshore (planté dans les fonds marins, NDLR) est mature au niveau technique, mais a d'énormes progrès à faire en matière de compétitivité. Son coût s'étale de 150 à 180 euros du mégawattheure, alors qu'il faudrait idéalement atteindre les 100 euros. C'est possible, mais sans doute pas avant la fin de la décennie. Le rendement en mer est plus puissant et plus prévisible que sur terre, où le relief freine les vents. 

Pour l'éolien flottant, l'hydrolienne - qui exploite les courants marins - ou l'énergie houlomotrice - celle des vagues -, on en est encore à la phase des fermes pilotes, voire de recherche et développement. Aujourd'hui, aucune de ces technologies n'est vraiment mature techniquement ou économiquement.

Le principal frein est-il économique ? On imagine particulièrement technique l'installation des réseaux à haute tension en pleine mer...

L'installation du réseau électrique pèse dans les coûts, mais ce n'est pas le plus important. L'installation des turbines et les turbines elles-mêmes comptent pour beaucoup. Enfin, vous imaginez bien que les frais de maintenance sont plus élevés en pleine mer qu'à l'intérieur des terres.

La question des emplacements est aussi primordiale. Il faut réussir à se mettre d'accord avec les pêcheurs, faire attention aux routes maritimes ou même aux lieux historiques,comme les plages de Normandie...

Personne n'a le monopole de la mer. C'est à l'État d'organiser la concertation avec les pêcheurs, les usagers des routes maritimes, les industries touristiques ou les lieux de mémoire. Mais la mer est vaste, il est possible de trouver des compromis ! Lors des assises, nous avons invité les pêcheurs : ils sont ouverts, la discussion est possible. Personne n'ira implanter des éoliennes là où il y a des cultures de coquilles saint-jacques. C'est avant tout une question de méthode.

Les autres pays européens sont-ils plus avancés que nous ?

Le Royaume-Uni est leader. Il a développé une industrie de l'offshore avec le pétrole, qui décline désormais. Les renouvelables en mer sont une opportunité pour reconvertir ce savoir-faire. Beaucoup de ses PME ont développé les technologies hydroliennes et se font aujourd'hui racheter par les multinationales, comme Siemens, DCNS ou Alstom, pour financer leur croissance.

L'Ademe estime jusqu'à 30 GW - l'équivalent de 30 réacteurs nucléaires - le potentiel des seules éoliennes offshore en France d'ici à 2050. Peut-on imaginer que la mer pourrait, éventuellement, remplacer en grande partie l'atome dans notre production électrique ?

Ce n'est pas trop ambitieux. Le parc nucléaire que nous avons entre en fin de vie, ce qui pose la question de son renouvellement. Faut-il construire des EPR ? Prolonger les centrales existantes ? Ou les remplacer par les énergies renouvelables, qu'elles soient marines ou terrestres ? Il faut garder les options ouvertes et faire, en temps voulu, les bons choix économiques.

Mais on ne pourra pas créer partout des filières d'excellence dans les énergies faibles en carbone. Il faudra bien faire des choix...

Ce qui est clair, c'est que si vous ne donnez pas la chance à ces nouvelles énergies de se développer, le choix est téléguidé... Il est trop tôt pour trancher : il faut permettre à toutes les énergies marines de se développer. C'est difficile de vous dire la place qu'elles prendront d'ici quelques années, mais la mer est, potentiellement, une partie de notre avenir énergétique.

Avec combien d'emplois à la clé ?

Seulement pour l'éolien offshore, le syndicat estime à 36 000 les créations nettes d'emploi, avec pour hypothèse une implantation au large de 6 GW à l'horizon 2020-2022.

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Le soutien de l'État à la filière est-il solide ?

On ne demande pas forcément plus d'aides, mais d'abord de la visibilité. L'État a pour l'instant lancé deux appels d'offres - de l'ordre de 3 GW -, c'est très bien. Mais l'incertitude plane sur la possibilité d'un troisième appel d'offres. Nous, on veut savoir ce qu'on fait après. Autre point important, il faut une communauté de vues entre le portefeuille de l'Énergie et celui de l'Industrie, entre Ségolène Royal et Arnaud Montebourg. Le gouvernement a pour l'instant porté beaucoup de débats... sans y apporter de conclusions. Qu'on arrête de débattre et qu'on prenne des décisions.


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++à lire - Article de 2013 : Le GOUVERNEMENT porte des détails ICI :

http://www.lepoint.fr/economie/transition-energetique-l-impossible-synthese-18-07-2013-1705914_28.php


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Message  lunea Mar 15 Avr 2014 - 4:26

+ les hydroliennes...! on en parle peu je trouve.

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