L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
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L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
L'autre, les autres: la famille, les amis, les voisins, les collègues, les employés derrière leur guichet, les inconnus qu'on frôle dans la rue et vous ami(e)s du forum... Et ceux dont on a seulement entendu parler et qu'on aime ou que l'on n'aime pas sans savoir pourquoi. L'autre fait partie de notre vie, il est incontournable. Il se dresse face à nous, il est de toutes les situations, toutes les formes, tous les rapports imaginables. Et c'est lui, l'instrument le meilleur pour nous connaître, nous transformer et transformer le monde.
Nous communiquons avec les autres par les mots (comme on le fait sur ce forum), les actes, les mimiques - et le silence. Puis nous réagissons à toutes ces expressions plutôt en fonction de nos "ides préconçues" que de ce qui a réellement été exprimé. Car nous ne savons guère écouter et regarder, encore moins "vraiment" voir et entendre. Ainsi de malentendu en malentendu, s'installe l'incompréhension la plus totale avec tout ce qu'elle entraîne de conflits et d'intolérance. Nous sommes tellement ignorants que nous ignorons les autres. "Aimer c'est ne plus vivre l'ignorance".
Nous, ami(e)s du forum, qui sommes sur un chemin, nous pouvons très bien "renverser la vapeur": nous avons (pour certains) compris le processus de l'incarnation. Nous savons qu'il est le même pour chacun. Nous savons que l'Âme, cette étincelle divine, est identique en chacun de nous puisqu'elle a la même origine, la Conscience ou l'Energie Universelle. Nous savons qu'elle choisit l'incarnation la mieux adaptée à ses besoins, à son avancement... Qu'elle ait choisi de s'incarner en homme, en femme, en noir, en blanc, en riche, en pauvre etc... sa nature est la même chez tous. Une fois qu'on sait cela, ne fut-ce qu'intellectuellement, on ne peut plus avoir la même attitude qu'auparavant en face de l'autre. Car cette compréhension intellectuelle qui correspond tellement à ce que l'Âme connaît pleinement, est vite intégrée et devient un ressenti et un vécu authentiques. Elle devient compréhension du coeur.
Et cela change tout. Cela permet d'abord d'accepter l'autre avec ses faiblesses, sachant que nous n'en manquons pas nous-mêmes. Un pas de plus et tout ce qui fait son apparence, son comportement, ses origines ou ses convictions, cesse de peser dans notre attitude vis-à-vis de lui. Il n'y a plus que deux Âmes qui aspirent à se rencontrer.
C'est là que nous commençons à saisir le vrai sens de la parole "Aimez-vous les uns les autres". Elle repose sur l'ancienne sagesse du "Connais-toi toi-même", c'est-à-dire " Reconnais au plus profond de toi-même ton essence divine". Pour aimer les autres, il faut d'abord s'aimer soi-même. Je parle du Soi, de l'être intérieur, et non de notre personnalité, bien qu'il faille déjà commencer par s'accepter tel que l'on est: connaître ses défauts pour les corriger avec douceur, connaître ses qualités non pour s'en glorifier, mais les utiliser à bon escient.
Il s'agit surtout de prendre "conscience" de cet Être véritable en nous, puis de réaliser que cet Être est identique à celui que porte l'autre en lui: La Conscience Universelle.
Lorsque nous commençons à voir l'autre avec le Coeur, alors nous découvrons en lui un frère doté des mêmes moyens humains et divins que nous-mêmes, cheminant lui aussi comme il peut dans cette incarnation que son Âme a choisie, un frère ou une soeur qui a droit à la même indulgence que nous nous accordons à nous-mêmes.
Parvenus à ce stade, nous sommes en état de nous souvenir que chacun a reçu juste ce dont il a besoin pour progresser en Conscience et Vérité. Nous sommes tous logés à la même enseigne, avec des faiblesses à corriger, mais aussi avec des acquis, une expérience, à partager en toute simplicité, en toute fraternité. Et nous avons tous, au fond, tellement envie d'être ensemble, dans la même action du Coeur. Enfin c'est mon cas? et vous?...
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TOUT EST AMOUR
septimus- Messages : 241
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
Je continue sur ce sujet qui me tient à coeur, car en ce moment nous nous rendons compte à quel point il est difficile de se comprendre et d'accepter les différences. Il est temps de nous apercevoir que l'autre a en lui toutes les belles choses que nous avons en nous-mêmes, que lui aussi peu dévoiler dans son regard, dans son rayonnement, la même force universelle. Nous vivons la même chose. Il n'y en a pas un qui puisse se croire différent, supérieur au niveau du coeur, dans l'Âme et cela, même si nos modes de vie et de compréhension sont autres.
Nous sommes issus de la même Source, de la même Essence et nous sommes toutes et tous en "'recherche", incarnés, en voie de réalisation, traversant la vie avec les mêmes épreuves et les mêmes difficultés dans la prise de conscience. Nous devons cheminer ensemble, nous accompagnant les uns les autres le mieux possible.
Il est humain d'avoir envie de dire aux autres ce que nous savons, ce qui a "marché" pour nous, comment il faut faire. C'est peut être comme ça pour certaines ou certains d'entre nous et moi le premier, mais pas comme ça pour les autres. C'est tentant évidemment de vouloir que les autres pensent comme nous, surtout ceux que l'on aime, que l'on estime, ceux de notre famille, qu'ils fassent ce que nous pensons être bien; nous avons envie qu'ils s'intéressent à ce que nous croyons, qu'ils "bougent". C'est pour moi une erreur. Méfions-nous de l'illusion. Nous avons l'impression que l'autre suit un chemin bien sûr différent, mais qui n'est peut-être pas bien. Nous ne pouvons pas le savoir. L'autre suit son chemin dans l'instant et son idéal est forcément le même. Le chercheur a parfois tendance à se croire supérieur à l'autre dès l'instant qu'il a fait quelques pas sur le sentier. Il en impose et oublie de dire qu'il a souvent glissé sur ce chemin.
Nous ne sommes toutes et tous que des chercheurs de vérité, et nous sommes loin de la connaître toute entière révélée. Aucun d'entre nous ne peut affirmer que notre propre voie que nous pensons juste pour nous, l'est aussi pour les autres. Essayons plutôt de ressentir ce que l'autre vit, de nous mettre à sa place. Par son opposition, l'autre exprime quelque chose qu'il serait préférable de comprendre. Que traduit-il à ce moment là? Quels sentiments l'animent et quelle force le pousse? Dans certains cas il sera même plus sage de se taire. Face au silence, l'autre désarmera tout seul. Mais sachons aussi qu'il y a des gens à qui nous ne pourrons jamais rien communiquer car ils s'opposeront à en devenir parfois violent.
Cher(e)s ami(e)s, nous nous éveillons, nous progressons, cheminons toutes et tous d'une manière qui nous est propre, nous n'avons pas toutes et tous la même compréhension. Ce qui se produit en un instant chez un être peut demander toute une vie chez un autre. Personnellement, je crois qu'il faut toujours avoir l'écoute lorsqu'on est sur un chemin spirituel, un chemin d'amour. Celles et ceux qui l'empruntent vont nécessairement à la rencontre de la tolérance, en allant à la rencontre de l'autre, comme sur ce forum par exemple.
Apprenons à être disponibles, à être à l'écoute de l'autre... à l'écoute! Disponible veut dire aussi s'oublier et ainsi, être un "canal", car l'autre aura sans doute besoin d'une réponse. On nous la soufflera mais nous n'entendrons que si nous sommes disponibles...
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TOUT EST AMOUR
septimus- Messages : 241
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
Merci Septimus pour tes mures réflexions...
j'aime à lire toutes les bonnes réserves avec lesquelles tu nous abreuves
Pour cela merci l'ami
Et ce thème m'a fait rebondir sur un passage que j'avais repris sur mon blog concernant OMRAAM, et je reposte ici les propos pour le plaisir de pouvoir confirmer tes dires :
Voici l'extrait issu de : http://herosdelaterre.blogspot.fr/
Il s'intitule : Cesser de Créer des Différences
Tous les êtres humains sont fils et filles de Dieu, ils ont par essence la même dignité, mais tous n’en sont pas au même degré d’évolution, et alors que certains se conduisent encore comme des brutes stupides et malfaisantes, d’autres apparaissent comme le miroir des vertus divines. Je vous ai déjà montré comment on peut, schématiquement classer les humains suivant les différents plans : physique (les brutes), astral (les hommes ordinaires), mental (les hommes de talent), causal (les génies), bouddhique (les saints), atmique (les grands Maîtres).
Utilisons maintenant l’analogie qui existe entre ces différentes catégories d’êtres humains et les différentes parties d’un arbre. Les brutes représentent symboliquement les racines de la vie qui travaillent sous terre. Les hommes ordinaires travaillent dans le tronc, ils laissent passer à travers eux la matière première que d’autres vont transformer. Les hommes de talent représentent les branches qui envoient cette matière vers les feuilles et, une fois élaborée, ils la font redescendre vers le bas ; ils s’occupent donc des échanges. Les génies sont les bourgeons d’où sortent les feuilles, et c’est là que commence véritablement le travail ; l’élaboration de la sève brute grâce aux rayons du soleil. Les saints sont les fleurs ; leur prédestination est de former des fruits, et grâce à eux la vie devient pure et belle. Enfin, les grands Initiés sont les fruits, la nourriture céleste : ils possèdent la saveur de tous les sucs.
Les feuilles, les fleurs et les fruits représentent la sagesse, l’amour et la vérité ; les feuilles la sagesse, les fleurs l’amour, et les fruits la vérité. Avec une grande sagesse les feuilles transforment la sève brute en sève élaborée, comme les alchimistes transforment les métaux en or grâce à la pierre philosophale ; Les fleurs qui nous offrent leurs couleurs, leurs parfums, sont liées à l’amour, en elles est déposé le nectar que les abeilles viennent butiner et dont elles feront du miel pour la joie de tous. Enfin, les fruits représentent la vérité qui est le résultat de l’union de la sagesse et de l’amour.
A certaines époques de l’année, les feuilles, les fleurs et les fruits des arbres tombent ; il ne reste plus que les branches, le tronc et les racines qui, eux, ne disparaissent jamais. De la même façon, les brutes, les hommes ordinaires et même les hommes de talent ne manquent jamais dans le monde, tandis que les génies, les saints et les grands Maîtres sont beaucoup plus rares. Pendant l’hiver, il ne subsiste des feuillages, des fleurs et des fruits de l’été que le souvenir de leurs couleurs, de leurs saveurs de leurs parfums ; toute cette beauté reste gravée dans les mémoires et on en garde la nostalgie. Ainsi en est-il également pour les génies, les saints et les grands Maîtres ; longtemps après leur disparition, l’humanité se souvient de leurs œuvres ainsi que de la lumière et de la joie qu’ils répandaient autour d’eux.
Dans le monde divin, les feuilles, les fleurs et les fruits sont éternels, tandis que tout le reste est passager. Sur la terre, au contraire, l’amour, la sagesse, la beauté, la vérité n’ont pas tellement de conditions pour demeurer. Les génies, les saints, les Initiés, les grands Maîtres viennent nous visiter pour répandre leurs couleurs, leurs parfums, leurs saveurs. Mais un jour ils s’en vont, et seule reste l’espoir que d’autres viendront les remplacer pour créer un nouveau printemps.
Le fait que, chez certaines plantes, les fruits se confondent avec les racines (tubercules) souligne la liaison entre le haut et le bas. Les plantes à tubercules représentent symboliquement les êtres qui n’ont pas su se développer dans le monde spirituel ; ils sont restés sous la terre. Un lien existe aussi entre le tronc et les fleurs, ainsi qu’entre les branches et les feuilles. Il en est de même en l’homme où le corps physique est lié à l’esprit (le corps atmique), le cœur à l’âme (le corps bouddhique), et l’intellect au mental supérieur (le corps causal).
Et c’est un phénomène identique qu’on observe aussi dans la société, où se font des échanges non seulement entre les hommes de talent et les génies, entre les hommes ordinaires et les saints, mais aussi entre les êtres les moins évolués et les grands Maîtres. C’est de cette vérité que Jésus est venu donner l’exemple. Il a montré qu’un grand Maître ne reste pas dans les hautes sphères de l’esprit ; il se penche sur les êtres encore frustes et primitifs, car il sait aussi qu’en retour il reçoit de ces êtres de puissants courants d’énergies qu’il transforme et fait servir à son travail pour le bien de tous.
j'aime à lire toutes les bonnes réserves avec lesquelles tu nous abreuves
Pour cela merci l'ami
Et ce thème m'a fait rebondir sur un passage que j'avais repris sur mon blog concernant OMRAAM, et je reposte ici les propos pour le plaisir de pouvoir confirmer tes dires :
Voici l'extrait issu de : http://herosdelaterre.blogspot.fr/
Il s'intitule : Cesser de Créer des Différences
Tous les êtres humains sont fils et filles de Dieu, ils ont par essence la même dignité, mais tous n’en sont pas au même degré d’évolution, et alors que certains se conduisent encore comme des brutes stupides et malfaisantes, d’autres apparaissent comme le miroir des vertus divines. Je vous ai déjà montré comment on peut, schématiquement classer les humains suivant les différents plans : physique (les brutes), astral (les hommes ordinaires), mental (les hommes de talent), causal (les génies), bouddhique (les saints), atmique (les grands Maîtres).
Utilisons maintenant l’analogie qui existe entre ces différentes catégories d’êtres humains et les différentes parties d’un arbre. Les brutes représentent symboliquement les racines de la vie qui travaillent sous terre. Les hommes ordinaires travaillent dans le tronc, ils laissent passer à travers eux la matière première que d’autres vont transformer. Les hommes de talent représentent les branches qui envoient cette matière vers les feuilles et, une fois élaborée, ils la font redescendre vers le bas ; ils s’occupent donc des échanges. Les génies sont les bourgeons d’où sortent les feuilles, et c’est là que commence véritablement le travail ; l’élaboration de la sève brute grâce aux rayons du soleil. Les saints sont les fleurs ; leur prédestination est de former des fruits, et grâce à eux la vie devient pure et belle. Enfin, les grands Initiés sont les fruits, la nourriture céleste : ils possèdent la saveur de tous les sucs.
Les feuilles, les fleurs et les fruits représentent la sagesse, l’amour et la vérité ; les feuilles la sagesse, les fleurs l’amour, et les fruits la vérité. Avec une grande sagesse les feuilles transforment la sève brute en sève élaborée, comme les alchimistes transforment les métaux en or grâce à la pierre philosophale ; Les fleurs qui nous offrent leurs couleurs, leurs parfums, sont liées à l’amour, en elles est déposé le nectar que les abeilles viennent butiner et dont elles feront du miel pour la joie de tous. Enfin, les fruits représentent la vérité qui est le résultat de l’union de la sagesse et de l’amour.
A certaines époques de l’année, les feuilles, les fleurs et les fruits des arbres tombent ; il ne reste plus que les branches, le tronc et les racines qui, eux, ne disparaissent jamais. De la même façon, les brutes, les hommes ordinaires et même les hommes de talent ne manquent jamais dans le monde, tandis que les génies, les saints et les grands Maîtres sont beaucoup plus rares. Pendant l’hiver, il ne subsiste des feuillages, des fleurs et des fruits de l’été que le souvenir de leurs couleurs, de leurs saveurs de leurs parfums ; toute cette beauté reste gravée dans les mémoires et on en garde la nostalgie. Ainsi en est-il également pour les génies, les saints et les grands Maîtres ; longtemps après leur disparition, l’humanité se souvient de leurs œuvres ainsi que de la lumière et de la joie qu’ils répandaient autour d’eux.
Dans le monde divin, les feuilles, les fleurs et les fruits sont éternels, tandis que tout le reste est passager. Sur la terre, au contraire, l’amour, la sagesse, la beauté, la vérité n’ont pas tellement de conditions pour demeurer. Les génies, les saints, les Initiés, les grands Maîtres viennent nous visiter pour répandre leurs couleurs, leurs parfums, leurs saveurs. Mais un jour ils s’en vont, et seule reste l’espoir que d’autres viendront les remplacer pour créer un nouveau printemps.
Le fait que, chez certaines plantes, les fruits se confondent avec les racines (tubercules) souligne la liaison entre le haut et le bas. Les plantes à tubercules représentent symboliquement les êtres qui n’ont pas su se développer dans le monde spirituel ; ils sont restés sous la terre. Un lien existe aussi entre le tronc et les fleurs, ainsi qu’entre les branches et les feuilles. Il en est de même en l’homme où le corps physique est lié à l’esprit (le corps atmique), le cœur à l’âme (le corps bouddhique), et l’intellect au mental supérieur (le corps causal).
Et c’est un phénomène identique qu’on observe aussi dans la société, où se font des échanges non seulement entre les hommes de talent et les génies, entre les hommes ordinaires et les saints, mais aussi entre les êtres les moins évolués et les grands Maîtres. C’est de cette vérité que Jésus est venu donner l’exemple. Il a montré qu’un grand Maître ne reste pas dans les hautes sphères de l’esprit ; il se penche sur les êtres encore frustes et primitifs, car il sait aussi qu’en retour il reçoit de ces êtres de puissants courants d’énergies qu’il transforme et fait servir à son travail pour le bien de tous.
Re: L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
Merci Francesca pour ce partage! Omraam a été et est encore une référence pour moi, il m'a permis, grâce à sa pédagogie et à ses phénoménales connaissances, d'avancer d'un grand pas dans ma quête vers la recherche de LA Vérité, de ma vérité.
_________________
TOUT EST AMOUR
septimus- Messages : 241
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
Je continue cette réflexion, oh combien importante!...
Imaginons, un instant, juste un instant que la vie soit une randonnée en haute-montagne.
Imaginons les dangers, la beauté et le vertige.
Imaginons aussi que nous ne soyons pas seuls sur le sentier qui conduit au sommet (où vers une contrée plus hospitalière...). Nous cheminons en compagnie de nos liens, de tous ces gens que nous croisons sur le chemin, ceux que nous ne faisons que croiser. Ceux qui deviennent des compagnons de routes, nos proches, nos amis, notre entourage quotidien.
Certains ont déjà cheminé longtemps et connaissent bien les dangers, les bons et les mauvais sentiers, les moyens de survie, les lieux qui méritent qu'on s'y attardent.
D'autres ne font que commencer, trébuchent, se sont blessé et sont resté un long moment bloqués sans pouvoir avancer.
Certains sont des guides, des âmes secourables, pourvoyeurs de courage, d'amour, et de savoir. D'autres nous freinent, nous mettent en danger, ou nous font croire qu'ils savent tout alors qu'ils ne savent rien ce qui peut être fatal en haute-montagne...être mal guidé, mal accompagné.
Il y a aussi notre propre contribution dans ce cheminement, cette grande randonnée. Que pouvons-nous apporter à nos compagnons de voyage?
Devons-nous penser de manière égoïste, penser que ce chemin ne regarde que nous? Que chacun doit faire ce qui lui plait? L'égo est très mauvais conseiller dans un milieu hostile car nous avons besoin des autres. Que cela nous plaise ou non. Si nous glissons sur le chemin, il nous faut une main pour nous retenir.
Le voyage n'est-il pas plus agréable quand il est fait dans la joie, le partage, et l'écoute. Nous attendons beaucoup des autres mais que pouvons-nous offrir?
Parfois il suffit d'être présent, attentif et fidèle. Un bon compagnon de route. On ne nous demande pas de porter les autres sur notre dos...ce serait fatal pour l'autre comme pour soi. La meilleure façon de tomber d'épuisement.
Cheminer en toute sécurité en haute-montagne, en s'entourant de bonnes personnes et en veillant les uns sur les autres est le meilleur moyen d'apprécier le paysage grandiose, l'ineffable beauté de la vie. Cette splendeur qui nous échappe quand on se blesse, quand on glisse ou quand on se perd.
Il faut rendre grâce à ceux qui ont tracé le chemin pour nous, ceux qui ont cheminé en éclaireurs et nous ont ouvert la voie.
Et le conflit? Quelle est la meilleure façon de le gérer en milieu hostile? Il est évident quand on regarde la relation à travers cette métaphore du chemin de montagne que laisser libre cours à nos bas instincts, à l'agressivité est autant fatal pour l'autre que pour soi. La colère, le ressentiment, la haine réduit considérablement notre point de vue. En fait il se réduit à l'objet de ces sentiments. Et du coup, on oublie d'être vigilant. On oublie la beauté du chemin. On oublie le danger qu'il y a à oublier...et on tombe.
Une certaine littérature psycho-spirituelle nous exhorte à être vrai, à dire ce que l'on ressent lors des conflits, à toujours exprimer son ressenti sans tabou. Mais je crois que c'est un piège parce que nous ne sommes pas maîtres de nos ressentis et de nos pensées. Dire ce que l'on sent peut être extrêmement blessants pour l'autre. Et blesser l'autre c'est fermer toute possibilité de dialogue.
Mais alors comment être vrai?
Être vrai signifie d'abord et avant tout être vrai avec soi, ne pas se mentir, ne pas être dupe des manipulations de notre égo. Être vrai est un travail ardu sur soi et ne s'obtient pas du jour au lendemain. C'est pourquoi la véritable amitié est une chose rare. Peu de personne parviennent à se remettre assez en question pour construire une relation sur la vérité et l'amour (l'un ne va pas sans l'autre). Beaucoup tombent amoureux mais peu sont de véritables amis. Dès qu'on sent le petit serpent de l'ego remuer au fond de soi, on rencontre les limites de l'amitié. Et là commence le défi.
Être vrai avec l'autre devient une conséquence naturelle du travail sur soi, de la vigilance de soi, et doit se faire sans effort, ou du moins dans l'élan du coeur.
Le véritable dialogue se fait dans l'écoute AVANT les réclamations. Aujourd'hui l'écoute est une denrée rare. Observez-vous, voyez comme il est facile d'interpréter les paroles, actes, convictions des autres. Observez comme il est facile de « penser pour l'autre » simplement par le biais d'un mot, d'un geste mal compris. L'humain juge avec une telle dextérité, une telle aisance, qu'il se repait lui-même de cette capacité maladive à faire de l'autre un objet. Aujourd'hui l'écoute est rémunérée. Les thérapeutes en tout genre nous promettent monts et merveilles. Certains s'improvisent comme d'éminent « guides de montagne » et savez-vous pourquoi? Parce qu'ils ont découvert simplement le pouvoir de l'écoute.
Un être qu'on écoute se déploie comme une fleur. Il se sent pour un instant pleinement entouré par l'autre. Un être qu'on écoute se sent aimé. C'est comme ces petits escargots sortent de leur coquille seulement quand ils ne sentent plus de danger. Ce danger à exposer les parties les plus intimes de son être. Ce danger réel de laisser en pâture ce qu'il a de plus précieux à ceux qui excellent à juger – voir à ce sujet la parabole du Christ:« Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent », Matthieu 7/6. Dans l'écoute l'être révèle toute sa beauté.
La métaphore du chemin en haute montagne peut vraiment nous aider à comprendre qu'elle est la bonne attitude à adopter avec nos compagnons de route et nous aider à réaliser beaucoup d'erreurs dans nos relations.
Nous devons être attentifs les uns envers les autres, même avec les membres de notre famille qui sont un pain béni pour évoluer (c'est souvent à partie d'erreurs et de souffrances que nous grandissons). Fuyez les gens qui cherchent (parfois de façon subtile) à vous séparer, vous diviser de vos proches car un être isolé en haute-montagne est toujours une proie facile pour les prédateurs...Et cela vaut aussi à grande échelle, quand on cherche à isoler une communauté du reste du monde, à la rendre importune car "différente". Or chaque être est différent, unique et chaque vie est comme ces mandalas de sables qu'une fois terminés on efface. Condamner la différence, c'est condamner tout ce qui existe à par soi. C'est le paroxysme de l'ego.
Fuyez les gens qui vous mettent en danger ou vous détournent du paysage sublime de la vie car ce sont des égarés qui ne souhaitent partager que leur...égarement. Ceux qui veulent avancer sont reconnaissables par leur humilité.
Ne tombez pas dans l'erreur de croire que, parce que vous êtes dans une voie spirituelle, d'amour inconditionnel, vous devez sacrifier votre vie à des personnes qui ne le feraient certainement pas pour vous. Le sacrifice est vain. Le sacrifice est un mensonge.
Le don est une vérité. Car le don amène toujours au partage.
Il n'y pas à culpabiliser de bien préparer son voyage, de choisir les bons compagnons de route (compagnon signifiant "partager le pain"), de mettre toutes les chances de votre côté pour préserver le bon déroulement de ce cheminement car des imprévus nous attendent toujours sur ce chemin. Il est bon d'y être préparé.
La vie est un chemin jonché d'épreuves et d'obstacle mais sa splendeur est incomparable et la tâche qui vous incombe est de la préserver. C'est votre responsabilité. Et ce chemin ne prendra son sens que dans le partage et la solidarité.
Et vous, chers liens tissés d'un rien sur ce forum, qu'avez-vous appris de l'autre?
_________________
TOUT EST AMOUR
septimus- Messages : 241
Date d'inscription : 29/07/2015
Re: L'AUTRE: NOTRE MIROIR...
J'aime beaucoup , Septimus, votre comparaison avec l'alpinisme et la montagne qui me rappelle ce que j'ai vécu à savoir la descente pour aider , secourir celles ou ceux qui ont besoin . Je me souviens avoir râler , car j'avais l'obsession de grimper , grimper ...et je suis redescendu et je ne l'ai pas regretté ...et puis il ya plusieurs façons de monter à pieds ,par ascenseur ou par hélicoptère etc etc .Il ne faut jamais se décourager , la vie réserve de très bonnes surprises .
Mollopipo
Mollopipo
mollopipo- Messages : 1855
Date d'inscription : 06/05/2014
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