L'HISTOIRE DU MAT
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LE MAT
LE MAT
Il marche, appuyé sur un bâton d’or, le chef orné d’un bonnet de même couleur, semblable à celui d’une marotte ; son pantalon est déchiré et, sans qu’il semble s’en soucier, un chien, derrière lui, agrippe l’étoffe, dévoilant la fesse nue. C ’est un fou, conclura l’observateur abrité derrière les créneaux de la cité. C’est un Maître, murmurera le philosophe hermétiste, remarquant que le bâton au bout duquel il porte un baluchon flasque, sur son épaule, est blanc, couleur de secret, couleur d’initiation, et que ses pieds chaussés de rouge prennent fermement appui sur un sol bien réel, et non sur un support imaginaire. Sa besace est vide, mais elle est chair, comme sa cuisse et comme le chien qui tente de l’agripper : symboles de nature animale, et d’avoir, dont il n’a cure. Par contre l’or de la connaissance et des vérités transcendantales est la couleur du bâton sur lequel il s’appuie, de la terre sur laquelle il marche, de ses épaules et de sa coiffure. Et surtout, il marche, voilà l’important, il n’erre pas, il avance.
Le mat n’est pas le néant. Lorsque plus aucun avoir n’est nécessaire, la conscience de l’être devenant celle du monde, de la totalité humaine et matérielle dont il s’est détaché pour aller plus avant. S’il est le vide, c’est celui qui sépare le cycle accompli du Cycle qui va commencer. Ainsi en va-t-il du Mat, lame zéro ou vingt-deux, il marche de l’avant, avec une évidence solaire, sur les terres vierges de la connaissance, au-delà de la cité des hommes.
Interprétation divinatoire à l’endroit :
- Départ, déplacements, mutations, mobilité, vacances
- Le fait de prendre un nouveau départ en abandonnant tout
- Création, innovation
Interprétation divinatoire à l’envers :
- Sédentarité, immobilité
- Le fait de demeurer dans la même situation
- Le sujet est incompris
Il marche, appuyé sur un bâton d’or, le chef orné d’un bonnet de même couleur, semblable à celui d’une marotte ; son pantalon est déchiré et, sans qu’il semble s’en soucier, un chien, derrière lui, agrippe l’étoffe, dévoilant la fesse nue. C ’est un fou, conclura l’observateur abrité derrière les créneaux de la cité. C’est un Maître, murmurera le philosophe hermétiste, remarquant que le bâton au bout duquel il porte un baluchon flasque, sur son épaule, est blanc, couleur de secret, couleur d’initiation, et que ses pieds chaussés de rouge prennent fermement appui sur un sol bien réel, et non sur un support imaginaire. Sa besace est vide, mais elle est chair, comme sa cuisse et comme le chien qui tente de l’agripper : symboles de nature animale, et d’avoir, dont il n’a cure. Par contre l’or de la connaissance et des vérités transcendantales est la couleur du bâton sur lequel il s’appuie, de la terre sur laquelle il marche, de ses épaules et de sa coiffure. Et surtout, il marche, voilà l’important, il n’erre pas, il avance.
Le mat n’est pas le néant. Lorsque plus aucun avoir n’est nécessaire, la conscience de l’être devenant celle du monde, de la totalité humaine et matérielle dont il s’est détaché pour aller plus avant. S’il est le vide, c’est celui qui sépare le cycle accompli du Cycle qui va commencer. Ainsi en va-t-il du Mat, lame zéro ou vingt-deux, il marche de l’avant, avec une évidence solaire, sur les terres vierges de la connaissance, au-delà de la cité des hommes.
Interprétation divinatoire à l’endroit :
- Départ, déplacements, mutations, mobilité, vacances
- Le fait de prendre un nouveau départ en abandonnant tout
- Création, innovation
Interprétation divinatoire à l’envers :
- Sédentarité, immobilité
- Le fait de demeurer dans la même situation
- Le sujet est incompris
LE MAT
LE MAT apparaît également dans L'Histoire secrète qui est une série de bande dessinée française dérivée de la série Arcanes, publiée par Delcourt.
Guillaume de Lecce (représente le Mat / Joker)
Cinquième archonte, introduit dans le scénario à partir du tome 3. Dernier représentant de la branche des Hauteville en Sicile (une dynastie familiale puissante dans le bassin méditerranéen durant le Moyen-Âge) vers la fin du XIIe siècle, ce jeune garçon est pris malgré lui, dans l’engrenage des machinations d’Aker et de la « maison » des Épées. C’est le fils de Tancrède de Lecce, lui-même en lutte aux prétentions des Hohenstaufen au trône de Sicile.
Après la mort de son père en 1194, il est normalement pressenti, à l’âge de 14 ans, comme l’héritier du royaume de Sicile (son père l’avait fait couronner roi symboliquement pour assurer la continuité dynastique). Cependant, faute d’armée, il doit céder sa couronne à Henri VI de Hohenstaufen(dit « le Borgne »). Attiré avec ses partisans dans un piège, le jeune Guillaume est capturé sur ordre d'Henri VI et livré à ses tortionnaires (tortures et les yeux crevés). Les barons qui avaient soutenu Tancrède et son fils, sont livrés aux flammes en dépit des protestations d’Aker. La mainmise sur la Sicile par les Hohenstaufen, semble conclue.
Toutefois, Henri VI et sa « conseillère » n’avaient pas prévu ce détail ; Tancrède avait eu le temps peu avant sa mort, d’initier son fils à la pratique des cartes, notamment en le mettant en présence de l’arche d’alliance, alors dissimulée sous le palais de Palerme - révélations dans le tome 13 par le Don de Cosa Nostra. Un passage dans ce même tome (à la page 18) suggère d’ailleurs que les tortionnaires d’Henri VI ont eu la mauvaise idée de promener le corps meurtris de Guillaume près de la relique de l’Arche dans le palais de Palerme.
À peine vivant dans sa geôle, Guillaume finit par développer une sorte de lien indéfectible avec cette puissante carte. Il découvre comment maîtriser intégralement l’entropie née de sa souffrance, de sa propre douleur (procédé dit « Klingsor »). Ivre de vengeance, de folie, et au fait de ses nouveaux pouvoirs, il s’échappe et tue Henri le Borgne. Rassemblant des partisans sur l’île, il finit par nouer un pacte avec ce qui deviendra plus tard la mafia sicilienne. « Cosa Nostra » s’engage à assurer la protection de l’arche d’alliance sans laquelle Guillaume n’est rien, en échange de disposer de la Sicile.
Ce pacte restera en vigueur jusqu’en 1943. Au demeurant, la folie est devenue l’idée fixe de De Lecce. Rongé par la haine, il désire dispenser la mort sur toute la surface du globe. La souffrance d’autrui est d’ailleurs la principale source de son pouvoir, et il s’évertue à la provoquer tout autour de lui. Au fil du temps, ses pouvoirs prennent un tour considérable, jusqu’à l’élever au rang d’Archonte. Il ne tarde pas à créer sa propre « maison ». Ses servants se nomment les moines rouges, et considèrent leur maître tel une sorte messie (« Saint-Guillaume).
Ils forment une « cinquième maison » (« la cinquième puissance, celle qu'on ne doit pas nommer »). Ils s’opposent directement aux autres « maisons ». Aker comprend alors que Guillaume de Lecce est la conséquence même de sa volonté de créer le « roi du monde » en la personne de Frédéric II – le fils d’Henri le Borgne (Tome 4 : Frédéric est né le même jour où les sévices furent affligées à Guillaume à Palerme). C’est une sorte de rééquilibrage de la trame. Les conspirations de Guillaume de Lecce et de ses suivants n'auront de cesse que de provoquer folies et destructions, les moines rouges dirigeant parfois en sous-main avec l’aide involontaire des autres « maisons » quelques épisodes parmi les plus sanglants de l’histoire occidentale (guerres napoléoniennes, Première Guerre mondiale…).
À partir du XXe siècle, son emprise sur les évènements devient conséquente. Il est à l'origine de la dictature nazie. Ses innombrables machinations font basculer le monde à nouveau dans une guerre mondiale en 1939. Mainmise sur l’Europe, revanche ultime sur Aker, persécutions, tout semble lui assurer en 1942 l’issue du jeu. Mais les autres archontes, dans le camp des Alliés, font cause commune.
Le projet Manhattan, adossé à l’organisation Magic (les Deniers, les Bâtons, la section XX du SOE et l’OSS) doit permettre de trouver une solution définitive au problème posé par de Lecce. Ce dénouement est finalement parachevé le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique. Guillaume de Lecce laisse l’Allemagne à son sort vers la fin 1944. Il s’enfuit vers le Japon à bord d’un sous-marin en emportant l’Arche d’alliance. Il disparaît lors du bombardement de Nagasaki. Mais, hasard ou pas, il revient par la suite en possédant Howard Hughes (le roi en jaune). Quant à ses sbires, les moines rouges, ils semblent avoir été définitivement vaincus avec la chute du Troisième Reich. Cependant, nous apprenons dans le tome 14 (Les 'Veilleurs) de la bouche même d'un ex-membre de l'Ahnenerbe que les moines rouges existent encore bel et bien dans le jeu. À l'image de leur maître, ils attendent leur heure.
Guillaume de Lecce (représente le Mat / Joker)
Cinquième archonte, introduit dans le scénario à partir du tome 3. Dernier représentant de la branche des Hauteville en Sicile (une dynastie familiale puissante dans le bassin méditerranéen durant le Moyen-Âge) vers la fin du XIIe siècle, ce jeune garçon est pris malgré lui, dans l’engrenage des machinations d’Aker et de la « maison » des Épées. C’est le fils de Tancrède de Lecce, lui-même en lutte aux prétentions des Hohenstaufen au trône de Sicile.
Après la mort de son père en 1194, il est normalement pressenti, à l’âge de 14 ans, comme l’héritier du royaume de Sicile (son père l’avait fait couronner roi symboliquement pour assurer la continuité dynastique). Cependant, faute d’armée, il doit céder sa couronne à Henri VI de Hohenstaufen(dit « le Borgne »). Attiré avec ses partisans dans un piège, le jeune Guillaume est capturé sur ordre d'Henri VI et livré à ses tortionnaires (tortures et les yeux crevés). Les barons qui avaient soutenu Tancrède et son fils, sont livrés aux flammes en dépit des protestations d’Aker. La mainmise sur la Sicile par les Hohenstaufen, semble conclue.
Toutefois, Henri VI et sa « conseillère » n’avaient pas prévu ce détail ; Tancrède avait eu le temps peu avant sa mort, d’initier son fils à la pratique des cartes, notamment en le mettant en présence de l’arche d’alliance, alors dissimulée sous le palais de Palerme - révélations dans le tome 13 par le Don de Cosa Nostra. Un passage dans ce même tome (à la page 18) suggère d’ailleurs que les tortionnaires d’Henri VI ont eu la mauvaise idée de promener le corps meurtris de Guillaume près de la relique de l’Arche dans le palais de Palerme.
À peine vivant dans sa geôle, Guillaume finit par développer une sorte de lien indéfectible avec cette puissante carte. Il découvre comment maîtriser intégralement l’entropie née de sa souffrance, de sa propre douleur (procédé dit « Klingsor »). Ivre de vengeance, de folie, et au fait de ses nouveaux pouvoirs, il s’échappe et tue Henri le Borgne. Rassemblant des partisans sur l’île, il finit par nouer un pacte avec ce qui deviendra plus tard la mafia sicilienne. « Cosa Nostra » s’engage à assurer la protection de l’arche d’alliance sans laquelle Guillaume n’est rien, en échange de disposer de la Sicile.
Ce pacte restera en vigueur jusqu’en 1943. Au demeurant, la folie est devenue l’idée fixe de De Lecce. Rongé par la haine, il désire dispenser la mort sur toute la surface du globe. La souffrance d’autrui est d’ailleurs la principale source de son pouvoir, et il s’évertue à la provoquer tout autour de lui. Au fil du temps, ses pouvoirs prennent un tour considérable, jusqu’à l’élever au rang d’Archonte. Il ne tarde pas à créer sa propre « maison ». Ses servants se nomment les moines rouges, et considèrent leur maître tel une sorte messie (« Saint-Guillaume).
Ils forment une « cinquième maison » (« la cinquième puissance, celle qu'on ne doit pas nommer »). Ils s’opposent directement aux autres « maisons ». Aker comprend alors que Guillaume de Lecce est la conséquence même de sa volonté de créer le « roi du monde » en la personne de Frédéric II – le fils d’Henri le Borgne (Tome 4 : Frédéric est né le même jour où les sévices furent affligées à Guillaume à Palerme). C’est une sorte de rééquilibrage de la trame. Les conspirations de Guillaume de Lecce et de ses suivants n'auront de cesse que de provoquer folies et destructions, les moines rouges dirigeant parfois en sous-main avec l’aide involontaire des autres « maisons » quelques épisodes parmi les plus sanglants de l’histoire occidentale (guerres napoléoniennes, Première Guerre mondiale…).
À partir du XXe siècle, son emprise sur les évènements devient conséquente. Il est à l'origine de la dictature nazie. Ses innombrables machinations font basculer le monde à nouveau dans une guerre mondiale en 1939. Mainmise sur l’Europe, revanche ultime sur Aker, persécutions, tout semble lui assurer en 1942 l’issue du jeu. Mais les autres archontes, dans le camp des Alliés, font cause commune.
Le projet Manhattan, adossé à l’organisation Magic (les Deniers, les Bâtons, la section XX du SOE et l’OSS) doit permettre de trouver une solution définitive au problème posé par de Lecce. Ce dénouement est finalement parachevé le 16 juillet 1945 dans le désert du Nouveau-Mexique. Guillaume de Lecce laisse l’Allemagne à son sort vers la fin 1944. Il s’enfuit vers le Japon à bord d’un sous-marin en emportant l’Arche d’alliance. Il disparaît lors du bombardement de Nagasaki. Mais, hasard ou pas, il revient par la suite en possédant Howard Hughes (le roi en jaune). Quant à ses sbires, les moines rouges, ils semblent avoir été définitivement vaincus avec la chute du Troisième Reich. Cependant, nous apprenons dans le tome 14 (Les 'Veilleurs) de la bouche même d'un ex-membre de l'Ahnenerbe que les moines rouges existent encore bel et bien dans le jeu. À l'image de leur maître, ils attendent leur heure.
L'HISTOIRE DU MAT
cette carte, je l'a sort assez souvent et c'est pas toujours évident de l'interpréter.
pour moi, c'est souvent, que je ne sais pas trop où je vais ,
je n'arrive pas à me fixer dans un objectif .
Merci pour cette éclaircie
pour moi, c'est souvent, que je ne sais pas trop où je vais ,
je n'arrive pas à me fixer dans un objectif .
Merci pour cette éclaircie
Invité- Invité
L'HISTOIRE DU MAT
L'HISTOIRE DU MAT
Le Mat est un arcane du tarot de Marseille qui porte le numéro 0 ou 22.
Il s'agit d'une carte à part, qui représente celui qui parcourt le chemin du tarot (Au japon le Tao est la « voie » à suivre pour maîtriser un art qui mène vers l’unité). La carte du Mat représente un grand personnage et un chien. L'évolution du chien sur la gauche vers l'homme peut être perçue comme un clin d'oeil aux scientifiques qui démontrent que nous avons les mêmes ancêtres avec tous les mammifères, y compris les chiens. Symboliquement cela évoque que notre partie animale doit suivre notre conscience supérieure, notre âme.
Plus concrètement, Le Mat du tarot de Marseille représente un pèlerin qui suit un pèlerinage (remarquez son bâton de pèlerin et le fait qu'il marche). Un pèlerinage par définition est un voyage effectué par un croyant vers un lieu de dévotion, vers un endroit tenu pour sacré selon sa spiritualité. Il peut donc être perçu comme un étranger, un original ou un fou, mais au fond de lui il croit en son but, et va de l'avant pour réaliser sa quête.
Détails de la carte :
La couleur chair :
Cette couleur n’est pas éclatante, elle est un peu blafarde. C’est la couleur de la peau, elle symbolise l’humain, l’homme. On la retrouve sur les personnages mais aussi sur les objets qui deviennent alors des prolongements de l’homme. C’est aussi la couleur de la conscience, du pouvoir sur le temporel et le spirituel.
La couleur bleue:
Cette couleur s’oppose au rouge et crée une dualité symbolique. C’est un bleu intense, vif mais foncé. C’est la couleur de l’extérieur. Elle ne peut être dedans. Le bleu est une couleur faite de multitudes de couches, c’est une couleur collective ou impersonnelle, peu violente tout à l’inverse du rouge. Elle rappelle la couleur des profondeurs, de la mer, du ciel, c’est la couleur de l’infini, des grands espaces. C’est une couleur impalpable. On retrouve cette couleur sur les vêtements, les cheveux, les plantes, les étoiles, les chevaux… Le bleu est la couleur du plan spirituel, du pouvoir intemporel. Il exprime la stagnation mais aussi la permanence des choses. Il peut rappeler à certains égards l’inconscient collectif.
La couleur rouge :
C’est la couleur du sang, du feu. C’est une couleur pleine de vie et d’énergie, c’est la couleur de l’action, de l’oxygène nécessaire à la vie. Le rouge, qui symbolise le sang dans le jeu doit rester dans le corps (signe positif de santé) lorsqu’il s’en échappe, il change de couleur. Cette couleur est la couleur de l’intérieur dans l’ordre naturel des choses. Le rouge est la couleur du plan matériel, du désir, du pouvoir temporel mais absolu. Il s’oppose diamétralement au bleu. Le rouge sert à habiller les personnages du tarot et nous donne l’indication de leur position par rapport à son complément qui est le bleu.
Le chien du Mât et la blessure de Saint Roch
Le chien du Mât vient lever le voile sur une curiosité sur laquelle tout tarologue se penche en abordant la carte du Mât. L’espèce de tache sur la cuisse du pèlerin. Penchons-nous pour la comprendre sur l’histoire de Saint Roch.
Saint Roch (1200-1237) Né à Montpellier.
Il se rendit en pèlerinage à Rome où sévit la peste. Il soigne et guérit de nombreux malades. Lui même atteint, il s'isole dans une forêt où un Ange le soigne tandis qu'un chien lui apporte chaque jour un pain et le soigne en le léchant. Il guérit à son tour, mais pris pour un espion, il mourra en prison.
Le Mât est donc malade et le chien le soigne ! La tache sur la cuisse du Mât symbolise donc la maladie de Saint Roch et la position du chien peut symboliser l’acte de guérison qu’il pose sur lui.
Saint Roch montre toujours sa blessure dans les iconographies Hors de question pour nous de cacher nos blessures, d’en avoir honte, de les taire… mais obligation de les reconnaître, de nous savoir « malade » au moment où nous entamons le chemin de guérison intérieur que représente le Tarot. Le pèlerin que nous sommes doit donc admettre qu’il est malade, en questionnement, avec des blessures intérieurs à panser. Et que c’est pour ça, qu’il étudie le Tarot ! Merci à toi, chien du Mât de nous guérir en nous poussant à nous mettre en route. Autre façon de formuler la chose : grâce au fait de se mettre en route sur le chemin du Tarot, on se guérit de ses blessures.
Saint Roch est devenu le saint patron des … pèlerins. Il est d’ailleurs souvent représenté avec des coquilles saint Jacques … de Compostelle
Le chien, image de Dieu qui chemine à nos côtés.
Rien n’est le fruit du hasard. Donc, en présentant un chien à notre regard, le Tarot souhaite nous dire quelque chose. Or, ce chien est présent dès la première carte. Mieux même, il est présent comme premier élément d’accroche. En effet, c’est le premier « objet » sur lequel nos yeux se posent lorsqu’on lit l’image de gauche à droite. Si le Tarot débute avec un chien (avant même de débuter avec l’homme qui marche) c’est que ce chien aura une importance et/ou une symbolique porteuse.
Penchons-nous donc sur ce qu’est un chien dans la vie médiévale de l’époque. (et qui est toujours d’actualité, d’ailleurs).
Ce chien est donc en train d’accompagner le Mât. Mais il le pousse, aussi. Il l’oblige à se mettre en route. Et comme l’animal n’est pas dessiné en entier, « ce » qui pousse le Mât à se mettre en chemin, ce qui pousse le pèlerin, la personne en recherche personnelle à se mettre en mouvement vient … d’ailleurs. Cet ailleurs étant symbolisé par l’extérieur de la carte, côté gauche.
La gauche symbolise le passé. Il y a donc bien eu une impulsion, venant de nulle part et d’ailleurs, qui a fait que le Mât s’est mis en quête ; enquête, oserais-je dire.
Qui pourrait être ce chien ?
Outre le compagnon fidèle, sous sa forme animale, nous pouvons voir Dieu* en lui. En tout cas, il s’agit d’une partie de vous-même qui vous échappe complètement, « quelque chose » en vous, non pas de Tennessee, mais quelque chose … qui ne vous appartient pas et vous pousse à agir. Ce qui pousse donc le pèlerin, c’est une force qui vient de son en-dehors, quelque chose qu’il ne voit pas … qu’il ne peut voir en entier en tout cas.
Sans ce chien, le Mât se serait-il mis en mouvement ?
Par extension, ce chien suit, protège et surveille le pèlerin tout au long de son cheminement. Ne biffer aucun verbe. Ils sont tous utiles ! Le chien suit le Mât … s’il le suit, il ne lui ouvre pas la route ! Continuons notre idée d’assimilation du chien à Dieu. Dieu nous suit donc, pas à pas. Il guide nos pas sur notre cheminement de développement personnel. Mais il ne nous ouvre pas la voie, il ne nous montre pas le chemin. Il ne passe pas le premier, en éclaireur. Non. Il valide notre mouvement, il nous oblige à faire le premier pas. De là, un premier enseignement : si Dieu est à nos côtés tout au long du chemin, ce n’est toutes fois pas lui qui nous l’ouvrira. La première impulsion donnée, il nous faudra nous prendre en mains.
Le chien protège.
Dieu veille donc sur nous tout au long de notre cheminement. Nous pouvons donc être en confiance. Une fois lancé dans l’aventure, nous savons que son soutien nous est acquis, fidèle comme celui du chien.
Le chien surveille.
Dieu est aussi là pour nous maintenir sur le droit chemin, si j’ose ainsi m’exprimer. Dieu est là pour nous pousser (c’est bien visible sur la carte) à aller jusqu’au bout. Pas question d’abandonner en chemin !
Le chien, une allusion à Anubis
Dans la mythologie égyptienne, Anubis, c’est le dieu à tête de chien. Il n’est pas inutile ici de rappeler sa généalogie afin de voir en quoi elle peut éclairer notre compréhension de la carte du Mât. Nepthys épouse Seth. Ce dernier ne pouvant/voulant lui donner d’enfant, elle va voir ailleurs ; comme quoi, ça existait déjà à l’époque et même pour les dieux. De son union à Osiris naîtra le petit Anubis. Mais comme maman Nephtys panique à l’idée que Seth ne se venge sur Anubis de son infidélité, elle cache le bébé dans des roseaux le long du Nil. Passant par là, par hasard – sourire ému du lecteur - Isis découvre le bébé, le prend et s’en occupe, comme une mère. Devenu grand, Anubis vole au secours de sa mère adoptive, en embaumant le corps d’Osiris, son mari bien-aimé, après que celui-ci ait été découpé en morceaux par … Seth. Anubis et Osiris régneront désormais dans le Royaume des Morts. Anubis ayant pour fonction d’amener l’âme du défunt à la Balance du Jugement en l’aidant notamment à traverser le Styx, fleuve sacré de l’au-delà.
Le chien du Mât nous parle aussi de Saint Christophe.
Un autre angle de lecture nous est offert par le chien, en la personne de Saint Christophe. Il n’y a pas de raison que la seule mythologie égyptienne ait eu recours à des êtres mi-homme, mi-animal. La religion catholique en a aussi son lot. Dont saint Christophe. Rappelons-en l’histoire.
La légende raconte que ce géant cynocéphale ne souhaitait offrir ses services de passeur qu'au plus grand. Ni prince, ni roi, ni même le diable en personne ne trouvèrent grâce à ses yeux. Ne restait plus que l'enfant Jésus. Le voici donc, juché sur les épaules du géant. Et la traversée de commencer. Petit Jésus s'alourdit subitement à un point tel que Christophe doit admettre avoir trouvé son maître. Et de promettre de devenir l'incarnation du croyant qui porte le Christ dans le monde pour professer sa foi. Il obtient ainsi le salut de son âme.
Saint Christophe à tête de chien porte donc l’Initié. Le Mât porte une besace. Lorsqu’il sera capable d’en étaler le contenu dans la carte du Bateleur, il deviendra donc lui-même conscient de son initiation et/ou de son statut d’Initié. Voilà donc un rapprochement ésotérique intéressant, n’est-ce pas ?
Sur certaines cartes de Tarots, vous aurez remarqué qu’il y a une feuille verte, sur le bout du bâton du saint. Nous retrouvons cette petite feuille verte dans le creux de la main du Mât. Or, cette feuille signifie la rémission des péchés, en symbolique chrétienne. Voilà qui est donc agréable à décrypter. Si Saint Christophe a une feuille verte sur son bâton et que le Mât tient lui aussi une feuille de la même couleur, voilà qui nous encourage vraiment à nous mettre en chemin. En s’engageant dans la voie du Tarot, on reçoit la rémission des péchés. Ce qu’on a fait de mal dans le passé, (côté gauche de la carte), puisqu’on le quitte en prenant son baluchon, puisqu’on s’apprête à le transformer en travaillant sur soi via le chemin du Tarot, Dieu (le chien) nous le pardonne. Voilà donc un bel encouragement à décider de prendre son baluchon à deux mains et à se mettre en route, non ? Merci Saint Christophe.
Interprétations courantes du Mat à l'endroit dans un tirage (aspects positifs):
Aller de l'avant (il marche), voyager ou déménager (le baluchon), vigueur sexuelle (le bâton), aller à la rencontre, fidélité, liberté, énorme élan. Il forme un couple parfait avec l'étoile. Marche à pied, suivre ce qu'il y a de plus profond en nous. Quelle est ce que vous attendez de la vie? Quête philosophique. L'âme, personnalité qui suit l'âme.
Interprétations courantes du Mat à l'envers dans un tirage (aspects négatifs):
Renoncer, folie, manque de voyages, déménagement mal vécu, problème avec la vigueur sexuelle, ne pas aller à la rencontre, infidélité, manque de liberté. Tourner en rond, manque de sorties, personne qui ne refuse de suivre ce qu'il y a de plus profond en elle. L'âme n'est pas éveillée ou est oubliée.
Nous tirons les cartes en pensant à une personne en particulier :
Dans le domaine professionnel : Cette personne est insouciante, irresponsable, nonchalante. Si vous êtes employeur, évitez de l’embaucher, vous le regretteriez amèrement.
Dans le domaine sentimental : Il s’agit d’une personne plutôt insouciante, qui vit au jour le jour. Elle se laisse porter par ses envies sans se soucier du lendemain. Elle est superficielle. Ne vous attendez pas à une relation longue ou à un engagement quelconque de sa part.
Dans le domaine financier : Ne lui faite surtout pas confiance. Elle est incapable de gérer son propre équilibre matériel. Elle n’a pas suffisamment les pieds sur terre pour inspirer confiance.
Le message général du MAT ou FOU : Partez à l’aventure, il en sortira toujours quelque chose de positif.
Cette lame signifie des transformations en cours, des choses incertaines, des incertitudes sentimentales et matérielles, de l’insouciance, manque de fiabilité et de sérieux. En dehors c’est sans doute la carte des déplacements et des voyages par excellence.
-----> Mais il existe d'autres interprétations du MAT dans d'autres Tarots que celui de Marseille....
LE MAT ou LE FOU (Arcane sans nombre)
LE MAT ou LE FOU (Arcane sans nombre)
D’entrée de jeu... Nous voici devant la lame du FOU...
Et oui... LE FOU se trouve au début et à la fin de la ROTA (Roue de Fortune) !
Le "Mat" ou Le "Fou" ou bien encore Le "Fol" est une des seules cartes sans numéro dans la plupart des variantes du Tarot dit "de Marseille" ; habituellement classé comme faisant partie de la série des atouts, il est le seul atout non numéroté (aussi appelé "l'arcane sans chiffre"), à l'exception notables des variantes dites de Rouen ou de Bruxelles où il porte le numéro XXII.
Dans le Tarot populaire, il est devenu l'"Excuse", aussi dite la "Mandoline" : dans les règles du XVIIème siècle, il remplissait le même rôle.
Certain considère le FOU pour être la première lame du Tarot en tant que « 0 », d’autres affirment qu’elle est la 22ème lame du jeu, les kabbalistes quant à eux, estiment qu’elle est la 21ème lame, parce que le "shin" est la 21ème lettre de l’alphabet hébreux...
Selon Walter Boralis, LE FOU est une "Lame sans Chiffre", au même titre que la 13ème lame est la "Lame sans Nom", donc je la considère comme telle... (et par pure fantaisie je le nomme "LE FOU" quand je le place au début du Tarot et le nomme "LE MAT" quand il se retrouve à la fin).
Au début de la Rota (Roue de Fortune), LE FOU lui apparaît comme un insouciant qui avance vers l’inconnu... C’est "LE FOU". (on peut considéré que l'arcane se trouve alors à la position « 0 »).
À la fin de la Rota, LE FOU revient pour signifier que l’initiation l’a transformé et qu’il est désormais un individu accompli, prêt à prendre les sentiers de la liberté... Mais en cas d’échec, l’initié est « MAT », c'est-à-dire « échec et Mat »! (on peut alors considérer qu’elle se trouve ici à la position « 22 »).
Le terme « MAT » signifie "échec imparable mettant fin à la partie". En tant qu’adjectif, "mat" se dit d’un joueur qui a perdu la partie. Mat est un mot d’origine arabe qui signifie "mort".
Ces définitions sous-entendent le fait qu’il se passe quelque chose d’irréversible. Quelqu’un se retrouve en échec, ce qui laisse penser que ce dernier avait entrepris quelque chose au préalable.
Cela dit, même si je place le FOU au début ou à la fin de la Rota, je ne le considère pas pour être ni le « 0 » en tant que tel, ni le 22... Pour ma part, je ne considère pas LE FOU comme étant vraiment un arcane majeur. Pour moi LE FOU est à au début, au milieu, à la fin, partout et nulle part...
En italien, "il matto" signifie, justement : "le fou". Dans certains jeux de Tarot, cet arcane est donc nommé à juste titre LE FOU.
LE FOU a donné naissance au joker de nos jeux de cartes, celui que l’on place lorsque la situation est difficile ou désespérée ou qui fait prendre au jeu une tournure inattendue et que l’on souhaite chanceuse.
LE FOU est un arcane pouvant être placé n’importe où, en première position ou entre deux autres arcanes ou en dernière position, ou encore avec les arcanes mineurs, vu qu’il est dépourvu de nombre. Puisqu’il est comme le joker des jeux de société, s’il est « neutre », il peut avoir une influence déterminante sur une partie et, imprévisiblement, faire tourner la chance!
LE FOU est libre, il va et vient au gré de ses envies et des possibilités de la vie. Il chemine avec juste le bagage qui lui est nécessaire, son âme et saura se débrouiller dans toutes les situations. C’est une personne originale qui bien sûr a des comportements inattendus, parfois surprenants ou même choquants. C’est en lui que l’on peut trouver la plus grande liberté, la plus grande évolution mais aussi le chaos et la folie.
L’animal qui le suit nous montre qu’il est important d’accepter et d’être conscient de « la bête en nous », de laisser cette part de nous cheminer à nos côtés sur la route de la conscience. Si nous ne le faisons pas, elle nous rattrapera… et nous mordra les fesses.
Quelques mots-clés : liberté, voyage, originalité, essentiel, chaos, folie, libération, clown ou bouffon, insouciance, joie de vivre, essentiel, nomade...
C’EST D’ORDRE MAT-ET-MATIQUE
L’absence de nombre dans l’arcane majeur du FOU - où existe pourtant l’espace conçu pour héberger un nombre - laisse penser que l’arcane du FOU désigne un vide au niveau intellectuel.
En effet, les nombres sont une science issue de l’activité mentale, ils sont une découverte de l’intellect. Le fait qu’il ne figure rien dans cet espace semble confirmer que le Mat ne se soucie pas des lois qui régissent le monde, ni des lois mathématiques ni des lois cosmiques...
Par ignorance, le FOU refuse de se soumettre à des lois, car il considère toutes lois comme un entendement à la soumission.
Cette absence de nombre indique également que le FOU entretient une relation particulière avec l’espace-temps. Ce dernier n’est pas, non plus, préoccupé ni par son passé ni par son avenir, il existe pleinement dans l’instant présent (les nombres symbolisant le mouvement du temps).
Diverses hypothèses peuvent être retenues concernant l’absence d’un nombre qui peut indiquer soit que cet arcane s’échappe du système dans lequel sont empêtrés les autres arcanes, soit que cet arcane est rejeté par le système, soit qu’il n’y est pas encore, soit qu’il y est extérieur.
Dans tous les cas, cet arcane est libre, contrairement aux autres arcanes qui, eux, sont reliés et dépendants les uns des autres. Sans nombre, le FOU évolue sans contrainte sociale ; le système instauré par les autres arcanes n’est pas compatible avec la personnalité du FOU. Le système ne peut ni l’étiqueter, ni la manipuler, ni la diriger, ni la corrompre, ni la retenir. Le FOU échappe à tout contrôle et emprise.
Le FOU ressemble à un inconscient qui traverse un peu toutes les étapes de la vie. La carte présente un homme tenant un bâton dans la main droite et un baluchon sur son épaule, il avance vers la droite d'un pas décidé, il semble parti pour explorer des pays inconnus. Il regarde vers le ciel... Il ne semble pas se soucier de savoir où il place les pieds, ni de savoir où il va...
Son bâton symbolise l'énergie qu'il puise de la terre dans une relation d'essence divine.
Le plus souvent, les vêtements du FOU sont multicolores et donnent l'impression que le personnage est un marginal, un vagabond, un original exclu de l'ordre établi, il cultive sa différence, il est hors normes et de ce fait rejeté par les autres. Les couleurs majoritaires bleu et rouge montrent cependant clairement qu'il y a beaucoup d'énergie dans le personnage et aussi une quête de spiritualité. Il est vigoureux et plein d'énergie comme le traduisent ses grandes enjambées. Ses pieds sont puissants et le mènent où il veut, le Mat est libre, il n'est contraint par personne et il se déplace avec détermination.
Malgré tout il porte un chapeau qui démontre qu’il est bel un bien « un fou ». Il s’agit bien de la coiffe des « fou du roi » et on remarque des grelots à sa ceinture, qui indique que l’on entend LE FOU venir de loin quand il s’amène...
Il possède une intelligence qui lui vient de ses capacités naturelles, il a acquis un certain niveau de connaissance grâce à son contact privilégié avec la nature. Il a appris à se fier à son instinct et se méfie des gens d’érudition.
LE FOU porte une besace au bout d'un bâton sur son épaule. On n'en connait pas le contenu. Il s’agit de tout son bagage... Cela constitue tout ce qu’il a accumulé comme connaissance et comme attache au cours de son existence. Sa spiritualité est d'ordre « naturelle ».
LE FOU est accompagné par un chien (certains diront un lynx ou un chat), cet animal qui se trouve à sa gauche mais qui marche vers la droite semble vouloir le retenir et déchire son pantalon... Il cherche à avertir son compagnon, car LE FOU se dirige droit vers un précipice. Mais aussi, LE FOU ne serait il pas blessé? Le LE FOU est exclu, il est blessé, il est différent des autres, il expose sa blessure.
C'est sous cet angle que LE FOU est l’Arcane de tous les exclus, des marginaux, des vagabonds, des incompris, des mal aimés. Il ne possède rien, seulement un baluchon avec lequel il part vers l'inconnu. Il s'oppose à toutes les richesses du monde et à ceux qui les détiennent et au pouvoir ainsi qu'à l'ordre établi. Ainsi les chemins qui mènent à la sagesse sont multiples soit par la solitude, l'isolement, la retraite, le voyage ou par la communauté avec les autres. Par cela il s'oppose à L'HERMITE qui est un peu son pendant.
HORS-JEU : LE FOU ?
Venons-en à la seule carte non numérotée, donc exclue du jeu, LE FOU. Elle représente un vagabond, tenant un bâton de la main droite, son baluchon sur l'épaule de la main gauche, poursuivi par un chien qui lui a déchiré sa chausse, et les yeux tournés vers le ciel. C'est la seule carte pour laquelle les interprétations divergent radicalement. L'interprétation la plus courante en fait un fou, un errant, une carte de vagabondage et de détresse. Mais certains occultistes y voient tout au contraire l'accès à un monde hors du monde, une renaissance, voire même le symbole de l'initié authentique, ayant accès à un monde inaccessible au commun.
L'existence même de la carte du FOU implique quelques réflexions. D'abord, l'entreprise totalitaire du monde, pour être totalement cohérente, doit réserver une place spécifique à l'exclusion.
Même si l'on élargit au maximum le champ d'application de l'inclusion ("Heureux les faibles d'esprit, car ils verront Dieu", "les derniers seront les premiers", etc., selon le Christ), on ne peut totalement éviter qu'il y ait de l'"irrécupérable" quelque part.
Même si la "brebis perdue", pour reprendre une autre parabole christique, occupe de par son exclusion même, et par le problème qu'elle pose à l'espace totalitaire de ce fait, une énorme place dans le dispositif de "sauvetage", rien ne peut empêcher qu'il y ait quand même des fuites qui "posent problème" à l'ordre idéalisé de représentation du monde.
La plupart des systèmes ont prévu une place spécifique au fou et à l'errant; place allant de la brebis perdue, exclue ou défavorisée, objet de toutes les attentions charitables et des assistances sociales, à l'hôpital psychiatrique, camp de concentration ou goulag ; mais également, dans le système astrologique aztèque, existe une place spécifique dite du "jeu", place à laquelle rien n'est décidable. L'errant ou le fou, le hors-jeu, le Mat, est l'objet d'une attention particulière dans le système totalitaire : il est soit l'objet d'une attention extravagante visant à le "réinsérer" ou l'"inclure", le faire "participer", soit purement et simplement éliminé. Le système prétend à ce qu'il ne puisse exister des individus qu'il définit comme "exclus" dans sa vision universaliste du monde.
À l'intérieur du système totalitaire, qui a vocation de résoudre toutes les contradictions, il n'y a plus d'autre; il n'y a plus que l'Amour universel, ou la Liberté, l'Égalité et la Fraternité universelles.
On estimera, selon les cas, soit que les inclus du système sont coupables de ne pas être capables de l'appliquer universellement, ce pourquoi on leur demandera toujours plus de sacrifices, soit que les exclus sont coupables de ne pas vouloir ou pouvoir s'y intégrer, ce pourquoi on les éliminera.
Dans la lutte féroce entre les formes du totalitarisme qui a caractérisé le XXème siècle, national-socialisme, communismes, et universalismes d'inspiration chrétienne, à quoi s'ajoute le totalitarisme musulman dont la résurgence violente est probablement due à sa confrontation directe avec l'expansion des autres totalitarismes, l'universalisme chrétien semble aujourd'hui triomphant, sous sa forme généralisée et prétendument "laïque" de la déclaration, évidemment universelle, des "Droits de l'Homme".
Sa victoire, accompagnée évidemment d'une diabolisation de tous les systèmes concurrents, tous qualifiés de totalitaires, ne doit pas nous faire oublier que s'il peut aujourd'hui prétendre à l'universalité, c'est probablement grâce à une meilleure gestion de l'idée totalitaire, appuyée sur une tradition millénaire sur laquelle ni le national-socialisme, ni le communisme, systèmes qui se voulaient "révolutionnaires", ne pouvaient se fonder.
Cette ambivalence de la position du système par rapport à l'exclu ou le hors-jeu explique la variabilité des interprétations de la carte du Mat.
La tradition implique que le plus démuni, le plus exclu, le plus fou puisse être l'image du Dieu.
De même, Karl Marx, grand maître de l'application de la dialectique à l'économie, a démontré en une quantité invraisemblable de volumes que la classe ouvrière allait se paupériser, qu'elle serait de plus en plus aliénée, et que donc, comme si cela allait de soi, étant totalement aliénée par un capitalisme sanguinaire, elle pourrait créer une société sans classes, le paradis communiste.
Hitler pensait, de même, que la révolution nationale et socialiste du peuple allemand, asservi et humilié par la "ploutocratie juive internationale", image particulière du Mal, lui rendrait enfin la prééminence qui lui était naturelle pour l'établissement d'un nouvel ordre mondial.
On ne peut sous-estimer, à l'intérieur de notre système de pensée, la prégnance de ces formulations délirantes qui voient dans les exclus l'avenir du monde, qui voient dans l'esclave l'élu de Dieu, ou dans les produits de la sous-culture des banlieues une révolution culturelle. Il s'agit des dernières expressions d'un délire totalitaire collectif que nous reproduisons depuis quelques millénaires.
Pour en finir avec le Jugement de Dieu, LE FOU détourne son regard du monde, il s'échappe du cycle de la transcendance. Sans foi ni loi, il est juste hors-jeu; il n'est pas libéré, il ne manifeste pas un dépassement, il ne participe plus.
LE FOU manifeste qu'il n'existe pas de discours autre que celui de la transcendance, dans tout l'espace qui s'est constitué sur ce discours. LE FOU exprime soit le silence absolu de qui ne peut plus fonctionner selon l'ordre commun des représentations, soit la dérision et le détachement qui étaient l'apanage des Fous dans la société traditionnelle, avant que l'extension du totalitarisme ne décide de les enfermer, les soigner ou les éliminer.
LE FOU est la seule carte ambigüe du Tarot, il manifeste l'existence de cette inquiétude vertigineuse du monde totalitaire face à l'existence d'un ailleurs. Cet ailleurs, cette étrangeté radicale, n'a pas de place dans l'ordre des représentations, et le système ne pouvait être complet, et donc absolument totalitaire, s'il n'inventait une place nulle, incompréhensible et folle, espace vide de sens.
L'institution de cet espace nul, est essentiel à la plénitude totalitaire universaliste; la notion du Zéro est indissociable de celle d'Infini. Les sociétés non-universalistes, ou non-civilisées, ne connaissent ni l'une ni l'autre de ces notions, ni quoi que ce soit qui puisse ressembler au FOU, ce à quoi la civilisation répondra par exemple qu'il y a des psychotiques partout, mais que ceux-ci deviennent chamanes dans les sociétés qui n'ont pas inventé la psychiatrie.
La confondante bêtise de ce propos, pris parmi une infinité de propos du même type, nous éclaire sur deux points : l'un, que la prétention universaliste s'attaque à tous les objets qu'elle peut apercevoir, même de très loin et sans les connaître, et élabore à leur propos des théories validées dans le système dans la mesure même où ces théories sont universalistes; l'autre, que l'élaboration du discours et des théories universalistes a également pour fonction de masquer en permanence leur propre fonctionnement, par l'institution d'un "c'est partout la même chose" faisant prendre pour règle générale ce qui n'est que l'expression d'une représentation particulière du monde, fort dominante il est vrai, en pleine expansion, mais, hélas pour le Paradis, pas encore unique.
LE FOU reflète le lieu du divin, ou du divinatoire : il est le lieu du monde, et le monde n'est pas son lieu.
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
D’entrée de jeu... Nous voici devant la lame du FOU...
Et oui... LE FOU se trouve au début et à la fin de la ROTA (Roue de Fortune) !
Le "Mat" ou Le "Fou" ou bien encore Le "Fol" est une des seules cartes sans numéro dans la plupart des variantes du Tarot dit "de Marseille" ; habituellement classé comme faisant partie de la série des atouts, il est le seul atout non numéroté (aussi appelé "l'arcane sans chiffre"), à l'exception notables des variantes dites de Rouen ou de Bruxelles où il porte le numéro XXII.
Dans le Tarot populaire, il est devenu l'"Excuse", aussi dite la "Mandoline" : dans les règles du XVIIème siècle, il remplissait le même rôle.
Certain considère le FOU pour être la première lame du Tarot en tant que « 0 », d’autres affirment qu’elle est la 22ème lame du jeu, les kabbalistes quant à eux, estiment qu’elle est la 21ème lame, parce que le "shin" est la 21ème lettre de l’alphabet hébreux...
Selon Walter Boralis, LE FOU est une "Lame sans Chiffre", au même titre que la 13ème lame est la "Lame sans Nom", donc je la considère comme telle... (et par pure fantaisie je le nomme "LE FOU" quand je le place au début du Tarot et le nomme "LE MAT" quand il se retrouve à la fin).
Au début de la Rota (Roue de Fortune), LE FOU lui apparaît comme un insouciant qui avance vers l’inconnu... C’est "LE FOU". (on peut considéré que l'arcane se trouve alors à la position « 0 »).
À la fin de la Rota, LE FOU revient pour signifier que l’initiation l’a transformé et qu’il est désormais un individu accompli, prêt à prendre les sentiers de la liberté... Mais en cas d’échec, l’initié est « MAT », c'est-à-dire « échec et Mat »! (on peut alors considérer qu’elle se trouve ici à la position « 22 »).
Le terme « MAT » signifie "échec imparable mettant fin à la partie". En tant qu’adjectif, "mat" se dit d’un joueur qui a perdu la partie. Mat est un mot d’origine arabe qui signifie "mort".
Ces définitions sous-entendent le fait qu’il se passe quelque chose d’irréversible. Quelqu’un se retrouve en échec, ce qui laisse penser que ce dernier avait entrepris quelque chose au préalable.
Cela dit, même si je place le FOU au début ou à la fin de la Rota, je ne le considère pas pour être ni le « 0 » en tant que tel, ni le 22... Pour ma part, je ne considère pas LE FOU comme étant vraiment un arcane majeur. Pour moi LE FOU est à au début, au milieu, à la fin, partout et nulle part...
En italien, "il matto" signifie, justement : "le fou". Dans certains jeux de Tarot, cet arcane est donc nommé à juste titre LE FOU.
LE FOU EST UN BLAGUEUR !
LE FOU a donné naissance au joker de nos jeux de cartes, celui que l’on place lorsque la situation est difficile ou désespérée ou qui fait prendre au jeu une tournure inattendue et que l’on souhaite chanceuse.
LE FOU est un arcane pouvant être placé n’importe où, en première position ou entre deux autres arcanes ou en dernière position, ou encore avec les arcanes mineurs, vu qu’il est dépourvu de nombre. Puisqu’il est comme le joker des jeux de société, s’il est « neutre », il peut avoir une influence déterminante sur une partie et, imprévisiblement, faire tourner la chance!
LE FOU est libre, il va et vient au gré de ses envies et des possibilités de la vie. Il chemine avec juste le bagage qui lui est nécessaire, son âme et saura se débrouiller dans toutes les situations. C’est une personne originale qui bien sûr a des comportements inattendus, parfois surprenants ou même choquants. C’est en lui que l’on peut trouver la plus grande liberté, la plus grande évolution mais aussi le chaos et la folie.
L’animal qui le suit nous montre qu’il est important d’accepter et d’être conscient de « la bête en nous », de laisser cette part de nous cheminer à nos côtés sur la route de la conscience. Si nous ne le faisons pas, elle nous rattrapera… et nous mordra les fesses.
Quelques mots-clés : liberté, voyage, originalité, essentiel, chaos, folie, libération, clown ou bouffon, insouciance, joie de vivre, essentiel, nomade...
C’EST D’ORDRE MAT-ET-MATIQUE
L’absence de nombre dans l’arcane majeur du FOU - où existe pourtant l’espace conçu pour héberger un nombre - laisse penser que l’arcane du FOU désigne un vide au niveau intellectuel.
En effet, les nombres sont une science issue de l’activité mentale, ils sont une découverte de l’intellect. Le fait qu’il ne figure rien dans cet espace semble confirmer que le Mat ne se soucie pas des lois qui régissent le monde, ni des lois mathématiques ni des lois cosmiques...
Par ignorance, le FOU refuse de se soumettre à des lois, car il considère toutes lois comme un entendement à la soumission.
Cette absence de nombre indique également que le FOU entretient une relation particulière avec l’espace-temps. Ce dernier n’est pas, non plus, préoccupé ni par son passé ni par son avenir, il existe pleinement dans l’instant présent (les nombres symbolisant le mouvement du temps).
Diverses hypothèses peuvent être retenues concernant l’absence d’un nombre qui peut indiquer soit que cet arcane s’échappe du système dans lequel sont empêtrés les autres arcanes, soit que cet arcane est rejeté par le système, soit qu’il n’y est pas encore, soit qu’il y est extérieur.
Dans tous les cas, cet arcane est libre, contrairement aux autres arcanes qui, eux, sont reliés et dépendants les uns des autres. Sans nombre, le FOU évolue sans contrainte sociale ; le système instauré par les autres arcanes n’est pas compatible avec la personnalité du FOU. Le système ne peut ni l’étiqueter, ni la manipuler, ni la diriger, ni la corrompre, ni la retenir. Le FOU échappe à tout contrôle et emprise.
DESCRIPTION DU FOU
Le FOU ressemble à un inconscient qui traverse un peu toutes les étapes de la vie. La carte présente un homme tenant un bâton dans la main droite et un baluchon sur son épaule, il avance vers la droite d'un pas décidé, il semble parti pour explorer des pays inconnus. Il regarde vers le ciel... Il ne semble pas se soucier de savoir où il place les pieds, ni de savoir où il va...
Son bâton symbolise l'énergie qu'il puise de la terre dans une relation d'essence divine.
Le plus souvent, les vêtements du FOU sont multicolores et donnent l'impression que le personnage est un marginal, un vagabond, un original exclu de l'ordre établi, il cultive sa différence, il est hors normes et de ce fait rejeté par les autres. Les couleurs majoritaires bleu et rouge montrent cependant clairement qu'il y a beaucoup d'énergie dans le personnage et aussi une quête de spiritualité. Il est vigoureux et plein d'énergie comme le traduisent ses grandes enjambées. Ses pieds sont puissants et le mènent où il veut, le Mat est libre, il n'est contraint par personne et il se déplace avec détermination.
Malgré tout il porte un chapeau qui démontre qu’il est bel un bien « un fou ». Il s’agit bien de la coiffe des « fou du roi » et on remarque des grelots à sa ceinture, qui indique que l’on entend LE FOU venir de loin quand il s’amène...
Il possède une intelligence qui lui vient de ses capacités naturelles, il a acquis un certain niveau de connaissance grâce à son contact privilégié avec la nature. Il a appris à se fier à son instinct et se méfie des gens d’érudition.
LE FOU porte une besace au bout d'un bâton sur son épaule. On n'en connait pas le contenu. Il s’agit de tout son bagage... Cela constitue tout ce qu’il a accumulé comme connaissance et comme attache au cours de son existence. Sa spiritualité est d'ordre « naturelle ».
LE FOU est accompagné par un chien (certains diront un lynx ou un chat), cet animal qui se trouve à sa gauche mais qui marche vers la droite semble vouloir le retenir et déchire son pantalon... Il cherche à avertir son compagnon, car LE FOU se dirige droit vers un précipice. Mais aussi, LE FOU ne serait il pas blessé? Le LE FOU est exclu, il est blessé, il est différent des autres, il expose sa blessure.
C'est sous cet angle que LE FOU est l’Arcane de tous les exclus, des marginaux, des vagabonds, des incompris, des mal aimés. Il ne possède rien, seulement un baluchon avec lequel il part vers l'inconnu. Il s'oppose à toutes les richesses du monde et à ceux qui les détiennent et au pouvoir ainsi qu'à l'ordre établi. Ainsi les chemins qui mènent à la sagesse sont multiples soit par la solitude, l'isolement, la retraite, le voyage ou par la communauté avec les autres. Par cela il s'oppose à L'HERMITE qui est un peu son pendant.
HORS-JEU : LE FOU ?
Venons-en à la seule carte non numérotée, donc exclue du jeu, LE FOU. Elle représente un vagabond, tenant un bâton de la main droite, son baluchon sur l'épaule de la main gauche, poursuivi par un chien qui lui a déchiré sa chausse, et les yeux tournés vers le ciel. C'est la seule carte pour laquelle les interprétations divergent radicalement. L'interprétation la plus courante en fait un fou, un errant, une carte de vagabondage et de détresse. Mais certains occultistes y voient tout au contraire l'accès à un monde hors du monde, une renaissance, voire même le symbole de l'initié authentique, ayant accès à un monde inaccessible au commun.
L'existence même de la carte du FOU implique quelques réflexions. D'abord, l'entreprise totalitaire du monde, pour être totalement cohérente, doit réserver une place spécifique à l'exclusion.
Même si l'on élargit au maximum le champ d'application de l'inclusion ("Heureux les faibles d'esprit, car ils verront Dieu", "les derniers seront les premiers", etc., selon le Christ), on ne peut totalement éviter qu'il y ait de l'"irrécupérable" quelque part.
Même si la "brebis perdue", pour reprendre une autre parabole christique, occupe de par son exclusion même, et par le problème qu'elle pose à l'espace totalitaire de ce fait, une énorme place dans le dispositif de "sauvetage", rien ne peut empêcher qu'il y ait quand même des fuites qui "posent problème" à l'ordre idéalisé de représentation du monde.
La plupart des systèmes ont prévu une place spécifique au fou et à l'errant; place allant de la brebis perdue, exclue ou défavorisée, objet de toutes les attentions charitables et des assistances sociales, à l'hôpital psychiatrique, camp de concentration ou goulag ; mais également, dans le système astrologique aztèque, existe une place spécifique dite du "jeu", place à laquelle rien n'est décidable. L'errant ou le fou, le hors-jeu, le Mat, est l'objet d'une attention particulière dans le système totalitaire : il est soit l'objet d'une attention extravagante visant à le "réinsérer" ou l'"inclure", le faire "participer", soit purement et simplement éliminé. Le système prétend à ce qu'il ne puisse exister des individus qu'il définit comme "exclus" dans sa vision universaliste du monde.
À l'intérieur du système totalitaire, qui a vocation de résoudre toutes les contradictions, il n'y a plus d'autre; il n'y a plus que l'Amour universel, ou la Liberté, l'Égalité et la Fraternité universelles.
On estimera, selon les cas, soit que les inclus du système sont coupables de ne pas être capables de l'appliquer universellement, ce pourquoi on leur demandera toujours plus de sacrifices, soit que les exclus sont coupables de ne pas vouloir ou pouvoir s'y intégrer, ce pourquoi on les éliminera.
Dans la lutte féroce entre les formes du totalitarisme qui a caractérisé le XXème siècle, national-socialisme, communismes, et universalismes d'inspiration chrétienne, à quoi s'ajoute le totalitarisme musulman dont la résurgence violente est probablement due à sa confrontation directe avec l'expansion des autres totalitarismes, l'universalisme chrétien semble aujourd'hui triomphant, sous sa forme généralisée et prétendument "laïque" de la déclaration, évidemment universelle, des "Droits de l'Homme".
Sa victoire, accompagnée évidemment d'une diabolisation de tous les systèmes concurrents, tous qualifiés de totalitaires, ne doit pas nous faire oublier que s'il peut aujourd'hui prétendre à l'universalité, c'est probablement grâce à une meilleure gestion de l'idée totalitaire, appuyée sur une tradition millénaire sur laquelle ni le national-socialisme, ni le communisme, systèmes qui se voulaient "révolutionnaires", ne pouvaient se fonder.
Cette ambivalence de la position du système par rapport à l'exclu ou le hors-jeu explique la variabilité des interprétations de la carte du Mat.
La tradition implique que le plus démuni, le plus exclu, le plus fou puisse être l'image du Dieu.
De même, Karl Marx, grand maître de l'application de la dialectique à l'économie, a démontré en une quantité invraisemblable de volumes que la classe ouvrière allait se paupériser, qu'elle serait de plus en plus aliénée, et que donc, comme si cela allait de soi, étant totalement aliénée par un capitalisme sanguinaire, elle pourrait créer une société sans classes, le paradis communiste.
Hitler pensait, de même, que la révolution nationale et socialiste du peuple allemand, asservi et humilié par la "ploutocratie juive internationale", image particulière du Mal, lui rendrait enfin la prééminence qui lui était naturelle pour l'établissement d'un nouvel ordre mondial.
On ne peut sous-estimer, à l'intérieur de notre système de pensée, la prégnance de ces formulations délirantes qui voient dans les exclus l'avenir du monde, qui voient dans l'esclave l'élu de Dieu, ou dans les produits de la sous-culture des banlieues une révolution culturelle. Il s'agit des dernières expressions d'un délire totalitaire collectif que nous reproduisons depuis quelques millénaires.
Pour en finir avec le Jugement de Dieu, LE FOU détourne son regard du monde, il s'échappe du cycle de la transcendance. Sans foi ni loi, il est juste hors-jeu; il n'est pas libéré, il ne manifeste pas un dépassement, il ne participe plus.
LE FOU manifeste qu'il n'existe pas de discours autre que celui de la transcendance, dans tout l'espace qui s'est constitué sur ce discours. LE FOU exprime soit le silence absolu de qui ne peut plus fonctionner selon l'ordre commun des représentations, soit la dérision et le détachement qui étaient l'apanage des Fous dans la société traditionnelle, avant que l'extension du totalitarisme ne décide de les enfermer, les soigner ou les éliminer.
LE FOU est la seule carte ambigüe du Tarot, il manifeste l'existence de cette inquiétude vertigineuse du monde totalitaire face à l'existence d'un ailleurs. Cet ailleurs, cette étrangeté radicale, n'a pas de place dans l'ordre des représentations, et le système ne pouvait être complet, et donc absolument totalitaire, s'il n'inventait une place nulle, incompréhensible et folle, espace vide de sens.
L'institution de cet espace nul, est essentiel à la plénitude totalitaire universaliste; la notion du Zéro est indissociable de celle d'Infini. Les sociétés non-universalistes, ou non-civilisées, ne connaissent ni l'une ni l'autre de ces notions, ni quoi que ce soit qui puisse ressembler au FOU, ce à quoi la civilisation répondra par exemple qu'il y a des psychotiques partout, mais que ceux-ci deviennent chamanes dans les sociétés qui n'ont pas inventé la psychiatrie.
La confondante bêtise de ce propos, pris parmi une infinité de propos du même type, nous éclaire sur deux points : l'un, que la prétention universaliste s'attaque à tous les objets qu'elle peut apercevoir, même de très loin et sans les connaître, et élabore à leur propos des théories validées dans le système dans la mesure même où ces théories sont universalistes; l'autre, que l'élaboration du discours et des théories universalistes a également pour fonction de masquer en permanence leur propre fonctionnement, par l'institution d'un "c'est partout la même chose" faisant prendre pour règle générale ce qui n'est que l'expression d'une représentation particulière du monde, fort dominante il est vrai, en pleine expansion, mais, hélas pour le Paradis, pas encore unique.
LE FOU reflète le lieu du divin, ou du divinatoire : il est le lieu du monde, et le monde n'est pas son lieu.
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
Re: L'HISTOIRE DU MAT
LE MAT DANS LE SENS ÉLÉMENTAIRE
Mots-Clés : Inconnu, Nouvelle Étapes, Hésitations, Errance, Indépendance, Liberté.
SENS POSITIF
Cet arcane est le symbole de la liberté et de la nouveauté. Le Mat s’avère plein d’énergie, impulsif et insouciant. Il est capable de changements et de départs soudains comme d’idées et de décisions brillantes.
Tirage amoureux : rencontres amoureuses, indépendance affective, liberté retrouvée, voyage de noces ou en amoureux.
Tirage professionnel : nouveau projet, nouveau travail, changement soudain, réorganisation, réorientation, travail libéral.
Tirage financier : situation satisfaisante.
Tirage vitalité : manque passager d’énergie.
Message de l’arcane : Le Mat vous conseille d’agir en accord avec vos valeurs même si vous sortez des sentiers battus. Il est important de savoir garder son libre arbitre face à l’adversité. Notre liberté est notre force. Utilisons-la à bon escient.
SENS NÉGATIF
Cet arcane est aussi synonyme d’irrationalité et d’instabilité. Le Mat peut donc tout aussi bien s’avérer être dans une fuite en avant, propulsé par ses incohérences et ses excès. La liberté se mue alors en éparpillement et en insécurité. Les choses se font lentement, sont vides de sens ou même dangereuses.
Tirage amoureux : difficultés à échanger dans les couples, mensonges, relations adultères, rencontres sans lendemain, superficialité, vie affective insécurisante.
Tirage professionnel : difficultés dans le travail, perte de sens, mutation mal vécue.
Tirage financier : attention aux malversations financières.
Tirage vitalité : pensez à mieux gérer votre stress.
Message de l’arcane : Le Mat vous conseille de vous recentrer, de faire le point sur vous-même et vous objectifs. Il est bon d’éviter de s’éparpiller.
EN RÉSUMÉ :
Cette carte est favorable pour toutes les entreprises de toutes sortes, tous les nouveaux projets. Elle annonce le changement, le départ vers l'inconnu, des déplacements, des imprévus. Elle favorise les sensations fortes. Le consultant peut avoir un coup de chance, une situation favorable mais de courte durée. Seule l'intuition peut donner la bonne voie, le bon chemin. Le consultant se démarque par son originalité, par une personnalité extravagante. Il est dynamique et plein d'énergie, il semble infatigable. Il sait faire les choix justes même douloureux. Cette carte symbolise aussi les voyages et les déplacements.
Sens positif : Cet arcane est le symbole de la liberté et de la nouveauté. Le Mat s’avère plein d’énergie, impulsif et insouciant. Il est capable de changements et de départs soudains comme d’idées et de décisions brillantes.
Sens négatif : Cet arcane est aussi synonyme d’irrationalité et d’instabilité. Le Mat peut donc tout aussi bien s’avérer être dans une fuite en avant, propulsé par ses incohérences et ses excès. La liberté se mue alors en éparpillement et en insécurité. Les choses se font lentement, sont vides de sens ou même dangereuses.
Selon les interprétations l’arcane du FOU représente un pèlerin avec un baluchon accompagné d’un chien marchant sur le chemin de la vie.
Cette carte symbolise l’indépendance, le départ, le mouvement.
L’ancienne existence est achevé et tout est à refaire, à recommencer, sinon il faut entreprendre une nouvelle existence.
Malgré l'enseignement du passé, votre expérience, les constructions que vous avez édifiées, et le risque qui consiste à poursuivre votre route sur des pensées incohérentes et des principes usés, vous devez vous préparer à concevoir votre recherche personnelle sur des bases nouvelles, neuves et évolutives.
Sur le plan spirituel, LE FOU, de par son apparence (habillement), ressemble à un artiste. Un artiste est, par définition, créatif. Il se pourrait que LE FOU soit le même personnage que LE BATELEUR. Et il marche, ce qui me fait ajouter que LE FOU est un artiste errant, qui ne se charge que du strict nécessaire, qui n’a comme seul bagage qu’une sorte de besace.
Cet individu s’inspire de la terre (canne jaune), c’est-à-dire qu’il s’adapte et agit en fonction du survenu et des phénomènes naturels. Il avance en étant léger.
Affectivement, il reste détaché (l’animal lui grattant la fesse). Il va de l’avant, c’est-à-dire vers l’inconnu. Il a un but suprême, une intention pure (le bâton blanc sur l’épaule).
de l’avis de Walter Boralis , cet individu incarne le courage de suivre son chemin, sa vérité, sa destinée, ainsi que le courage d’aller vers l’inconnu ; et ce, sans se laisser retenir par des aspects affectifs ou teintés de sentimentalité, et par ses besoins instinctifs comme la sexualité.
Cette image représente, pour lui, le désir ou élan de vie intelligent, sublimé.
LE FOU évolue en étant indépendant et en se tenant en marge du système social, des us et coutumes (pas de nombre sur cet arcane). Cet arcane semble symboliser la liberté d’être et de penser, ainsi que la sagesse et la folie. Sagesse et folie sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. LE FOU peut également désigner un être préférant délibérément passer pour un fou aux yeux de la communauté, afin de ne pas s’y conformer.
Au quotidien, est traité de fou quiconque se comporte autrement que ce qui a été défini comme étant normal par la communauté.
LE FOU est comme hors jeu, il évolue à l’écart des affaires humaines et il vit dans l’instant présent. Il semble dépourvu de peur et de préjugé.
Selon Walter Boralis, LE FOU représente le Soi, l’être ayant supplanté l’ego. L’être conscient est éveillé.
L’arcane LE FOU illustre la vie ; plus précisément, un élan de vie enthousiaste et sauvage en quête de sa fonction juste à exercer en ce monde multiforme et parfaitement équilibré par le mouvement incessant de ses éléments.
LE FOU est un arcane pouvant être placé n’importe où, en première position ou entre deux autres arcanes ou en dernière position, ou encore avec les arcanes mineurs, vu qu’il est dépourvu de nombre. Il est un peu comme le joker d’un jeu de société. Il est à la fois neutre et à la fois puissant.
L’arcane LE FOU symbolise la fonction de la Force dite active, générant l’évolution, dite aussi le Bien. Force qui ne serait pas sans l’autre, c’est-à-dire que la Force active n’existe et n’agit que par son opposition à l’émanation de la Force dite passive, générant la destruction, dite aussi le Mal. La fonction de la Force passive est symbolisée par l’arcane sans nom XIII.
On peut dire que LE FOU est l’arcane jour opposé à l’arcane XIII, et XIII est l’arcane nuit opposé au FOU.
Comme les arcanes la Lune pour le Soleil et, à une autre échelle, la Papesse pour le Pape et l’Impératrice pour l’Empereur, ces couples d’arcanes illustrent les deux Principes majeurs de la vie. Chaque couple forme le symbole du Yin et du Yang, du masculin et du féminin, de la vie et de la mort, du rationnel et de l’irrationnel, du conscient et de l’inconscient, du vrai et du leurre, etc. Ils sont à la fois antagonistes et à la fois indissociables. Il me semble important de retenir que ces couples d’arcanes se situent dans les deux extrémités visibles d’un même bâton invisible.
À se rappeler : le Mat EST, tout simplement et naturellement. Il est en mouvement, il avance vers l’inconnu en se contentant du minimum vital, en ne se chargeant que de l’essentiel. Il est un être libre.
LE NUMÉRO « 0 »
Le numéro Zéro, le Fou, qui, contrairement à l’idée véhiculée habituellement par l’ensemble du Tarot profane, n’est pas le Nombre 22, mais le Nombre 0.
Ce Zéro, à l’image du Fou vagabond de la lame du livre de Thot, a sa place partout en général, et nulle part en particulier ; c’est l’infini Chaos du non manifesté de l’Océan de l’énergie originelle des pensées du Divin Créateur ; le Noun de la cosmogonie de l’ancienne Égypte, dont la première lettre de ce nom le “N” était représentée par un hiéroglyphe formant un trait ondulé symbolisant la vibration originelle...
C’est sous cette lettre “N” que le livre pour sortir au jour (habituellement connu sous le nom de livre des morts de l’ancienne Égypte), désigne les épreuves de l’âme-de-vie sous le nom d’Osiris N., cette lettre qui si proche de l’Aleph hébraïque, lettre qui sera attribuée au Bateleur le Un, qui n’est pas le créateur mais le principe de création.
Dans l’Ennéade Héliopolitaine le Zéro est Toum ou Atoum. Le Zéro est donc le médiateur plastique protéiforme duquel tout ce qui sera créé tirera son énergie, comme il est indiqué lors du premier chapitre des Tables de la Loi au premier Jour de la Création.
C’est la fin qui précède tout début, car ce qui sera fut, et c’est aussi ce qui terminera la fin d’un cycle qui va de l’Alpha à l’Oméga. Le Zéro est l’infini par excellence, celui qui contient Tout en principes indifférenciés et en simultané dans un Éternel Moment Présent.
Le Zéro c’est l’inconscient de l’incréé, car comme nous avons eu mainte fois l’occasion de le voir, tout ce qui existe a une conscience d’être, au moins celle des limites de sa propre existence et de la conservation de celle-ci, qui la fera interagir avec son environnement qui se différencie d’elle-même.
Cet inconscient sera, dans chaque création, inversement proportionnel au niveau de conscience, ce que nous indique le parcours du Zodiaque sacré du chapitre V. Comme la Raison absolue, ne peut pas être autre chose que la Vérité Absolue, cette Raison absolue n’est donc que l’attribut du Divin Créateur : le Tout ; par voie de conséquence tout ce qui se différencie de Lui, étant par nature perfectible et donc imparfait, sera obligatoirement doté d’une partie plus ou moins grande d’inconscient.
Ceci permet de comprendre que le Zéro est partout sans être spécifiquement limité. Le numéro Zéro est l’infini duquel provient la naissance d’une manifestation ; comme il sera l’infini qui servira de réceptacle à la fin de cette manifestation ; parcours balisé par l’Alpha et l’Oméga, de A à Z, (l’Azoth des alchimistes), le début sans début pour une fin sans fin.
Le Zéro est ce concept d’indétermination ou d’incertitude si cher à Heinsenberg dans le milieu quantique, et qui fera que la raison (certitude) aura toujours la nécessité d’être confrontée à la foi (incertitude) pour que s’active la perfectibilité qui élargit le champ de conscience par l’analogie de ses contraires.
Dans Dogme et rituel de haute magie, Eliphas Levi, parlant de cette lame du livre de Thot, écrivait : "Résumons maintenant toute la science par des principes. L’analogie est le dernier mot de la science et le premier mot de la foi.
L’harmonie est dans l’équilibre, et l’équilibre subsiste par l’analogie des contraires. L’unité absolue, c’est la raison suprême et dernière des choses. Or cette raison ne peut être ni une personne ni trois personnes : c’est une raison, et c’est la raison par excellence.
Pour créer l’équilibre il faut séparer et unir : séparer par les pôles, unir par le centre. Raisonner sur la foi, c’est détruire la foi ; faire du mysticisme en philosophie, c’est attenter à la raison.
La raison et la foi s’excluent mutuellement par leur nature et s’unissent par l’analogie. L’analogie est le seul médiateur possible entre le visible et l’invisible, entre le fini et l’infini. Le dogme est l’hypothèse toujours ascendante d’une équation présumable.
Pour l’ignorant c’est l’hypothèse qui est affirmation absolue, et l’affirmation absolue qui est l’hypothèse.
Il y a dans la science des hypothèses nécessaires, et celui qui cherche à les réaliser agrandit la science sans restreindre la foi : car de l’autre côté de la foi il y a l’infini.
On croit ce qu’on ignore, mais ce que la raison veut qu’on admette. Définir l’objet de la foi et le circonscrire, c’est donc formuler l’inconnu. Les professions de foi sont les formules de l’ignorance et des aspirations de l’homme. Les théorèmes de la science sont les monuments de ses conquêtes.
L’homme qui nie Dieu est aussi fanatique que celui qui le définit avec une prétendue infaillibilité. On définit ordinairement Dieu en disant tout ce qu’il n’est pas.
Nous retrouvons en synthèse poétique, la définition du Nombre Zéro dans le Tao-Tô-King, cette autre Thebah acclimatée à une autre tradition, mais qui se nourrit à la même source : la Sapience Hermétique universelle :
« Le Tao est le vide, mais le vide est inépuisable. C’est un abîme vertigineux. Insondable. De lui sont sortis tous ceux qui vivent. Éternellement, il émousse ce qui est aigu, dénoue le fil des existences, fait jaillir la lumière. Du rien, crée toute chose. Sa pureté est indicible. Il n’a pas de commencement. Il est. Nul ne l’a engendré. Il était déjà là quand naquit le maître du ciel. »
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
Mots-Clés : Inconnu, Nouvelle Étapes, Hésitations, Errance, Indépendance, Liberté.
SENS POSITIF
Cet arcane est le symbole de la liberté et de la nouveauté. Le Mat s’avère plein d’énergie, impulsif et insouciant. Il est capable de changements et de départs soudains comme d’idées et de décisions brillantes.
Tirage amoureux : rencontres amoureuses, indépendance affective, liberté retrouvée, voyage de noces ou en amoureux.
Tirage professionnel : nouveau projet, nouveau travail, changement soudain, réorganisation, réorientation, travail libéral.
Tirage financier : situation satisfaisante.
Tirage vitalité : manque passager d’énergie.
Message de l’arcane : Le Mat vous conseille d’agir en accord avec vos valeurs même si vous sortez des sentiers battus. Il est important de savoir garder son libre arbitre face à l’adversité. Notre liberté est notre force. Utilisons-la à bon escient.
SENS NÉGATIF
Cet arcane est aussi synonyme d’irrationalité et d’instabilité. Le Mat peut donc tout aussi bien s’avérer être dans une fuite en avant, propulsé par ses incohérences et ses excès. La liberté se mue alors en éparpillement et en insécurité. Les choses se font lentement, sont vides de sens ou même dangereuses.
Tirage amoureux : difficultés à échanger dans les couples, mensonges, relations adultères, rencontres sans lendemain, superficialité, vie affective insécurisante.
Tirage professionnel : difficultés dans le travail, perte de sens, mutation mal vécue.
Tirage financier : attention aux malversations financières.
Tirage vitalité : pensez à mieux gérer votre stress.
Message de l’arcane : Le Mat vous conseille de vous recentrer, de faire le point sur vous-même et vous objectifs. Il est bon d’éviter de s’éparpiller.
EN RÉSUMÉ :
Cette carte est favorable pour toutes les entreprises de toutes sortes, tous les nouveaux projets. Elle annonce le changement, le départ vers l'inconnu, des déplacements, des imprévus. Elle favorise les sensations fortes. Le consultant peut avoir un coup de chance, une situation favorable mais de courte durée. Seule l'intuition peut donner la bonne voie, le bon chemin. Le consultant se démarque par son originalité, par une personnalité extravagante. Il est dynamique et plein d'énergie, il semble infatigable. Il sait faire les choix justes même douloureux. Cette carte symbolise aussi les voyages et les déplacements.
Sens positif : Cet arcane est le symbole de la liberté et de la nouveauté. Le Mat s’avère plein d’énergie, impulsif et insouciant. Il est capable de changements et de départs soudains comme d’idées et de décisions brillantes.
Sens négatif : Cet arcane est aussi synonyme d’irrationalité et d’instabilité. Le Mat peut donc tout aussi bien s’avérer être dans une fuite en avant, propulsé par ses incohérences et ses excès. La liberté se mue alors en éparpillement et en insécurité. Les choses se font lentement, sont vides de sens ou même dangereuses.
LE MAT ou le FOU DANS L’OPTIQUE « ÉVOLUTION PERSONNELLE »
Selon les interprétations l’arcane du FOU représente un pèlerin avec un baluchon accompagné d’un chien marchant sur le chemin de la vie.
Cette carte symbolise l’indépendance, le départ, le mouvement.
L’ancienne existence est achevé et tout est à refaire, à recommencer, sinon il faut entreprendre une nouvelle existence.
Malgré l'enseignement du passé, votre expérience, les constructions que vous avez édifiées, et le risque qui consiste à poursuivre votre route sur des pensées incohérentes et des principes usés, vous devez vous préparer à concevoir votre recherche personnelle sur des bases nouvelles, neuves et évolutives.
Sur le plan spirituel, LE FOU, de par son apparence (habillement), ressemble à un artiste. Un artiste est, par définition, créatif. Il se pourrait que LE FOU soit le même personnage que LE BATELEUR. Et il marche, ce qui me fait ajouter que LE FOU est un artiste errant, qui ne se charge que du strict nécessaire, qui n’a comme seul bagage qu’une sorte de besace.
Cet individu s’inspire de la terre (canne jaune), c’est-à-dire qu’il s’adapte et agit en fonction du survenu et des phénomènes naturels. Il avance en étant léger.
Affectivement, il reste détaché (l’animal lui grattant la fesse). Il va de l’avant, c’est-à-dire vers l’inconnu. Il a un but suprême, une intention pure (le bâton blanc sur l’épaule).
de l’avis de Walter Boralis , cet individu incarne le courage de suivre son chemin, sa vérité, sa destinée, ainsi que le courage d’aller vers l’inconnu ; et ce, sans se laisser retenir par des aspects affectifs ou teintés de sentimentalité, et par ses besoins instinctifs comme la sexualité.
Cette image représente, pour lui, le désir ou élan de vie intelligent, sublimé.
LE FOU évolue en étant indépendant et en se tenant en marge du système social, des us et coutumes (pas de nombre sur cet arcane). Cet arcane semble symboliser la liberté d’être et de penser, ainsi que la sagesse et la folie. Sagesse et folie sont les deux faces d’une même pièce de monnaie. LE FOU peut également désigner un être préférant délibérément passer pour un fou aux yeux de la communauté, afin de ne pas s’y conformer.
Au quotidien, est traité de fou quiconque se comporte autrement que ce qui a été défini comme étant normal par la communauté.
LE FOU est comme hors jeu, il évolue à l’écart des affaires humaines et il vit dans l’instant présent. Il semble dépourvu de peur et de préjugé.
Selon Walter Boralis, LE FOU représente le Soi, l’être ayant supplanté l’ego. L’être conscient est éveillé.
L’arcane LE FOU illustre la vie ; plus précisément, un élan de vie enthousiaste et sauvage en quête de sa fonction juste à exercer en ce monde multiforme et parfaitement équilibré par le mouvement incessant de ses éléments.
LE FOU est un arcane pouvant être placé n’importe où, en première position ou entre deux autres arcanes ou en dernière position, ou encore avec les arcanes mineurs, vu qu’il est dépourvu de nombre. Il est un peu comme le joker d’un jeu de société. Il est à la fois neutre et à la fois puissant.
L’arcane LE FOU symbolise la fonction de la Force dite active, générant l’évolution, dite aussi le Bien. Force qui ne serait pas sans l’autre, c’est-à-dire que la Force active n’existe et n’agit que par son opposition à l’émanation de la Force dite passive, générant la destruction, dite aussi le Mal. La fonction de la Force passive est symbolisée par l’arcane sans nom XIII.
On peut dire que LE FOU est l’arcane jour opposé à l’arcane XIII, et XIII est l’arcane nuit opposé au FOU.
Comme les arcanes la Lune pour le Soleil et, à une autre échelle, la Papesse pour le Pape et l’Impératrice pour l’Empereur, ces couples d’arcanes illustrent les deux Principes majeurs de la vie. Chaque couple forme le symbole du Yin et du Yang, du masculin et du féminin, de la vie et de la mort, du rationnel et de l’irrationnel, du conscient et de l’inconscient, du vrai et du leurre, etc. Ils sont à la fois antagonistes et à la fois indissociables. Il me semble important de retenir que ces couples d’arcanes se situent dans les deux extrémités visibles d’un même bâton invisible.
À se rappeler : le Mat EST, tout simplement et naturellement. Il est en mouvement, il avance vers l’inconnu en se contentant du minimum vital, en ne se chargeant que de l’essentiel. Il est un être libre.
LE NUMÉRO « 0 »
Le numéro Zéro, le Fou, qui, contrairement à l’idée véhiculée habituellement par l’ensemble du Tarot profane, n’est pas le Nombre 22, mais le Nombre 0.
Ce Zéro, à l’image du Fou vagabond de la lame du livre de Thot, a sa place partout en général, et nulle part en particulier ; c’est l’infini Chaos du non manifesté de l’Océan de l’énergie originelle des pensées du Divin Créateur ; le Noun de la cosmogonie de l’ancienne Égypte, dont la première lettre de ce nom le “N” était représentée par un hiéroglyphe formant un trait ondulé symbolisant la vibration originelle...
C’est sous cette lettre “N” que le livre pour sortir au jour (habituellement connu sous le nom de livre des morts de l’ancienne Égypte), désigne les épreuves de l’âme-de-vie sous le nom d’Osiris N., cette lettre qui si proche de l’Aleph hébraïque, lettre qui sera attribuée au Bateleur le Un, qui n’est pas le créateur mais le principe de création.
Dans l’Ennéade Héliopolitaine le Zéro est Toum ou Atoum. Le Zéro est donc le médiateur plastique protéiforme duquel tout ce qui sera créé tirera son énergie, comme il est indiqué lors du premier chapitre des Tables de la Loi au premier Jour de la Création.
C’est la fin qui précède tout début, car ce qui sera fut, et c’est aussi ce qui terminera la fin d’un cycle qui va de l’Alpha à l’Oméga. Le Zéro est l’infini par excellence, celui qui contient Tout en principes indifférenciés et en simultané dans un Éternel Moment Présent.
Le Zéro c’est l’inconscient de l’incréé, car comme nous avons eu mainte fois l’occasion de le voir, tout ce qui existe a une conscience d’être, au moins celle des limites de sa propre existence et de la conservation de celle-ci, qui la fera interagir avec son environnement qui se différencie d’elle-même.
Cet inconscient sera, dans chaque création, inversement proportionnel au niveau de conscience, ce que nous indique le parcours du Zodiaque sacré du chapitre V. Comme la Raison absolue, ne peut pas être autre chose que la Vérité Absolue, cette Raison absolue n’est donc que l’attribut du Divin Créateur : le Tout ; par voie de conséquence tout ce qui se différencie de Lui, étant par nature perfectible et donc imparfait, sera obligatoirement doté d’une partie plus ou moins grande d’inconscient.
Ceci permet de comprendre que le Zéro est partout sans être spécifiquement limité. Le numéro Zéro est l’infini duquel provient la naissance d’une manifestation ; comme il sera l’infini qui servira de réceptacle à la fin de cette manifestation ; parcours balisé par l’Alpha et l’Oméga, de A à Z, (l’Azoth des alchimistes), le début sans début pour une fin sans fin.
Le Zéro est ce concept d’indétermination ou d’incertitude si cher à Heinsenberg dans le milieu quantique, et qui fera que la raison (certitude) aura toujours la nécessité d’être confrontée à la foi (incertitude) pour que s’active la perfectibilité qui élargit le champ de conscience par l’analogie de ses contraires.
Dans Dogme et rituel de haute magie, Eliphas Levi, parlant de cette lame du livre de Thot, écrivait : "Résumons maintenant toute la science par des principes. L’analogie est le dernier mot de la science et le premier mot de la foi.
L’harmonie est dans l’équilibre, et l’équilibre subsiste par l’analogie des contraires. L’unité absolue, c’est la raison suprême et dernière des choses. Or cette raison ne peut être ni une personne ni trois personnes : c’est une raison, et c’est la raison par excellence.
Pour créer l’équilibre il faut séparer et unir : séparer par les pôles, unir par le centre. Raisonner sur la foi, c’est détruire la foi ; faire du mysticisme en philosophie, c’est attenter à la raison.
La raison et la foi s’excluent mutuellement par leur nature et s’unissent par l’analogie. L’analogie est le seul médiateur possible entre le visible et l’invisible, entre le fini et l’infini. Le dogme est l’hypothèse toujours ascendante d’une équation présumable.
Pour l’ignorant c’est l’hypothèse qui est affirmation absolue, et l’affirmation absolue qui est l’hypothèse.
Il y a dans la science des hypothèses nécessaires, et celui qui cherche à les réaliser agrandit la science sans restreindre la foi : car de l’autre côté de la foi il y a l’infini.
On croit ce qu’on ignore, mais ce que la raison veut qu’on admette. Définir l’objet de la foi et le circonscrire, c’est donc formuler l’inconnu. Les professions de foi sont les formules de l’ignorance et des aspirations de l’homme. Les théorèmes de la science sont les monuments de ses conquêtes.
L’homme qui nie Dieu est aussi fanatique que celui qui le définit avec une prétendue infaillibilité. On définit ordinairement Dieu en disant tout ce qu’il n’est pas.
Nous retrouvons en synthèse poétique, la définition du Nombre Zéro dans le Tao-Tô-King, cette autre Thebah acclimatée à une autre tradition, mais qui se nourrit à la même source : la Sapience Hermétique universelle :
« Le Tao est le vide, mais le vide est inépuisable. C’est un abîme vertigineux. Insondable. De lui sont sortis tous ceux qui vivent. Éternellement, il émousse ce qui est aigu, dénoue le fil des existences, fait jaillir la lumière. Du rien, crée toute chose. Sa pureté est indicible. Il n’a pas de commencement. Il est. Nul ne l’a engendré. Il était déjà là quand naquit le maître du ciel. »
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
Re: L'HISTOIRE DU MAT
MAIS QUOI ENCORE pour LE MAT ...
Chaque Nombre est une abstraction spirituelle qui se manifeste sous la forme d’une vibration qui sera son verbe. Ce verbe spécifique est la Lettre qui en symbolise le son (la nature vibratoire spécifique) et dans laquelle nous retrouvons toutes les subtilités qui caractérisent ce Nombre Puissance.
Cette Lettre sera celle, - avec les vingt et une autres, qui constitue la structure symbolique des Tables de la Loi, je veux parler de l’alphabet hébraïque, dont nous avons vu qu’il s’agit des Medou-Neter ou l’écriture hiéroglyphique de l’ancienne Égypte représentés, dans l’alphabet hébraïque, sous une forme cursive mais qui n’en reste pas moins l’expression des Puissances (Nombres) -, qui signent chaque manifestation d’un Nom de pouvoir.
La signification hiéroglyphique de chacune des Lettres de l’alphabet hébraïque fait l’objet d’interprétations multiples plus ou moins heureuses ; pour ce qui est de la Thébah du livre de Thot, le Tarot du Sépher de Moïse, je m’en tiendrai au remarquable travail de reconstitution du sens originel qu’a effectué notre génial Fabre d’Olivet, dans son ouvrage La langue hébraïque restituée, et son chapitre sur le vocabulaire radical ou série des racines hébraïques.
Nous avons vu que grâce à cette reconstitution si judicieuse et si éclairée, nous avons pu dégager de sa gangue d’ignorance l’extraordinaire.
Enseignement des Tables de la Loi du Sépher de Moïse qui n’est en rien comparable à la Genèse Biblique ; il convient donc de conserver la signification de chaque Lettre attribuée à un Nombre, suivant ce sens originel, ce qui permettra d’éclairer l’un par l’autre.
Ainsi, une série de Nombres pourra être traduite en lettre, ce qui nous révélera les Noms de pouvoir qu’elle contient, son Verbe Vivant si utile dans les invocations ; et un mot, un Nom pourront inversement se résumer en une suite de Nombres qui révéleront les puissances tutélaires dont ils sont le verbe (vibration) manifesté.
Bien qu’il serait trop long de développer les multiples applications de ce qui précède, je signale à toute fin utile, que la meilleure utilisation des lames du livre de Thot, ne se fait pas, comme le font les tireurs de cartes, ou les diseuses de bonne aventure, en étalant celles-ci sur une table, mais dans la translation du verbe en Nombres et du rapport de ces Nombres entre eux et par paire (analogie des contraires).
Pour en comprendre les interactions il suffit de savoir que le verbe qui se manifeste dans le monde successif, a sa correspondance en Nombres dans le monde du simultané de Éternel Moment Présent. L’interprétation des correspondances (similitudes) qu’il y a entre ce verbe et ces Nombres puissance, se fait par analogie des contraires dans le microcosme des manifestations hétérogènes afin de remonter à la source du Macrocosme de Éternel Moment Présent homogène.
Chaque Nombre devant être relié à sa ou ses lames correspondantes ; lame qui réunit symboliquement les déclinaisons d’un Nombre puissance sur les plans Mental, Zodiacale, Planétaire. En partant d’un verbe, d’un nom, d’un mot, cela permet de pouvoir utiliser plusieurs fois une même lame dans un Nom, un mot une phrase afin d’obtenir un oracle d’une plus grande précision que celui que l’on obtient par le simple étalage des lames lors d’un tirage, avec la limite de ne pouvoir utiliser chaque lame qu’une seule fois dans ce tirage.
Le Nombre Zéro a pour lettre hébraïque le Thau, nom divin Thechinah (gratiosus ).
Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :
Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche chuintante. Les anciens Égyptiens, en le consacrant à Thot dont ils lui donnaient le nom, le regardaient comme le symbole de l’âme universelle. Employé comme signe grammatical dans la langue hébraïque, il est celui de la sympathie et de la réciprocité. Quoiqu’il ne tienne point un rang particulier parmi les articles, il paraît néanmoins trop souvent à la tête des mots, pour qu’on ne doive pas soupçonner qu’il était employé en cette qualité dans l’un des dialectes égyptiens, où sans doute il représentait la relation Aleph-Thau. Son nombre arithmétique est 400.
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
Chaque Nombre est une abstraction spirituelle qui se manifeste sous la forme d’une vibration qui sera son verbe. Ce verbe spécifique est la Lettre qui en symbolise le son (la nature vibratoire spécifique) et dans laquelle nous retrouvons toutes les subtilités qui caractérisent ce Nombre Puissance.
Cette Lettre sera celle, - avec les vingt et une autres, qui constitue la structure symbolique des Tables de la Loi, je veux parler de l’alphabet hébraïque, dont nous avons vu qu’il s’agit des Medou-Neter ou l’écriture hiéroglyphique de l’ancienne Égypte représentés, dans l’alphabet hébraïque, sous une forme cursive mais qui n’en reste pas moins l’expression des Puissances (Nombres) -, qui signent chaque manifestation d’un Nom de pouvoir.
La signification hiéroglyphique de chacune des Lettres de l’alphabet hébraïque fait l’objet d’interprétations multiples plus ou moins heureuses ; pour ce qui est de la Thébah du livre de Thot, le Tarot du Sépher de Moïse, je m’en tiendrai au remarquable travail de reconstitution du sens originel qu’a effectué notre génial Fabre d’Olivet, dans son ouvrage La langue hébraïque restituée, et son chapitre sur le vocabulaire radical ou série des racines hébraïques.
Nous avons vu que grâce à cette reconstitution si judicieuse et si éclairée, nous avons pu dégager de sa gangue d’ignorance l’extraordinaire.
Enseignement des Tables de la Loi du Sépher de Moïse qui n’est en rien comparable à la Genèse Biblique ; il convient donc de conserver la signification de chaque Lettre attribuée à un Nombre, suivant ce sens originel, ce qui permettra d’éclairer l’un par l’autre.
Ainsi, une série de Nombres pourra être traduite en lettre, ce qui nous révélera les Noms de pouvoir qu’elle contient, son Verbe Vivant si utile dans les invocations ; et un mot, un Nom pourront inversement se résumer en une suite de Nombres qui révéleront les puissances tutélaires dont ils sont le verbe (vibration) manifesté.
Bien qu’il serait trop long de développer les multiples applications de ce qui précède, je signale à toute fin utile, que la meilleure utilisation des lames du livre de Thot, ne se fait pas, comme le font les tireurs de cartes, ou les diseuses de bonne aventure, en étalant celles-ci sur une table, mais dans la translation du verbe en Nombres et du rapport de ces Nombres entre eux et par paire (analogie des contraires).
Pour en comprendre les interactions il suffit de savoir que le verbe qui se manifeste dans le monde successif, a sa correspondance en Nombres dans le monde du simultané de Éternel Moment Présent. L’interprétation des correspondances (similitudes) qu’il y a entre ce verbe et ces Nombres puissance, se fait par analogie des contraires dans le microcosme des manifestations hétérogènes afin de remonter à la source du Macrocosme de Éternel Moment Présent homogène.
Chaque Nombre devant être relié à sa ou ses lames correspondantes ; lame qui réunit symboliquement les déclinaisons d’un Nombre puissance sur les plans Mental, Zodiacale, Planétaire. En partant d’un verbe, d’un nom, d’un mot, cela permet de pouvoir utiliser plusieurs fois une même lame dans un Nom, un mot une phrase afin d’obtenir un oracle d’une plus grande précision que celui que l’on obtient par le simple étalage des lames lors d’un tirage, avec la limite de ne pouvoir utiliser chaque lame qu’une seule fois dans ce tirage.
Le Nombre Zéro a pour lettre hébraïque le Thau, nom divin Thechinah (gratiosus ).
Vocabulaire radical de La langue hébraïque restituée :
Ce caractère appartient, en qualité de consonne, à la touche chuintante. Les anciens Égyptiens, en le consacrant à Thot dont ils lui donnaient le nom, le regardaient comme le symbole de l’âme universelle. Employé comme signe grammatical dans la langue hébraïque, il est celui de la sympathie et de la réciprocité. Quoiqu’il ne tienne point un rang particulier parmi les articles, il paraît néanmoins trop souvent à la tête des mots, pour qu’on ne doive pas soupçonner qu’il était employé en cette qualité dans l’un des dialectes égyptiens, où sans doute il représentait la relation Aleph-Thau. Son nombre arithmétique est 400.
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Re: L'HISTOIRE DU MAT
LE MAT -ou Fou- DANS L’OPTIQUE « INITIATIQUE »
LA SAGESSE DU TAROT
Cet Arcane, selon les spécialistes du Livre de Thot, se place soit au début de la série avec le numéro zéro soit en fin d'ouvrage. Pour ma part il ne peut, eu égard à la synthèse parfaite qu'il porte s'agissant du parcours accompli grâce aux précédentes lames, que figurer à part, et en retrait des vingt-et-un véritables Arcanes Majeurs.
LE FOU... Voilà celui que l'on rencontre dans les situations où les cœurs sont endurcis. Il marche, donc il est en mouvement, il agit ; comme tous les Arcanes Majeurs, c'est un archétype actif initiateur, une Idée Force Universelle se suffisant à elle-même pour signifier son message à celui qui veut et sait l'écouter.
Cette lame est particulière car elle véhicule l'esprit de la mystique révolutionnaire, de la rébellion contre tous les pouvoirs au nom de la liberté de l'individu ; complètement désenchanté par les sociétés humaines, il n'a peur de rien, il n'attend aucune récompense, ne craint aucun châtiment ici où ailleurs et il accomplit son œuvre qui est de renverser les temples et les autels de l'illusion humaine : les biens inutiles et les idées de circonstance au moyen de son arme absolue : le ridicule.
Il manifeste la personnalité réellement libre qui a réussi à échapper au doute existentiel qui, selon la psychologie moderne, porte sur la personnalité entière, alors que les hermétistes enseignent depuis toujours que le désespoir n'est du qu'au phénomène du « penser seul », de la pensée séparée de sa source, de ses origines transcendantales; il est libre parce qu'il est en route sur Le Chemin, action qui lui vaut d'échapper à l'état psychologique d'indécision qui n'est qu'errance de l'âme dans le monde intermédiaire situé entre la matière et le céleste.
Son outil est la Foi, tant raillée dans ce monde temporel, et sans laquelle le désespoir de la personnalité toute entière mène l'homme à la vraie folie, à l'authentique déséquilibre qui est de nier le but ultime de l'Erre incarné. En étant dépouillé des allégeances matérielles, morales, politiques, religieuses, il jouit de la vie authentiquement libre qui ne sera plus interrompue lors de la mort physique.
Il est là pour montrer à l'initié que si sa puissance et la jouissance du monde d'ici bas, le relatif et l'éphémère, peuvent faire oublier provisoirement à l'homme la réalité de l'Eternel, elles ne pourront jamais le satisfaire au fond de lui et le laisseront, au point final, dans la véritable folie : celle de la rupture avec l'Essentiel.
C'est en cela que les opérations de magie cérémonielle de certains systèmes qui se disent faussement ésotériques ou occultistes ne concourent qu'à la satisfaction provisoire du désir immédiat de « résultat », alors que le pur acte de Foi, en établissant la relation directe avec la Pensée Universelle, sans satisfaire aucun besoin particulier les satisfait tous et, en comprenant tous les désirs, n'en reconnaît aucun individuellement.
Mais les véritables occultistes doivent passer, comme notre FOU, de la magie factuelle et matérielle et des recherches analytiques, fussent-elles sacrées, à la Magie Divine de la Gnose et aux Sciences hermétiques de l’Alchimie Mystique... de la Mystique de l'Hermétisme...
Notre FOU, en raison de son rattachement direct à la science divine et à la magie de l'Amour Divin, est attaqué dans le dos par l'animal des gens qui se prétendent instruits et de « de bon sens » car il a tourné le dos aux principes factices qui fondent la plupart des sociétés, à savoir ceux de la morale codifiée, de la culture normalisée, de la civilisation des biens et de l'intellectualité bien pensante.
Voilà, Le « 0 » s’amène vers le temple des Connaissances (symboliser par le Tarot lui-même) afin d’être initier et transformer, afin de parvenir à la 22ème étape, alors qu’on pourra enfin le considéré comme étant le 22ème arcane de la Rota.
La roue tourne... à tous les 7 ans tout individu est effectivement appelé à faire face à des changements, et c’est alors le moment pour lui de faire des choix qui déterminerons sa destinée...
Ne savez-vous pas que les existences de tous individus se déroulent en phases de durée de 7 ans, et c’est pourquoi, l’on subit d’autres changements important à 14 ans, à 21 ans, à 28, à 35 etc... Des changements si important qu’à ces moment de notre vie, l’on peut changer au point de ne plus reconnaitre celui que l’on était par le passer. Ce sont des moments où il est possible d’opérer de grands changements, sinon ils se font d’eux-mêmes. Mais surtout, ce sont des moments où se décideront beaucoup d’éléments qui feront notre destinée, du moins, pour les 7 prochaines années...
ERRANCE OU CHEMINEMENT?
LE FOU VA... MAIS, OÙ VA-T-IL?
Le cheminement initiatique comme philosophie de l'éveil : Le pèlerinage, la pérégrination, le voyage, l'errance....
L'homme naturel est essentiellement nomade. Les nécessités de la vie lui font suivre les chemins de la Vouivre, c'est-à-dire les lignes de force des énergies telluriques qui sillonnent la terre, et l'Énergie en lui, sans cesse renouvelée, peut lui permettre de déployer sa vie dans une plus grande harmonie avec les êtres et les choses dont il est partie intégrante.
La cristallisation du nomadisme en vie sédentaire a amené toutes les religions à recommander fortement le pèlerinage vers les hauts lieux comme substitut à l'ancienne errance afin que l'être puisse quitter ses routines, son conditionnement, ses idées arrêtées, ses préjugés et s'ouvrir à d'autres horizons.
Actuellement, là où le pèlerinage tombe en désuétude, le voyage, souvent touristique, prend le relais. Celui qui laisse, même pour un temps, famille, travail et possessions matérielles satisfait une curiosité inscrite essentiellement dans tout son être. Elle le pousse vers les lieux terrestres les plus chargés : menhirs, églises, cathédrales, sommets de montagne, lieux désertiques, forêts, grottes...
Ces hauts lieux extérieurs vont l'élever vers le meilleur de lui-même. Dans ce cheminement, il reçoit avec une plus grande réceptivité les énergies d'en haut qui viennent féconder la terre.
C'est la mise en pratique concrète, consciente ou inconsciente, de ce que proposent tous les Maîtres des diverses traditions.
Dans ce jeu de la vie ouvert sur l'imprévu, se font les rencontres qui modifient profondément l'être humain. Rencontres avec les paysages qui dilatent le cœur, avec le monde minéral (les pierres du chemin), avec le monde végétal (l'arbre porte à regarder vers le ciel), avec les animaux, le plus souvent domestiques mais aussi sauvages, principalement les oiseaux. Rencontres avec les éléments, la pluie, le vent, la tempête, le feu ... Rencontres avec d'autres hommes différents dans leur manière d'être. Pensez à Pierre Loti à qui ses multiples voyages permirent de meubler de façon si extraordinaire sa maison natale que l'on visite encore à Rochefort, pensez à Ségalen découvrant la Chine, pensez à Rimbaud découvrant l'Éthiopie, et à tant d'autres...
Le voyage induit la fatigue, l'épreuve, par ses aléas, ses imprévus. De ce fait, il dévoile le caractère des hommes qui ainsi peuvent se connaître mieux en pénétrant dans la connaissance du monde. Se déprendre de soi-même est le premier pas pour s'ouvrir à la vie.
Chaque lieu sur terre est une émanation de la Vouivre qui induit non seulement les paysages, mais les types d'hommes et les produits que l'on dit du terroir. Cette Vouivre nourrit le voyageur, nourrit le Chevalier errant comme le dit le Bréviaire du Chevalier, nourrit le pérégrinant de toutes les façons et de toute façon.
Dans le Tarot, la Vouivre est symbolisé par LA PAPESSE... Elle est cette énergie qui parcoure la création... cette énergie qui parcoure la planète Terre... Une énergie qui lui assure une place dans le cosmos, mais aussi qui lui assure une âme...
Pourquoi cette mode des randonnées dans les déserts, cette mode du trekking au Népal, au Tibet, en Inde, pourquoi le voyage à Katmandou... ?
Pourquoi ce désir profond des montagnards de s'élever vers des sommets quasi inaccessibles comme Julius Evola aimait à le faire, lui qui sut s'élever vers les sommets de la pensée ?
Pourquoi ce goût de la navigation solitaire pour faire le tour du monde? Qui ne connaît l'exemple de Bernard Moitessier parti dans la course en solitaire pour le tour du monde et qui, abandonnant celle-ci, continua la navigation pour la seule recherche de lui-même ?
Tous ceux qui furent les pionniers de ces expériences rendent compte des changements qui se sont opérés en eux au cours de ces aventures. Il y a là une quête qui porte l'être au dépassement de ses limitations habituelles. Cela est une condition essentielle, le premier pas sur le chemin. L'être déjà se réveille de sa torpeur, il n'est plus un homme de seconde main mais prend sa vie en main, au risque de se perdre pour un temps dans la multiplicité des choses.
Est-ce une voie qui peut mener à l'éveil ? C'est pour beaucoup une philosophie, une manifestation de la recherche d'un équilibre, d'un mieux-être sur tous les plans, un réveil en eux du pulsif de la vie. Combien, à travers le voyage, l'errance, auront fait la rencontre d'un maître sinon du Maître? Car au gré des rencontres peut se faire La rencontre...
Un exemple de cheminement initiatique est celui de saint Roch, guérisseur de la peste et des maladies de peau, né à Montpellier vers 1350.
La légende rapporte qu'il partit en pèlerinage pour Rome; il fut, chemin faisant, confronté aux épidémies de peste. Guérissant les malades par le signe de la croix, il allait de ville en ville jusqu'au moment où, à son tour, il fut atteint par la maladie et chassé par ceux-là même qu'il avait guéris. Il dut faire grande réflexion sur ce qu'est la guérison véritable, non point celle du corps, mais celle de l'âme.
Guéri de la maladie, guéri du désir de guérir les autres, il repartit pour Montpellier et, sur le chemin, fut stupidement arrêté comme espion. Il mourut après cinq années passées en prison. La légende raconte qu’à sa mort, sa cellule fut alors inondée de lumière et un ange le désigna comme « saint » guérisseur de la peste.
Des lieux de saint Roch, chapelles, églises, statues, fontaines guérisseuses, existent depuis dans toute l'Europe, principalement dans les régions qui furent touchées par les épidémies. L'on peut retrouver et suivre les chemins de saint Roch où il parle encore au cœur du cheminant... L'énergie de saint Roch est l'une des colorations de l'Énergie de la Vouivre.
Cette légende pose la question cruciale : « Quel est le but ultime de toute pérégrination? » S'agit-il en effet de faire retour au lieu de son départ, ou s'agit-il essentiellement de faire un retour sur soi-même pour le retour à la Source qui nous manifeste ?
La condition humaine est celle du voyageur :
« Tu es à jamais voyageur, de même que tu ne peux t'établir nulle part »
La Tradition ne dit-elle pas qu'il y a trois voyages, « le voyage venant de Lui, le voyage vers Lui et le voyage en Lui. Ce dernier est le voyage de l'errance et de la perplexité. Celui qui voyage venant de Lui, son gain est ce qui s'est trouvé être; tel est son gain, alors que celui qui voyage vers Lui ne gagne que lui-même. Ces deux premiers voyages ont une fin à laquelle on parvient et on s'arrête, tandis que le troisième, celui de l'errance, est sans fin...
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SOURCE http://secretsdutarot.blogspot.fr
Re: L'HISTOIRE DU MAT
Parfois , le Fou s'en fout !
Mollopipo
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mollopipo- Messages : 1855
Date d'inscription : 06/05/2014
Re: L'HISTOIRE DU MAT
mollopipo a écrit:Parfois , le Fou s'en fout !
Mollopipo
ah ben oui, je peux le comprendre.. mais c'est pas très gentil pour le travail de recherche
Re: L'HISTOIRE DU MAT
Mille excuses chère Francesca je n'ai voulu à aucun moment dévaloriser votre magnifique travail de recherche, j'ai juste voulu dire que dans l'interprétation que je peux faire par rapport à une question posée , j'ai remarqué que la réponse pouvait être "on s'en fout " ce qui voulait me dire : la réponse à ta question n'est pas importante. Ma plaisanterie n'était pas facile à comprendre , je le reconnais .Bonne soirée chère Francesca .
Mollopipo
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mollopipo- Messages : 1855
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