Pied à terre
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Pied à terre
L’éco-village Sieben Linden
Sieben Linden est un écovillage situé dans l’est de l’Allemagne. Il rassemble 140 personnes, adultes et enfants. Les habitations sont écoconstruites, l’eau chaude est fournie par des panneaux solaires. Le chauffage des habitations et de l’eau se fait grâce au bois trouvé sur place ou par l’intermédiaire des panneaux solaires. L’eau vient du site lui même et, afin de ne pas polluer l’environnement, les eaux usées sont dépolluées grâce aux plantes avant d’être rejetées dans la nature. Les jardins potagers sont encouragés (et arrosés grâce aux eaux dépolluées) et les habitations ont été construites en paille, bois et argile. D’ailleurs, cette approche a permis de reconnaître, pour la première fois en Allemagne, qu’il était possible d’avoir des habitats collectifs en paille. Depuis, d'autres réalisations de cet ordre se succèdent, dans de nombreux pays.
Sieben Linden est un écovillage situé dans l’est de l’Allemagne. Il rassemble 140 personnes, adultes et enfants. Les habitations sont écoconstruites, l’eau chaude est fournie par des panneaux solaires. Le chauffage des habitations et de l’eau se fait grâce au bois trouvé sur place ou par l’intermédiaire des panneaux solaires. L’eau vient du site lui même et, afin de ne pas polluer l’environnement, les eaux usées sont dépolluées grâce aux plantes avant d’être rejetées dans la nature. Les jardins potagers sont encouragés (et arrosés grâce aux eaux dépolluées) et les habitations ont été construites en paille, bois et argile. D’ailleurs, cette approche a permis de reconnaître, pour la première fois en Allemagne, qu’il était possible d’avoir des habitats collectifs en paille. Depuis, d'autres réalisations de cet ordre se succèdent, dans de nombreux pays.
shamallo- Messages : 954
Date d'inscription : 17/01/2013
Re: Pied à terre
Les écolieux ou lieux communautaires qui perdurent depuis les années 1970 ont su évoluer pour laisser une place de plus en plus grande à la liberté individuelle et aux projets de chacun, en les stimulant même, tout en demeurant portés par des modes de vie collectifs structurés.
En vivant ensemble ainsi, une vie proche de ses convictions et de ses valeurs, plus autonome, on se libère aussi collectivement d’un gros poids, celui d’une société à laquelle on n’adhère plus vraiment grâce à la mise en place d’une autonomie tous azimuts : alimentaire (potagers, permaculture..), énergétique et eau (usage d’énergies alternatives, récupération d’eau de pluie/toilettes sèches). Sans oublier le co-voiturage, la mutualisation des biens et une vie professionnelle plus indépendante aussi : la liberté est croissante ! Au total : toi+toi+toi+toi = moi puissance 10 !
Aujourd’hui, vivre ensemble, ce n’est pas perdre sa liberté, c’est la gagner avec et grâce aux autres.
Deux exemples d’écolieux pionniers
•TORRI SUPERIORE. Un écovillage de charme en Italie.
Torri superiore est un village médiéval à quelques encablures de Ventimiglia, un dédale de ruelles en pierre où dévalent les enfants suivis par les chèvres… ou l’inverse. Il s’agit d’une ancienne ruine rénovée depuis les années 80 : 12 ans de chantier, 162 pièces restaurées sur 8 niveaux. Torri abrite dix familles résidentes propriétaires collectivement et est animé par une association culturelle. Chaque famille a sa maison et son jardin et se partage la salle à manger commune, les salles de réunions, de yoga, l’accueil du public dans les chambres d’hôte. Il y règne une incroyable fluidité collective, sans qu’aucune autorité supérieure ne semble s’imposer…. Le vivre ensemble est fondé sur un travail collectif intense, chacun selon ses compétences : chantier, accueil du public, préparation des repas (70 repas par jour en été).
•L’ECOQUARTIER Vauban, un modèle européen.
Il est visité par des milliers de « costumes-cravates officiels » chaque année, dont bon nombre de Français, qui repartent en disant, « hum hum, intéressant, mais difficile à concrétiser… ».
A Vauban, le lien social et humain est non seulement primordial, mais il est à l’origine de tout, puisque ce sont des étudiants squatteurs qui ont occupé une ancienne friche militaire, puis des « communautés de constructeurs », en fait des groupes d’habitants, qui ont voulu, désiré, conçu, inventé et structuré ce quartier. Les "Baugruppen" voulaient un lieu de vie différent, solidaire, construit avec des matériaux écologiques. Ils ne se connaissaient pas, mais se sont retrouvés, en groupe, à travailler sur des projets d’immeubles collectifs durant parfois deux ans. Ils sont allés chercher des matériaux en Autriche, en s’inspirant des architectes du Voralberg voisin, ont imaginé ces coursives sans barrières, des terrasses sans murs, des garages à vélos, buanderies, et autres lieux collectifs. Ils ont négocié l’absence de voitures et plaidé pour la construction d’une ligne de tram au cœur du quartier, financée par l’achat des terrains. C’est ce pari, cette émulation, ce risque un peu « fou » comme disent aujourd’hui les habitants, qui a littéralement soudé les groupes et qui constitue, aujourd’hui encore, le socle du quartier.
Au final, Vauban est un "paradis urbain", pourtant doté d’une densité incroyable -5000 habitants y vivent- mais où règne un grand calme. Une multitude d’enfants y jouent dans la rue. Un peu partout, on voit des voisins en train de déjeuner ensemble, se prêter la machine à laver, constituer des groupes de chant, donner de leur temps pour les personnes âgées…
La réussite de ce lieu ? : Un mélange improbable mais déterminant sans doute d’idéalisme, d’utopie, et de pragmatisme…
Peut-on y croire ?
En vivant ensemble ainsi, une vie proche de ses convictions et de ses valeurs, plus autonome, on se libère aussi collectivement d’un gros poids, celui d’une société à laquelle on n’adhère plus vraiment grâce à la mise en place d’une autonomie tous azimuts : alimentaire (potagers, permaculture..), énergétique et eau (usage d’énergies alternatives, récupération d’eau de pluie/toilettes sèches). Sans oublier le co-voiturage, la mutualisation des biens et une vie professionnelle plus indépendante aussi : la liberté est croissante ! Au total : toi+toi+toi+toi = moi puissance 10 !
Aujourd’hui, vivre ensemble, ce n’est pas perdre sa liberté, c’est la gagner avec et grâce aux autres.
Deux exemples d’écolieux pionniers
•TORRI SUPERIORE. Un écovillage de charme en Italie.
Torri superiore est un village médiéval à quelques encablures de Ventimiglia, un dédale de ruelles en pierre où dévalent les enfants suivis par les chèvres… ou l’inverse. Il s’agit d’une ancienne ruine rénovée depuis les années 80 : 12 ans de chantier, 162 pièces restaurées sur 8 niveaux. Torri abrite dix familles résidentes propriétaires collectivement et est animé par une association culturelle. Chaque famille a sa maison et son jardin et se partage la salle à manger commune, les salles de réunions, de yoga, l’accueil du public dans les chambres d’hôte. Il y règne une incroyable fluidité collective, sans qu’aucune autorité supérieure ne semble s’imposer…. Le vivre ensemble est fondé sur un travail collectif intense, chacun selon ses compétences : chantier, accueil du public, préparation des repas (70 repas par jour en été).
•L’ECOQUARTIER Vauban, un modèle européen.
Il est visité par des milliers de « costumes-cravates officiels » chaque année, dont bon nombre de Français, qui repartent en disant, « hum hum, intéressant, mais difficile à concrétiser… ».
A Vauban, le lien social et humain est non seulement primordial, mais il est à l’origine de tout, puisque ce sont des étudiants squatteurs qui ont occupé une ancienne friche militaire, puis des « communautés de constructeurs », en fait des groupes d’habitants, qui ont voulu, désiré, conçu, inventé et structuré ce quartier. Les "Baugruppen" voulaient un lieu de vie différent, solidaire, construit avec des matériaux écologiques. Ils ne se connaissaient pas, mais se sont retrouvés, en groupe, à travailler sur des projets d’immeubles collectifs durant parfois deux ans. Ils sont allés chercher des matériaux en Autriche, en s’inspirant des architectes du Voralberg voisin, ont imaginé ces coursives sans barrières, des terrasses sans murs, des garages à vélos, buanderies, et autres lieux collectifs. Ils ont négocié l’absence de voitures et plaidé pour la construction d’une ligne de tram au cœur du quartier, financée par l’achat des terrains. C’est ce pari, cette émulation, ce risque un peu « fou » comme disent aujourd’hui les habitants, qui a littéralement soudé les groupes et qui constitue, aujourd’hui encore, le socle du quartier.
Au final, Vauban est un "paradis urbain", pourtant doté d’une densité incroyable -5000 habitants y vivent- mais où règne un grand calme. Une multitude d’enfants y jouent dans la rue. Un peu partout, on voit des voisins en train de déjeuner ensemble, se prêter la machine à laver, constituer des groupes de chant, donner de leur temps pour les personnes âgées…
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