Soyez plus clerc

L'autr'jour, l'médecin, l'curé, l'notaire, et moi, P'tit Louis
étions en train de discuter de nos problèmes.
J'dis : Lorsque j'étais instituteur, j'avais du mal à surveiller mes élèves,
mais aujourd'hui je m' occupe d' abeilles qui se surveillent toutes seules.
L'curé m'dit : Mais ce n'est pas votre rôle de surveiller l'abbaye, c'est l' mien.
L'médecin lui dit : Comment ? Monsieur l'abbé, il faut vous surveiller,
seriez vous malade ?
J'dis : Oh ! Arrêtez, votre histoire n'est pas claire.
L'curé m'dit : je ne savais pas que vous vouliez vous faire clerc.
L'médecin qui avait pris notre conversation en cours réplique :
Mademoiselle Claire, je l'ai soignée il y a quinze jours.
Serait'elle à nouveau souffrante ?
Mais j' lui avais prescrit de l'éther pour désinfecter ses plaies.
L'notaire interrompt l'médecin. Il nous dit : alors si j'ai bien compris,
vous voulez acheter des terres, laissez-moi surveiller l'affaire.
Mais j'lui réponds : je n'ai pas besoin du notaire pour acheter de l'éther.
Quelques minutes plus tard, je repense au miel que j'ai dans mon panier.
J'dis : Messieurs, je vous ai apporté mon meilleur miel mais
je ne sais pas si c'est la lune qui l'a rendu si bon.
L'curé m'dit : enfin, M. MEHEUST, il y a belle lurette que notre lune de miel est passée.
L'garde-champêtre passant par là nous dit :
Moi je vais surveiller la circulation rue Leclerc.
L'notaire réplique : Mais voyons, mon clerc n'est pas une rue.
L'médecin intervient de nouveau : Mais mon rôle est de surveiller la circulation.
Comme cette histoire devenait de moins en moins claire, j'dis qu'il est temps
de regagner nos terres.

A vous de voir : comment que l'on peut se sortir de cette affaire qui n'est pas claire ?