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Message  Francesca Lun 1 Avr 2013 - 9:00

Poisson d’avril (Origine du)
(D’après le « Journal de Verdun » paru en 1749,


Des traditions... à l'origine Poisso10

Le Poisson d’avril, tout le monde le sait, n’est autre chose qu’une attrape, un piège innocent (et bienséant, cela va sans dire) que l’on tend à quelque personne amie, parente ou familière, le premier jour de ce mois d’avril. Donner un poisson d’avril à quelqu’un, c’est lui faire faire une démarche inutile, lui annoncer une nouvelle qu’on invente, l’envoyer au-devant de quelqu’un qui ne vient pas, en un mot, se divertir un peu à ses dépens, et éprouver sa patience.

Une première origine est donnée par des ouvrages tels que l’Origine des proverbes, le Dictionnaire de Trévoux au mot Avril, ou encore le Spectateur anglais : l’expression poisson d’avril serait liée à la corruption de la passion de Jésus-Christ qui arriva le 3 avril : Jésus étant renvoyé d’un tribunal à l’autre, et contraint de faire diverses courses par manière d’insulte et de dérision, on aurait pris de là la froide coutume de faire courir et de renvoyer, d’un endroit à l’autre, ceux dont on voulait se moquer.

En effet, dans les premiers temps du christianisme, le clergé, afin de graver plus puissamment dans l’esprit des populations le sentiment et le souvenir des mystères de la religion catholique, eut recours à des représentations scéniques. Lors des grandes fêtes de l’année, le peuple venait écouter pieusement ces pièces religieuses, qui n’étaient pour lui qu’un commentaire vivant de l’évangile du jour. Rien de profane ne se mêlait à ces jeux, et ce ne fut que plus tard, au XIIIe siècle, que des éléments profanes vinrent se mêler à ces cérémonies religieuses et en modifier à la longue le caractère sacré. Dans les premiers jours d’avril avaient lieu ces représentations de la Passion, et l’assistance écoutant avec terreur, voyait le Christ, raillé et renvoyé de Caiphe à Pilate et de Pilate à Caiphe. Plus tard, l’habitude rendit la terreur moins grande, et quelques railleurs impies, en revenant le soir de l’église, s’amusèrent à répéter la scène du matin aux dépens de leurs amis ou de leurs voisins. De là, l’origine avancée de ce jeu du premier avril, et le nom de passion passant de bouche en bouche et n’étant plus guère compris, devenant le mot poisson.

Une deuxième origine fut proposée : le mois d’avril étant peu favorable à la pêche, plus d’un gourmand se serait vu, à cette époque, privé d’un plat délicat sur lequel son palais avait compté. Mais cette explication, pour suffisante qu’elle soit à justifier l’expression Manger du poisson d’avril, semble n’avoir aucun rapport avec les facéties du 1er avril.

On donne également une troisième origine, beaucoup plus récente, de cette expression : un prince de Lorraine que Louis XIII faisait garder à vue dans le château de Nancy, aurait trompé ses gardes et se serait sauvé en traversant la rivière de Meurthe, le premier jour d’avril. Certes le duc Nicolas François, frère de Charles III, duc de Lorraine, quitta son évêché de Toul et le chapeau de cardinal par politique d’État, avant d’épouser à Lunéville, au mois de mars 1635, la princesse Claude, sa cousine germaine, fille de Henri II. Puis, s’étant retiré à Nancy et ayant eu vent qu’on voulait le conduire à la cour de France, il trompa ses gardes.

Mais en réalité, le prince ne passa point la rivière de Meurthe à la nage, et sortit par une des portes de la ville, déguisé en paysan, portant une hotte pleine de fumier, de même que la princesse. Il aurait simplement délibérément choisi la date du 1er avril pour s’échapper et tromper les Français. Une jeune paysanne des environs de Nancy, qui fournissait journellement du laitage à la cour, reconnut la princesse malgré son déguisement et, l’ayant dit à quelques soldats de la garde, ceux-ci se figurèrent que cette fille voulait leur donner à tous le poisson d’avril, en les faisant courir mal à propos ; ce qui donna au prince et à la princesse le temps de gagner leurs chevaux pour se réfugier à Bruxelles, auprès du cardinal Infant. Cette évasion fit dire au peuple que le roi avait donné à garder un poisson d’avril, mais l’usage était connu au XIVe siècle, à en juger par les manuscrits du pasteur Paul Ferry relatifs à l’histoire de Metz et dans lesquels il cite déjà l’expression...

Une quatrième opinion fait remonter l’origine de la coutume au changement opéré sous Charles IX, quand l’année, qui jusqu’alors avait commencé le jour de Pâques, dut s’ouvrir le 1er janvier. Les étrennes du premier de l’an furent donc offertes trois mois plus tôt, et il ne resta dès lors pour l’ancien premier jour de l’an que des félicitations pures et simples, auxquelles les mauvais plaisants ajoutèrent des cadeaux ridicules ou des messages trompeurs.

Un des plus curieux poissons d’avril dont le bon vieux temps nous ait légué le souvenir, se déroula en 1686 et mit en scène un abbé de Caen, Michel de Saint-Martin, né à Saint-Lô en 1614, original toujours crédule au dernier point, bonhomme par-dessus tout. Ce personnage était, pour les sociétés de la ville, un divertissement que les habiles faisaient alterner avec la lecture de la Gazette de France ou duMercure Galant. Notez que le digne ecclésiastique sacrifiait aux muses, et se proclamait un dévoué serviteur des sciences et des lettres ; mais ses ouvrages étaient à la hauteur de ses idées et de sa conduite. Il publia, entre autres, un livre bizarre, singulier, absurde, intitulé : le Moyen de vivre en santé au delà de cent ans. Or, il était difficile après cela de ne pas jouer quelque bon tour à l’auteur : les nouvelles de la cour en fournirent bientôt l’occasion.

Les gazettes étaient remplies de détails circonstanciés sur l’arrivée en France et sur la réception prochaine, à Versailles, des ambassadeurs du Royaume de Siam (ancien nom de la Thaïlande), accompagnés du premier ambassadeur français qui y avait été dépêché l’année précédente par Louis XIV, Alexandre de Chaumont. Les sociétés de Caen s’entretinrent longtemps de cet événement, qui faisait grand bruit. Notre bon abbé n’étant pas des derniers à s’enquérir des histoires merveilleuses racontées à ce sujet, il ne parla plus, ne pensa plus et ne rêva plus qu’aux ambassadeurs siamois, avant qu’une idée des plus folles ne traversât la cervelle de quelques gens du bel air, certains de trouver appui dans toute la ville, plus certains encore d’avoir un auxiliaire puissant dans la crédulité de leur victime. Le premier avril arrivait dans quelques jours. On annonça à M. l’abbé de Saint-Martin que Sa Majesté le roi de Siam, après s’être fait lire son admirable livre, avait été si charmée de l’incomparable découverte que ce livre renfermait, qu’elle avait résolu d’envoyer à l’auteur des ambassadeurs pour lui offrir le rang de mandarin et le titre de son premier médecin.

Toute la ville s’en mêla : les gens les plus graves y prêtèrent volontiers les mains, les sévères magistrats tout comme les autres. Tout fut prévu ; il y eut autorisation du roi de France pour conférer à l’abbé les hautes dignités de mandarin et d’Esculape. La mascarade fut complète. Le bonhomme dut se croire mandarin, en toute sécurité, et ce fut grand plaisir de le voir revêtu et chamarré des insignes de ses nouvelles fonctions. Mais le jour d’avril passé, l’abbé ne put croire à ce poisson d’un nouveau genre, et deux années s’écoulèrent avant qu’il voulût bien reconnaître qu’on s’était moqué de lui. En 1738, Charles-Gabriel Porée, écrivant sous le pseudonyme de Censorinus Philalethes, rassembla nombre d’anecdotes amusantes sur les extravagances de l’abbé de Saint-Martin, dans un ouvrage intitulé La Mandarinade, ou Histoire du mandarinat de l’abbé de Saint-Martin.

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Message  shamallo Lun 1 Avr 2013 - 10:32

Merci beaucoup, c'est superbe et bouleversant, toutes ces histoires Des traditions... à l'origine 2758329009... Les petits points sont d'aveux ris Le!

shamallo

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Des traditions... à l'origine Empty Les oeufs de Pâques

Message  Francesca Mar 2 Avr 2013 - 5:58

Les oeufs de Pâques
pour tous les goûts


(D’après « Collection de précis historiques. Mélanges
littéraires et scientifiques » paru en 1866)


Des traditions... à l'origine Oeufs10
Nos ancêtres rivalisaient d’imagination dans la confection des œufs de Pâques : qu’ils soient ensorcelés ou à la tenaisie, destinés aux courtisans ou obtenus de vieux parrains.

Œufs de Pâques des étudiants. Au Moyen Age, la veille de Pâques, les étudiants des écoles, les jeunes gens de la ville, les clercs des églises s’assemblaient sur la place publique au bruit des sonnettes et des tambours, armés de lances et de bâtons et portant de bannières sur lesquelles étaient peintes des images burlesques. Ils se rendaient en cortège à la porte de l’église principale, chantaient Laudes en chœur ; puis se répandaient dans la ville pour quêter des œufs de Pâques. Cette ancienne coutume, moins la cérémonie de l’Eglise, subsistait encore naguère dans beaucoup de provinces de France.

Œufs de Pâques ensorcelés. Elle est assez générale la coutume de briser la coque de l’œuf après qu’on l’a mangé. Au Moyen Age, on croyait que la coque des œufs donnés en présent à Pâques, ou le jour de la nouvelle année, servait aux sorciers et aux sorcières pour tracer des caractères magiques qui évoquaient les démons. Peut-être est-ce de cette tradition superstitieuse que nous est venu l’usage de briser la coque.

Œufs de Pâques à la tenaisie. Lehoreau (t. 11, p. 54 et suivantes de ses manuscrits, conservés à la bibliothèque de l’évêché d’Angers, XVIIe et XVIIIe siècles) fournit ce curieux document :

« Procession du lundy de Pâques. A huit heures... primes finies... la cathédrale arrive à Saint-Aubin [monastère bénédictin qui forma plus tard la préfecture]... L’ancien manuscrit, fol. LVIII, parle ainsi :Nota. Monachi ipsi tenentur clericis nostris ministrare super tumbam chori sua cum tbenasiâ pane et uino... Œufs à la tenaisie. Pendant qu’on agit comme cy-dessus au chœur, partie du bas-chœur et partie du hault vont à la sacristie de Saint-Aubin, où les moines tiennent prêts deux douzaines d’œufs durs à la tenaisie [la tanaisie est une plante ombellifère, qui croît dans les prairies d’Angers et a un goût assez âcre], dont une douzaine est lardée de tenaisie et l’autre douzaine dans un autre bassin trempant dans le jus de la tenaisie, qui est une herbe très-fade et amaire, comme une espesce d’herbe qu’on nomme alesne ou maire herbe. Les moines font aussi apporter du vin blans et du pain de fine fleur de froment tant qu’il en est besoin ».

Œufs de Pâques aux Tuileries. Sous Louis XIV et sous Louis XV, on portait le jour de Pâques, après la messe, des corbeilles d’œufs dorés dans la chambre du roi, qui les distribuait entre ses courtisans. En général, les œufs de Pâques étaient simplement coloriés de diverses nuances, parmi lesquelles dominaient le jaune, le violet et le rouge. C’étaient les œufs de la bourgeoisie et du peuple. Mais les grands et les riches ne se contentèrent pas de cette simple teinture : le luxe s’introduisit en eux comme en toute chose, et les œufs que s’offraient les personnes des classes élevées devinrent de véritables objets d’art.

Des peintres habiles furent chargés de les décorer de sujets appropriés à l’âge, aux goûts et à la condition des personnes auxquelles ils étaient destinés. On trouvera peut-être surprenant que des artistes de mérite consentissent à exécuter des travaux aussi frivoles. Ne peignaient-ils pas des éventails, jusqu’à Watteau, qui n’a pas fait tous ceux qu’on lui attribue, mais qui en a fait pourtant ? Dans sa collection de curiosités, la bibliothèque du château de Versailles possède deux œufs de Pâques qui ont appartenu à Madame Victoire, fille du roi Louis XV. Les peintures dont ils sont ornés représentent une jeune fille attaquée par des brigands, puis délivrée par un vertueux gendarme, qui la ramène à ses parents.

Œufs de Pâques en Russie. On lit dans la Gazette du Midi : « La coutume d’offrir des œufs de Pâquesexiste encore en Russie ; depuis l’empereur jusqu’au dernier moujik, chacun s’y conforme. Là aussi, les œufs populaires sont simplement coloriés, tandis que les œufs aristocratiques s’élèvent au rang d’objets de curiosité ou de production artistique. La personne qui offre l’œuf dit : Jésus-Christ est ressuscité ; et celle qui le reçoit répond : Je crois qu’il est ressuscité. Les œufs qui se donnent entre gens riches ne sont œufs que par la forme ; aucune poule n’en pond de semblables. Les uns sont en porcelaine peinte et dorée ou en nacre incrustée, revêtus d’inscriptions emblématiques, et percés aux deux bouts d’une ouverture par laquelle on passe un ruban qui sert à le suspendre au cou. Il en est encore dont l’intérieur est rempli par des paysages en relief, qu’on regarde à travers un verre grossissant. »

Œufs de Pâques et Vieux Parrains. Le Jura citait, en 1863, le fait suivant : « On sait qu’il existe encore dans notre pays une vieille coutume, d’après laquelle les filleuls vont chercher, pendant les fêtes de Pâques, les œufs de Pâques chez leurs parrains. A ce sujet, un habitant de Courtenay nous raconte un fait assez remarquable, qui s’est produit cette année dans ce village. Une filleule, âgée de soixante-six ans, est allée chercher ses œufs de Pâques chez son parrain âgé de quatre-vingt-deux ans. Celui-ci aussi était allé chercher les siens chez son parrain, qui compte quatre-vingt-quatorze ans. »

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Message  shamallo Mar 2 Avr 2013 - 6:30

Francesca a écrit : "« Procession du lundy de Pâques. A huit heures... primes finies... la cathédrale arrive à Saint-Aubin [monastère bénédictin qui forma plus tard la préfecture]... L’ancien manuscrit, fol. LVIII, parle ainsi :Nota. Monachi ipsi tenentur clericis nostris ministrare super tumbam chori sua cum tbenasiâ pane et uino... Œufs à la tenaisie. Pendant qu’on agit comme cy-dessus au chœur, partie du bas-chœur et partie du hault vont à la sacristie de Saint-Aubin, où les moines tiennent prêts deux douzaines d’œufs durs à la tenaisie [la tanaisie est une plante ombellifère, qui croît dans les prairies d’Angers et a un goût assez âcre], dont une douzaine est lardée de tenaisie et l’autre douzaine dans un autre bassin trempant dans le jus de la tenaisie, qui est une herbe très-fade et amaire, comme une espesce d’herbe qu’on nomme alesne ou maire herbe. Les moines font aussi apporter du vin blans et du pain de fine fleur de froment tant qu’il en est besoin »."

La tanaisie est une grande et forte plante à ombelles jaunes et aux feuilles découpées, amère, fort commune et rudérale-c'est à dire qu'elle aime les alentours des habitations humaines, comme l'ortie et le sureau. Elle est principalement abortive et insecticide: Une litière de tanaisie séchée assainit les chenils, les étables et les écuries, et bien sûr on n'en met pas dans les clapiers: les lapines, enfermées, y perdraient leurs petits. Des traditions... à l'origine 3641590030

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Message  Francesca Dim 28 Avr 2013 - 8:09

Le premier mai, fête du travail et fête du muguet

Des traditions... à l'origine Muguet10

Si le premier mai est un jour férié en France, c'est officiellement pour fêter le travail. Cependant le 1er mai est également le jour du muguet, sans qu'il y ait de lien direct entre la fête des clochettes printanières et la journée des revendications ouvrières. Voici l'histoire du 1er mai, ses traditions et ses origines.

Une fête de l'amour

On dit que la tradition de s'offrir du muguet remonterait à la Renaissance, époque où Charles IX aurait lancé cette mode après en avoir reçu un brin lors d'un premier mai... Ce qui est certain, c'est qu'au XVème siècle, le premier mai était une fête de l'amour, durant laquelle les princes et les seigneurs se rendaient en forêt pour couper des rameaux qui servaient ensuite à décorer les habitations. Ils fabriquaient également des couronnes de feuillages et de fleurspour les porter et les offrir à la personne aimée. Une survivance de ces coutumes perdure encore dans de nombreuses régions : l'arbre de mai. Il s'agit d'un arbre coupé que l'on dépose devant une maison dans la nuit du 30 avril au 1er mai. Selon les régions, cet arbre sera offert à l'élu local pour l'honorer, ou aux jeunes filles célibataires, comme dans l'est de la France. Le fait de déposer l'arbre devant la maison des jeunes filles est l'occasion d'un certain chahut pour les jeunes gens qui y participent !

Les usages d'autrefois

Autrefois, de jolies traditions étaient en usage pour le 1er mai. On organisait des "bals du muguet" où les jeunes filles étaient vêtues de blanc et où les jeunes gens fleurissaient leur boutonnière d'un brin de muguet. C'était le seul bal de l'année où les parents étaient bannis et où les jeunes se retrouvaient entre eux. Un vin liquoreux composé de vin de Moselle dans lequel des fleurs d'aspérule odorante (appelé aussi "faux muguet") avaient macéré faisait les délices de cette époque de l'année : le "Maitrank" ou "boisson de mai". On assurait qu'il suffisait d'y tremper les lèvres au 1er mai pour être heureux tout au long de l'année.

On offrait du muguet à tous ceux que l'on aimait, famille et amis. Cependant, l'usage voulait plus particulièrement que le jeune homme offre du muguet à sa fiancée, et que tout l'entourage d'une jeune maman se manifeste au premier mai en fleurissant sa maison afin d'offrir au bébé un présage de bonheur. Quant à la tradition d'envoyer des cartes postales ornées d'un brin de muguet, elle date de la fin du XIXème siècle. Avec l'essor du courrier postal et l'invention du timbre, ces cartes devinrent très populaires, tout comme les cartes de voeux, depoisson d'avril et de Saint-Valentin.

La fête du travail

Si la fête du travail a lieu le premier mai, c'est sans aucun rapport avec le muguet, même si les manifestants ont pris l'habitude récente de fleurir leur boutonnière du brin porte-bonheur au lieu de l'églantine rouge. La fête du travail commémore un 1er mai de 1886 où les syndicats américains appelèrent plus de 400 000 travailleurs à manifester pour l'obtention de la journée de huit heures. La date du 1er mai avait été choisie car beaucoup d’entreprises américaines entament ce jour-là leur année comptable. Depuis, le premier mai est devenu lejour international des revendications ouvrières, donnant lieu à des défilés de travailleurs. En France, la journée de 8 heures a été obtenue en 1919, cependant le premier mai a continué d'être la journée des revendications salariales. Depuis 1941, c'est un jour chômé et depuis 1947, ce jour férié est payé pour tous les travailleurs. Pour ceux que leur métier oblige à travailler malgré tout (personnel des hôpitaux, de l'hôtellerie), le salaire est généralement doublé. Quant à ceux qui souhaitent "travailler plus" le 1er mai, ils peuvent profiter de la tolérance qui est faite aux particuliers et aux organisations diverses, de vendre librement le muguet sans aucune formalité ni taxe, uniquement le jour du 1er mai.

Des traditions... à l'origine Muguet11
à tous et toutes Des traditions... à l'origine 2758329009

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Des traditions... à l'origine Empty La fête des mères

Message  Francesca Sam 11 Mai 2013 - 10:39

Des traditions... à l'origine Fate_d10
La FETE des MERES

Dans la plupart des pays il existe une journée dédiée aux mamans, qui a lieu très souvent au mois de mai. Cette année, en France, nous fêtons les mamans le 26 mai. Les traditions diffèrent parfois selon les pays, mais certains rites sont universels.

Historique de la fête des mères
En France


En France la fête des mères a lieu le dernier dimanche de mai, sauf si celui-ci est férié, auquel cas elle a lieu le 1er dimanche de Juin. Le choix du mois de mai pour célébrer les mères n'est pas un hasard, car mai est le mois de la Vierge Marie et donc de la maternité... La fête des mères fut instituée véritablement en 1950, mais ses débuts sont plus anciens puisque dès le XIXème siècle on commença à organiser une journée des mères destinée à valoriser la maternité afin d'encourager la natalité. En 1929, le gouvernement français officialisa une journée des Mères, journée qui fut ensuite inscrite au calendrier par le régime de Vichy en 1941. Enfin, après-guerre, la loi du 24 mai 1950 stipula que la République française rendait officiellement hommage chaque année aux mères françaises. La connotation patriote et nataliste de cette journée s'estompa ensuite progressivement, jusqu'à disparaître complètement. De nos jours, la fête des mères est essentiellement une occasion de gâter les mamans en leur offrant un cadeau et en leur envoyant une carte.

Dans le monde...

Tout comme en France, on fête les mamans le dernier dimanche de mai au Cameroun et en Cote d'Ivoire. Dans les nombreux pays où les mamans sont fêtées le deuxième dimanche de mai, cette tradition vient des États-Unis. En effet en 1906, une jeune américaine, Anna Jarvis, ayant perdu sa mère le deuxième dimanche du mois de mai, obtint du clergé de son État, la Virginie, qu'il célèbre une messe en l'honneur des mères chaque année à cette date symbolique. Cette coutume s'étendit ensuite aux États-Unis tout entiers, puis à d'autres pays comme le Canada, la Belgique, l'Allemagne, la Suisse, l'Italie, le Danemark, la Finlande, la Turquie, l'Australie, le Brésil, la Colombie, ou encore l'Afrique du Sud...

En Espagne, c'est le premier dimanche de mai que sont fêtées les mamans, tout comme en Hongrie. Quant à la Grande-Bretagne, elle fête les mamans non pas en mai, mais à la mi-mars !

L'origine du "Mothering sunday" remonte au XVIème siècle. On dit que ce jour consacré aux mères permettait aux enfants placés loin de chez eux de revenir voir leur mère et de lui apporter un gâteau fait en son honneur.

Il serait dommage de terminer ce tour du monde sans évoquer le Mexique. En effet les Mexicains ont une façon particulièrement charmante de fêter leurs mamans, dont il peut être intéressant de s'inspirer ! La veille de la fête des mères, les enfants d'un même quartier s'unissent pour faire le tour des maisons afin d'offrir une sérénade aux mamans. Accompagnés d'une guitare, ils poussent la chansonnette, généralement "Las Mañanitas" (littéralement "Les petits matins"), une chanson festive traditionnelle. Quand ils ne savent pas jouer de la guitare, un magnétophone fait tout aussi bien l'affaire !

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Des traditions... à l'origine Empty La fête des pères

Message  Francesca Sam 11 Mai 2013 - 10:46

Des traditions... à l'origine Fete-d10
La fête des pères

En France, la fête des pères a lieu le troisième dimanche du mois de juin et fut instaurée officiellement par un décret en 1952. Il était bien normal de consacrer une journée aux papas, les mamans ayant déjà leur propre fête.

Pour l'année 2013, la fête des pères tombe le 16 juin.

Saint Joseph, patron des pères de famille
La fête des pères laïque telle que nous la connaissons actuellement s'est fondée sur une tradition très ancienne qui remonterait au Moyen-Age. En effet, dans toute la Chrétienté, on célébrait déjà la paternité le jour de la Saint Joseph, le 19 mars. Saint Joseph, père nourricier de Jésus, est le saint patron des pères de famille.

La fête des pères aux Etats-Unis

La version actuelle de la fête des pères doit cependant beaucoup à la fête née aux Etats-Unis au début du XXème siècle, à l'initiative de Sonora Smart Dodd. Voulant souligner le mérite de son père qui, seul depuis son veuvage, l'avait élevée avec ses nombreux frères et sœurs, cette fille reconnaissante proposa une célébration comparable à celle de la fête des mères. En 1924, le président Calvin Coolidge se montra favorable à la création d'une journée nationale consacrée aux pères. Puis en 1966 le Président Lyndon Johnson l'institua officiellement en fixant la date au troisième dimanche de juin. L'idée, entre temps, avait fait son chemin dans bien d'autres pays !

La fête des pères dans le monde

Certains pays européens ont conservé l'habitude de fêter les pères le jour de la St Joseph, comme l'Espagne, l'Italie, le Portugal... D'autres pays ont adopté la tradition venue des États-Unis et fêtent donc les papas le troisième dimanche de juin, comme les Canadiens. Les Belges, en revanche, fêtent les papas le deuxième dimanche de juin, c'est à dire pour 2013, le 9 juin. Quant aux Allemands, c'est le jour de l'Ascension qu'ils célèbrent la fête des pères, en référence au fait que Jésus rejoint son père en montant au ciel.

A propos des pères...
La fête des pères nous donne l'occasion de redécouvrir de jolis textes qui évoquent la fonction paternelle, ses joies et ses mérites.
Voici quelques citations et poèmes, à lire et à partager avec les papas de votre entourage.

"Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant."
Pythagore

"Un père a deux vies : la sienne et celle de son fils."
Jules Renard

"L'amour d'un père est plus haut que la montagne."
Proverbe japonais

"L'âge de mon père, c'est vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n'a jamais changé."
Marcel Pagnol, La gloire de mon père

"Il n'y a que le père qui n'envie pas le talent de son fils."
Goethe

"Quand elles m'appellent papa, il me semble encore les voir petites, elles me rendent tous mes souvenirs."
Honoré de Balzac, Le Père Goriot

"Les pères doivent toujours donner pour être heureux. Donner toujours, c'est ce qui fait qu'on est père"
Honoré de Balzac

"Un papa, c'est l'autorité côté cour et la tendresse côté jardin."
Jean Gastaldi

"Regarde-moi, c'est cela devenir un homme, voir le visage de son père en face, un jour."
Jean Anouilh, Antigone

"Mon père, ce héros au sourire si doux"
Victor Hugo, Après la bataille

"Vois-tu, papa n'a pas le temps d'être en colère,
Il n'est jamais beaucoup fâché, parce qu'il faut
Qu'il regarde les fleurs, et quand il fait bien chaud
Il nous dit : N'allez pas au grand soleil nu-tête,
Et ne vous laissez pas piquer par une bête,
Courez, ne tirez pas le chien par son collier,
Prenez garde aux faux pas dans le grand escalier,
Et ne vous cognez pas contre les coins des marbres.
Jouez. Et puis après il s'en va dans les arbres."
de Victor Hugo

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Message  June63 Sam 11 Mai 2013 - 12:38

"L'âge de mon père, c'est vingt-cinq ans de plus que moi, et ça n'a jamais changé."
Marcel Pagnol, La gloire de mon père

J'ai ri et pleuré tellement de fois en lisant Pagnol!! Des traditions... à l'origine 2758329009

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Des traditions... à l'origine Empty Mai

Message  shamallo Mar 14 Mai 2013 - 4:18

L’origine du mot mai n’est pas bien nettement établie. Quelques auteurs soutiennent que ce mois était consacré aux anciens, aux sénateurs, et que le mot mai dérive du terme latin majores, qui veut dire hommes âgés ; cette dernière explication se trouverait justifiée par le nom du mois suivant, juin, qui paraît avoir été consacré aux jeunes gens, en latin juniores.
Mais d'autres soutiennent que chez les anciens ce mois était consacré à la déesse Maïa, fille d’Atlas et mère de Hermes.Son nom signifie littéralement « petite mère », surnom donné traditionnellement à la grand-mère, la nourrice ou la sage-femme. Cela évoluera pour devenir le mois de Marie. Autrefois, celui-ci était réservé aux communions et baptêmes.

En fait le mois de Mai a toujours été considéré comme un déclic dans l'horloge cosmique initialisant un nouveau cycle, une révélation, un retournement vers la lumière.

Chez les romains, le 15 mai, avait lieu la fête de Mercure. C’est ce jour-là qu’un temple avait été consacré, dans le grand cirque, au fils de Jupiter et de Maïa. Le dieu qui avait dans ses attributions l’éloquence, le commerce, les voyages et les voleurs est représenté « avec des ailes aux pieds, aux épaules, à sa coiffure, et à la baguette nommée caducée qu’il tient entre ses mains.

Pour les grecs, il est, parmi les dieux, le plus proche des hommes et le plus bienveillant à leur égard : il leur donne l'écriture, la danse, les poids et mesures, la flûte et la lyre, le moyen de produire une étincelle lorsque le feu s'est éteint. Il était de coutume de placer des empilements de pierres en son honneur aux carrefours ..

Robert de Chester, en 1144, compte trois Hermès:
« Nous lisons dans les anciennes histoires des dieux qu'il y eut trois Philosophes dont chacun s'appelait Hermès. Le premier fut Enoch… Le deuxième fut Noé… Le troisième fut l'Hermès qui, après le Déluge, régna en Égypte sous le nom de Thot. » (préface au Liber de compositione alchemiae).


Très tôt dans le monde islamique on s'intéresse à Hermès. Celui-ci est en effet reconnu d'emblée comme un prophète et ce par les autorités les plus exotéristes. On se souvient, en effet, que la religion musulmane ne s'est jamais posée en nouvelle révélation mais que Muhammad est le « sceau des prophètes ». C'est-à-dire le dernier maillons d'une chaîne de prophètes (Noé, Moïse, Jésus,...), tous porteurs d'une partie du message Divin.

Hermès apparaît ainsi à deux reprises dans le Coran et dans certains hadiths sous le nom d'Idris : « A l'époque d'Idris, les anges s'adressaient aux hommes, les saluaient, leur parlaient, les fréquentaient, car c'était une ère d'harmonie » dit un hadith. On assimila également Idris-Hermès à Hénoch ce qui lui donna une présence considérable et permit à l'Islam de se rapprocher de la tradition helléno-égyptienne. Pour la tradition islamique, il y eut trois Hermès :
1. Hermès le Majeur qui vécut avant le déluge. Il reçut par inspiration divine la science de l'écriture, de l'astronomie et de l'architecture. C'est lui qui fit construire les pyramides pour y graver en hiéroglyphes les secrets de la création et ainsi les préserver du déluge.
2. Hermès le Babylonien qui vécut après le déluge. Maître en médecine, en philosophie, en mathématique. C'est lui qui initia Pythagore aux mystères de la science sacrée.
3. Hermès l'Egyptien. Maître d'Esculape, il est le premier à enseigner l'alchimie et fut une des plus grande autorité en magie et en sciences occultes de tous les temps.

Celui du Coran est le premier. En effet, il s'agit d'Idris, fils de Yared, l'arrière-petit-fils de Seth, ayant vécu peu avant Noé. Son rôle principal fut celui de savant civilisateur et son message fut plus une transmission de techniques qu'une parole religieuse

Selon les sources ésotériques soufies , Hermès aurait rédigé des odes en arabes, en hébreux et en syriaque. La tradition soufie donne une valeur ésotérique aux langues susmentionnées « qui dépasse de beaucoup leur fonction littéraire et liturgique dans l'histoire » Le syriaque est la langue des anges, utilisée dans les rituels magiques et théurgiques. L'arabe aurait été la langue parlée par Adam au Paradis et l'hébreu, un idiome de l'arabe que les hommes se seraient mis à parler sur terre après la chute.
Idris parlait donc les langues du ciel, de la terre, et celle de l'homme à l'état accompli, l'arabe. Il s'est exprimé à ces trois niveaux de conscience et d'être en poèmes, c'est-à-dire en un discours structuré et proféré selon des harmonies métriques - donc mathématiques : parole du parfait équilibre de l'intellect purifié » et reflet de l'harmonie divine. Hermès était à la recherche de son être supérieur : le découvrant, il devient lui-même cette Nature Parfaite. Ainsi en sera-t-il de l'initié soufi qui, réalisant sa part divine, devient le reflet de Dieu.

Les Hermetica sont les textes attribuées dans l'Antiquité au mythique Hermès Trismégiste dit l'Égyptien. Les plus importants sont regroupés dans le Corpus Hermeticum, un recueil de traités mystico-philosophiques et la Table d'émeraude.

« D'abord, dans la dissolution du corps matériel, tu livres ce corps lui-même à l'altération, et la forme que tu avais cesse d'être perçue et tu abandonnes au démon ton moi habituel désormais inactif, et les sens corporels remontent à leurs sources respectives et sont de nouveau confondus avec les énergies astrales. Et de cette façon l'homme s'élance désormais vers le haut à travers l'armature des sphères planétaires »

En 1460, un manuscrit de 14 brefs traités en grec fut rapporté à Florence de Macédoine par un moine.Ces textes forment les quatorze premiers traités du Corpus Hermeticum moderne (CH I à XIV).Un premier ensemble regroupe des textes occultistes, écrits dès le IIIe s. av. J-C., mis en circulation dès le Ier s. av. J.-C., traitant d'astrologie (IIIe-IIe s. av. J.-C.), d'alchimie (IIe-Ier s. av. J.-C.), de magie (IVe-VIIes.), de botanique magique, de médecine occulte.Un second ensemble regroupe des textes philosophiques, élaborés dès la fin du Ier s. Il regroupe le Corpus Hermeticum (en grec), l' Asclépius (en latin), les extraits hermétiques recueillis vers 490 par Stobée (dont le Korè Kosmou ou Pupille du monde), des traités trouvés en 1945 en Haute-Égypte, à Nag Hammadi, dans une bibliothèque copte gnostique.


Vrai sans mensonge, certain et très vrai.

Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut. Et ce qui est en haut est comme ce qui en bas, pour réaliser les miracles d'une seule chose.

Et de même toutes choses procèdent d'une seule, par la médiation d'une seule. Ainsi toutes choses naquirent de cette chose unique, par adaptation.

Son père est le Soleil, sa mère la Lune. Le vent l'a porté en son sein. La terre est sa nourrice.

Voici le père de tout le telesme du monde entier. Sa force est entière, si elle est tranformée dans la terre. Tu sépareras la terre du feu, le subtil du grossier, doucement, avec grande ingéniosité.

Il monte de la terre au ciel, et redescend en terre, et reçoit la force des choses d'en haut et de celles d'en bas. Ainsi, tu auras la gloire du monde entier. Et c'est pourquoi toute l'obscurité te fuira. Voici l'énergie forte de toutes les énergies, qui vaincra toutes choses subtiles et pénétrera toutes choses solides.

Ainsi fut créé le monde. Voici que seront des adaptations admirables, dont voici la manière.


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shamallo

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Message  Francesca Mar 14 Mai 2013 - 6:14

Merci shamallo Des traditions... à l'origine 2120421403

J'adore ce complément d'information Des traditions... à l'origine 2758329009

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Message  Francesca Mar 28 Mai 2013 - 6:07

vendredi 13

Parmi toutes les superstitions, le malaise suscité par le nombre 13 est celui qui touche le plus grand nombre aujourd'hui.

En France, par exemple, de nombreuses rues ne comportent pas de numéro 13. En Italie, la loterie nationale a supprimé le 13. Sur les vols nationaux et internationaux, de nombreux avions n'ont pas de treizième rang. Aux États-Unis, le quatorzième étage suit directement le douzième dans bon nombre de gratte-ciel et d'immeubles d'habitation.

Comment cette phobie du nombre 13, à laquelle les Anglo- Saxons ont même jugé utile de donner un nom, la triskaidekaphobia, est-elle apparue?

L'idée elle-même remonte au moins à la mythologie nordique de l'ère préchrétienne. A Walhalla, se tenait un banquet auquel 12 divinités avaient été conviées. Soudain, Loki, dieu de la guerre et du mal, fit irruption dans la salle, élevant à 13 le nombre des convives. On voulut alors le chasser, ce qui déclencha une violente dispute dans laquelle Balder, le dieu le plus aimé de tous, trouva la mort.

Il s'agit là de la plus ancienne référence écrite à la malédiction qui plane sur le nombre 13. Née en Scandinavie, la superstition s'étendit bientôt à toute l'Europe. A l'aube de l'ère chrétienne, elle était donc bien ancrée dans tout le bassin méditerranéen. Elle allait trouver un nouveau souffle avec le repas le plus célèbre de l'histoire de l'humanité, la Cène, où le Christ et ses apôtres étaient 13 autour d'une table. Moins de vingt-quatre heures après, Jésus était crucifié.

Une fois qu'une croyance se trouve bien ancrée dans les esprits, les gens s'efforcent, consciemment ou non, d'en apporter la preuve. En 1798, une publication anglaise, le Gentleman's Magazine, voulut confirmer la véracité de la légende de façon mathémaatique en révélant qu'en moyenne, lorsque 13 personnes se trouvaient réunies dans une pièce, l'une d'elles allait mourir dans l'année.

Vendredi 13 : pour expliquer la véritable terreur qu'inspire ce jour, les spécialistes se sont penchés sur les événements désastreux dont il fut, semble-t-il, le théâtre. D'après la tradition, ce fut un vendredi 13 qu'Ève tenta Adam avec la pomme, que l'arche de Noé fut lancée sur les flots, qu'une confusion de langues frappa la tour de Babel, que le temple de Salomon fut détruit et que le Christ mourut sur la croix.

Cependant, la véritable origine de la superstition semble également se situer dans une légende nordique. Vendredi était l'autre nom de Frigga, la déesse de l'amour et de la fertilité. Lorsque les tribus nordiques et germaniques se convertirent au christianisme, Frigga fut bannie, envoyée au sommet d'une montagne et considérée comme sorcière. On raconta alors que chaque vendredi, la déesse, pleine de rancune, convoquait 11 sorcières, plus le diable (ils se retrouvaient donc à 13), pour comploter de mauvais tours. Durant de nombreux siècles en Scandinavie, le vendredi fut connu comme le "Sabbat des sorcières ".

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Message  June63 Mar 28 Mai 2013 - 10:15

Ca me fait penser à une anecdote amusante...

Il y a quelques années, alors que le syndic remettait à jour la liste des résidents de mon immeuble, une responsable est venue sonner à ma porte pour me demander si j'acceptais d'être n°13 sur l'interphone... Des traditions... à l'origine 3233039009

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Message  lunea Mer 29 Mai 2013 - 15:23

Je suis trèz émue par cette histoire ! Des traditions... à l'origine 2641883990

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Message  Francesca Sam 8 Juin 2013 - 5:58

Canicule : son influence néfaste
à l’origine de maladies ?


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Parmi les préjugés qui se sont enracinés dans l’esprit public, la croyance aux influences malignes des canicules est de même établie ; selon les uns, ce sont les fièvres qui sévissent à cette époque ; suivant les autres, c’est un moment redoutable où les maladies se font le plus généralement sentir....


"Qui veut mentir n’a qu’à parler du temps. " Ce proverbe fort répandu, semble n’avoir jamais reçu d’application plus rigoureuse que dans ce moment. Qui le croirait ? Nous sommes dans la canicule, c’est-à-dire dans la période la plus chaude de l’année ! écrit l’astronome Gabriel Dallet en juin 1890.

D’où viennent ces croyances et quelle foi peut-on y ajouter ? La notion de l’influence néfaste des canicules remonte au temps des Égyptiens ; mais, comme pour la plupart des traditions, la signification que ces superstitions avaient à leur origine, ainsi que l’importance qu’on y attachait, ont singulièrement changé.

Tous les écrivains qui ont parlé de l’Egypte s’accordent à dire que les prêtres égyptiens, seuls dépositaires de la science, faisaient jouer un grand rôle à l’étoile Soth, Sothis, Siriad ou Sirius. Ce fut au moyen des observations, faites dans les collèges de prêtres, des levers et des couchers héliaques de cette brillante étoile qu’on détermina la période célèbre connue sous le nom de période sothiaque, dont la durée était de 1461 ans.

Voici de quelle manière ils étaient parvenus à la déterminer. L’année civile était égale, en Egypte, à 365 jours au lieu de 365 jours 1/4 ; ces quarts de jour accumulés faisaient tous les 4 ans rétrograder l’année solaire d’un jour entier, ce qui la rendait vague et indéterminée. Après 1460 ans, on comptait donc 1460 quarts de jours ou 365 jours, soit une année de plus qui s’ajoutait aux précédentes et le cycle caniculaire recommençait, car 1460 années solaires faisaient exactement 1461 années civiles égyptiennes.

Les prêtres égyptiens crurent avoir fait une découverte de génie en inventant leur période sothiaque et des fêtes religieuses furent instituées pour célébrer le retour de cette époque qu’ils connaissaient seuls et qu’ils exploitaient. Ils faisaient prêter serment à tous les rois, dès leur avènement, de laisser l’année vague et de ne jamais consentir à l’intercalation de bissextiles qui eussent rendu l’année fixe.

Le jour initial rétrogradant, les fêtes et les travaux se trouvaient changés et l’inondation du Nil, ce bienfait de l’Egypte, arrivait pour les Égyptiens à une date indéterminée. Les prêtres, au moyen du cycle caniculaire, connu d’eux seuls, rétablissaient les dates de ces événements et pouvaient les prédire.

C’est également à l’aide des levers héliaques qu’ils annonçaient les jours caniculaires, c’est-à-dire l’époque des grandes chaleurs et des maladies qu’elles amènent avec elles, qui coïncidait à peu près avec les grandes crues du Nil, ce qu’on attribuait à Sirius (canicule). C’est là, nous explique Dallet, l’origine des jours caniculaires, qui, pour nous, durent du 12 juillet au 23 août, et pour les Anglais (dog days), du 3 juillet au 11 août.

Ce cycle caniculaire, suivant les croyances superstitieuses, devait ramener les mêmes événements, et les mêmes phénomènes, parce qu’on pensait que tout ce qui se passait sur la terre dépendait des aspects célestes.

On a remarqué que chaque renouvellement de la période sothiaque était signalé par un règne heureux. Antonin gouvernait en 138 et Henri IV en.1598. Or, ces deux dates correspondent à l’année initiale d’un nouveau cycle caniculaire.

A cette période de 1461 ans, correspond la fable du Phénix, qui, après une vie errante de 1461 ans, mourait et renaissant de ses cendres, recommençait une nouvelle carrière du même nombre d’années ; c’était ainsi la base de la période de l’âge d’or si souvent chanté par les poètes.

Chez les Romains et chez les Grecs, les canicules avaient déjà perdu leur véritable signification, bien que le souvenir de la mauvaise étoile (Sirius) se soit répandu chez eux, car ils avaient coutume de lui sacrifier tous les ans un chien roux. On ne voyait déjà plus à cette époque, dans les canicules, que le moment où soufflaient les vents du Sud (élésiens), que l’on redoutait comme funestes. Ces vents, engendrés au-dessus du Sahara, ont de tout temps reçu le nom de samoun, simoun, samiel, de l’arabesamma, qui veut dire chaud et vénéneux.

Toutes les maladies qui accompagnent les grandes chaleurs étaient imputées aux canicules ; aussi, les médecins ordonnaient-ils, d’après les préceptes d’Hippocrate et de Pline « de ne pas se faire saigner, de boire médiocrement, de peu dormir et d’éviter de prendre des bains ».

On peut accepter, à la rigueur, écrit encore notre astronome, que, dans l’origine, on ait fait coïncider certaines maladies avec le lever héliaque de Sirius ; mais on ne doit pas admettre que cette croyance persiste, car, outre que la raison nous indique la fausseté de semblables hypothèses, nous savons que, par l’effet de la précession des équinoxes, le lever héliaque de Sirius (autrement dit la canicule) n’a plus lieu que lorsque les jours caniculaires sont passés.


D’après « La Science illustrée », paru en 1890

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Des traditions... à l'origine Empty Histoire du Confetti

Message  Francesca Dim 10 Nov 2013 - 8:32

L’origine du confetti
passe par le ver à soie
(D’après « Le Voleur illustré », paru en 1900)
 
 
De quand date-t-il ? Comment est-il né ? Il est né à Paris en décembre 1891 à une redoute – endroit public où l’on danse et joue de la musique – du Casino de Paris. Cette minuscule rondelle de papier importée par un fabricant de jouets fantaisistes du faubourg Saint-Antoine fit fureur dans cette soirée mémorable.
La fête avait commencé à minuit : le petit sac de confetti se vendait un franc ; une heure plus tard il fallait payer dix francs. Le marchand en question ne songea jamais à la redoute du mois de décembre 1891 sans s’attendrir : elle lui avait rapporté 5000 francs de bénéfice net.
 
Mais le négociant en question n’était qu’un importateur. Le confetti ne ment pas à son appellation italienne : il nous vient effectivement de par-delà les Alpes. Et c’est encore dans une fête de nuit, dans un bal masqué donné à Milan par la presse au bénéfice des pauvres de la ville qu’il vint au monde.


Depuis longtemps, même en Italie, on était dégoûté du confetti de plâtre qui est sale et qui force les amateurs à se vêtir d’un masque épais qui présentait deux inconvénients : malgré son grillage fin, il n’était pas imperméable et laissait planer du mystère sur la beauté ou la laideur.


Or, en 1883, un membre du comité d’organisation de la fête de bienfaisance avait un ami qui était un grand éleveur de vers à soie. Pour nourrir ceux-ci, on place au-dessus des paniers d’osiers sur lesquels ils sont disposés, des feuilles de papier au-dessus desquelles on place des feuilles de mûrier.


Ces feuilles de papier sont percées de trous et les vers à soie, gourmands de mûrier, passent leur trompe à travers ces trous pour aller saisir leur nourriture. Les trous des feuilles de papier étaient pratiqués à l’aide d’une machine qui perforait dix ou quinze feuilles à la fois.


Ce fut le journaliste milanais qui, se trouvant un jour chez son ami, eut l’idée que les petites rondelles de papier qui étaient des résidus du perforage pourraient être utilisées au lieu du confetti de plâtre.
 
 Des traditions... à l'origine 11882310
 

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Message  Francesca Ven 11 Avr 2014 - 17:03

Des traditions... à l'origine 811500621 
Je viens de faire une belle découverte sur FB, je m'empresse de la partager avec vous   Des traditions... à l'origine 2758329009 


Dans les coutumes liées aux œufs de Pâques, il était courant de croire que ces œufs avaient des vertus propres relevant des forces magiques du printemps. Ils protègent le foyer, ont des propriétés médicinales et repoussent toute force négative. Les œufs de Pâques apportent avec eux une véritable force brute venue du plus profond de la terre




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OSTARA… ORIGINES PAÏENNES DE PÂQUES… SYMBOLISME DU PRINTEMPS, DE LA SOURCE, DE L’OEUF, ET DU LAPIN…

Les origines païennes de Pâques sont multiples car plusieurs traditions polythéistes y ont contribué. Mais il en est une qui a particulièrement imprégné les traditions de Pâques en Europe : c’est la tradition germano-nordique… 


dans ce cas, plus germanique que nordique d’ailleurs. C’est celle que nous allons voir de près dans cet article. Le sujet est trop vaste pour traiter toutes les origines possibles, car nous devons y aborder des thèmes symboliques majeurs comme le printemps, l’œuf, la source, et le lapin. Tout d’abord, il convient de préciser ce que Pâques n’est pas pour les Européens : ce n’est ni la commémoration de la sortie du peuple juif de son esclavage en Égypte, et ce n’est pas non plus le souvenir de la crucifixion du nazaréen venu racheter les péchés de ses ancêtres… Non. Pour l’Européen fidèle à ses racines païennes, Pâques est une célébration de la vie terrestre qui renaît, une renaissance cyclique, un hymne à la vie. Car c’est bien là tout le symbolisme véritable de Pâques, une fête célébrée depuis la nuit des temps, dont les origines sont à chercher dans les lointaines époques historiques du néolithique et même du paléolithique, et qui ont été reprises plus tard par les Indo-Européens, pour être finalement corrompues par le judéo-christianisme.

Dans les milieux païens de nos jours il existe une confusion assez commune qui consiste à mélanger les deux fêtes que sont Pâques et l’équinoxe de printemps. Or ceci apparaît comme une erreur lorsqu’on étudie les coutumes historiques. Bien qu’étant très proches l’une de l’autre dans le rythme des lois cycliques, les deux fêtes se différencient énormément, car l’équinoxe de printemps est de nature solaire et virile, alors que la fête de Pâques est lunaire et féminine. La meilleure preuve de l’origine païenne et lunaire de Pâques est la date à laquelle elle se célèbre. Car en effet tout le monde aura remarqué déjà que Pâques ne tombe jamais à la même date d’une année à l’autre. Mais pourquoi donc? L’explication en est toute simple en fait : Pâques se célèbre lors de la première pleine lune après l’équinoxe de printemps. C’est cette pleine lune qui décide de la date, date qui de nos jours est approximative car on la fait coïncider avec le week-end le plus proche. La pleine lune comme référence cyclique nous renvoie évidemment à d’anciens rites qui étaient célébrés à une lointaine époque où nos ancêtres fonctionnaient sur la base d’un calendrier lunaire.

La première pleine lune du printemps a évidemment une valeur hautement symbolique. Alors que l’équinoxe marquait la renaissance des forces solaires et ouraniennes, celle de Pâques marque la renaissance des forces terrestres et chtoniennes. Certains se demanderont que viennent faire terre et lune ensembles. La lune et la Terre-Mère sont dans le monde des symboles traditionnels sacrés deux éléments étroitement liés. L’un est le miroir de l’autre, et les deux sont les représentants majeurs des principes de croissance et de fertilité. Le printemps de Pâques célèbre donc selon le rythme lunaire la renaissance cyclique de toute la nature terrestre avec ses promesses d’abondance pour la nouvelle période. Après les longues ténèbres de la période hivernale, après le retour de la lumière solaire, voici aussi la nature qui revient à la vie. Elle porte en elle les germes d’une vie nouvelle qui ne demande plus qu’à voir le jour.

Nous touchons là un terme crucial pour bien comprendre le fond de la fête de Pâques, c’est le mot «germe». S’il y a une image qui convient pour définir Pâques, ce serait bien celle du germe. Le germe est la vie à l’état embryonnaire qui est sur le point d’éclore. Toute créature nouvelle au printemps est un germe, qu’elle soit un bébé humain ou animal, ou encore la pouce d’une plante. Ce germe printanier annonçant la vie nouvelle pour la terre a trouvé un symbole dans notre tradition de Pâques : c’est celui de l’œuf. Et en effet, quoi de mieux qu’un œuf pour figurer ce germe de la vie renouvelée? Une vie régénérée est sur le point de naître, l’œuf nous rappelle à son souvenir. La coquille qui protégeait l’embryon de la vie commence à se rompre, et de cet œuf va surgir le souffle de cette vie renouvelée. Cette image reflète entre autres la plante dont le germe perce la croûte terrestre. Voilà ce que dans le fond nos ancêtres célébraient avec ce qui est devenu le fameux œuf de Pâques. 


Des traditions... à l'origine Poules10

Les belles couleurs avec lesquelles on peint ces œufs de Pâques sont elles aussi un hymne à la vie et à la joie que procure son retour. Dans le même ordre d’idée se retrouve un élément symbolique qui lui aussi est associé aux forces printanières du germe et de l’œuf : il s’agit du symbole de la source. Toute source représente en effet l’origine d’un nouveau début générant à son tour un flux vital nouveau, et c’est bien ainsi que doit être compris la fête du printemps.

Ensuite vient un autre grand symbole de la fête de Pâques qui est celui du lapin. Là aussi certains se poseront la question de savoir pourquoi on parle des «œufs du lapin de Pâques», alors qu’il est évident qu’un lapin ne pond point d’œufs car il est un mammifère. Le lapin fut en fait associé au symbole printanier de l’œuf, mais il n’est pas celui qui pond les œufs de Pâques, il les apporte. C’est une nuance qui a son importance. Pourquoi un lapin? Et encore une fois, il ne faut pas chercher bien loin pour en comprendre le sens originel. Le symbolisme du lapin se concentre principalement sur son incroyable capacité à se reproduire. Ne dit-on pas d’ailleurs de nos jours encore, «se reproduire comme un lapin»? Cet aspect de reproduction en abondance est celui qui est retenu pour figurer Pâques et le printemps. Tout ceci fait du lapin un digne représentant des forces chtoniennes de fertilité et fécondité, forces inhérentes au printemps terrestre.

Dans la tradition païenne germanique, il existait une Déesse qui est très intimement liée au printemps. C’est elle qui a donné son nom à Pâques dans certaines langues germaniques : c’est la Déesse Ostara. Les Saxons et les Angles la nommaient Eostra. Voici comment son nom a survécu dans les langues en question :

-Ostern en allemand
-Easter en anglais
-Ôstarûn en vieil-haut-allemand
-Le mois d’avril portait chez les Anglo-Saxons le nom de «Éosturmonath».


Les autres langues germaniques, comme le néerlandais ou les idiomes scandinaves, se sont hélas fait contaminées par le mot d’origine sémitique : «pâques». Ce mot hébreux
ag ha-pessa חג הפסח célèbre l’agneau pascal, animal que le peuple juif sacrifia à son dieu unique pour sortir d’Égypte. Ceci n’a bien-sûr rien de commun avec notre fête de la vie représentée par la splendide jeunesse d’une belle Déesse comme Ostara. Fleurs, œufs, et lapins l’accompagnent. Tout chez Ostara est un hymne à la vie régénérée. De tout son être divin émane un parfum de fraîcheur printanière baignée des senteurs de mille fleurs. L’étymologie même du nom d’Ostara nous donne une autre indication sur sa nature profonde puisqu’il viendrait d'*Áustro, mot qui désigne l’Est comme point cardinal et au niveau symbolique il désigne l’aube. Tout comme l’œuf ou la source, l’aube est un symbole clair et net d’un retour cyclique de la vie, d’un nouveau commencement. Ostara incarne ainsi l’aube cyclique de la vie terrestre. 


Elle est en cela une émanation de la Terre-Mère dans son aspect le plus jeune. Les germes de la vie nouvelle tombent sous sa tutelle divine. 

Des traditions... à l'origine Poules10

Dans les coutumes liées aux œufs de Pâques, il était courant de croire que ces œufs avaient des vertus propres relevant des forces magiques du printemps. Ils protègent le foyer, ont des propriétés médicinales et repoussent toute force négative. Les œufs de Pâques apportent avec eux une véritable force brute venue du plus profond de la terre. Un écrit rhénan du 17è siècle dit que si l’on mange des œufs à Pâques, on sera fort et en bonne santé toute l’année. On dit des œufs de Pâques qu’ils pouvaient soigner les affections des yeux, la fièvre, et les maux de tête. En Autriche et en Silésie la tradition voulait que l’on mange les œufs de Pâques pendant des banquets publics. Si l’on s’égarait disait-on, il suffisait de se rappeler avec qui on avait mangé les œufs, pour retrouver son chemin. Ceci est le souvenir du symbolisme de l’œuf dont le germe de vie indique la voie à suivre pour le nouveau cycle. 


Les coquilles des œufs ne devaient pas être simplement jetées ; il fallait les conserver religieusement pour les répartir tout autour de la maison afin de protéger le foyer contre la vermine et autres insectes comme les fourmis. Dans la région de l’Allgäu du Sud de l’Allemagne, on jetait sur les champs les coquilles des œufs, car ainsi on évitait un brusque changement de temps qui en cette période de l’année peut être périlleux pour les nouvelles cultures. Il existait aussi l’habitude de faire des offrandes d’œufs de Pâques aux Esprits des ancêtres et à ceux de la nature afin d’appeler à soi les forces de fertilité. Construire une nouvelle maison était un évènement qui lui également était accompagné d’offrandes d’œufs. Ces œufs durant la période de Pâques servaient par ailleurs dans divers rites de divination comme celui connu dans les Alpes autrichiennes et bavaroises. Le vendredi de Pâques, à minuit, on versait dans un verre d’eau le contenu d’un œuf brouillé, et le lendemain matin on pouvait prédire selon les figures formées par l’œuf dans l’eau, quels fruits seraient particulièrement propices pour la saison à venir. Une autre version autrichienne est celle qui consiste à faire un trou de chaque côté d’un œuf, puis de regarder au travers au moment de l’aube ; on était alors censé pouvoir voir l’avenir.

Tel que nous l’avons mentionné plus haut, les sources et l’eau en général étaient très vénérées durant la période de Pâques car c’est l’un des moments de l’année pendant lequel l’eau possède une force magique très puissante. On avait pris l’habitude durant Pâques de se rendre à l’aube auprès d’une source afin de se purifier en se lavant symboliquement le visage. De plus on disait que ce rite avait pour vertu d’embellir la personne pour le cycle à venir. Cette coutume existait encore dans les années 20 du siècle passé dans la région de Poméranie dans le Nord de l’Allemagne. Pendant ce lavage printanier, il était d’ailleurs important de le faire en direction opposée au courant de l’eau, image symbolique marquant le retour aux sources. 


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Il fallait aussi se taire en observant un silence très strict, il fallait éviter de répondre à toute salutation par exemple. Une des joies pour les gars du village, était justement de chercher par tous les moyens de faire parler les jeunes filles qui venaient d’effectuer leur rite de purification pascale. Tout comme les œufs, l’eau de Pâques a de fortes vertus médicinales et protège la santé durant le cycle nouveau. Dans ce cas, il fallait chercher l’eau de la source durant la pleine lune de Pâques, remplir plusieurs récipients pour l’avoir chez soi en cas de nécessité. Dans la région allemande la Mark, on disait qu’il fallait être rentré avant l’aube pour que l’eau ne perde pas ses vertus médicinales. De plus il fallait éviter de passer par tout croisement de routes. En Prusse occidentale, on recommandait à toute fille amoureuse de boire 3 cuillères de cette eau magique de Pâques et de penser très fort au jeune homme chéri afin que la passion de l’amour emplisse aussi le cœur de ce dernier.

À l’instar des œufs et des sources, le lapin de Pâques possède lui aussi des vertus magiques. Chez les Grecs il était associé à la Déesse de l’amour Aphrodite, et les Germains en firent l’animal de prédilection de la Déesse du printemps. La puissance reproductive du lapin était la force liée à la fécondité que l’on cherchait alors à s’approprier. 


En plus de consommer du lapin, il était coutume d’accrocher à sa maison une patte de lapin. Ce genre d’acte rituel était censé attirer les bienfaits symboliques du lapin. Avec les siècles, le symbolisme de ce genre de rite s’est largement amplifié étant donné que la patte du lapin est devenue un porte-bonheur de manière très générale. On dit qu’elle donne de la chance au jeu et protège contre tout évènement non désirable. Les vertus médicinales du lapin ne sont pas non plus négligeables, vu que toutes les parties du corps du lapin sont utilisées comme moyen de guérison : la cervelle contre les chutes de cheveux, le foie contre l’épilepsie, l’œil du lapin contre les problèmes de vue, les dents contre les douleurs dentaires, les excréments contre la toux et même pour ne pas tomber enceinte. 


De plus, un lapin qui croisait le chemin de quelqu’un en passant de droite à gauche, était un signe de mauvaise augure, il fallait pour y remédier cracher 3 fois en direction du lapin, se retourner 3 fois, puis faire 3 pas en arrière. Tout dans le lapin de Pâques relevait donc de forces magiques qui remontent à d’anciens rites païens dont le caractère magico-religieux ne fait aucune place au doute.

En attendant Ostara, je souhaite à tous les païens une bonne fête de Pâques. Que la Déesse répartisse tous ses bienfaits.

Hathuwolf Harson.


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Sources:
"Kleines Lexikon des Aberglaubens", Ditte und Giovanni Bandini
"Dictionnaire des symboles", Chevalier et Gheerbrant
"Lexikon der germanischen Mythologie", Rudolf Simek

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