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Message  Francesca Dim 19 Avr 2020 - 9:06



A la lecture des témoignages d’Emmanuel Marchand, agriculteur biologique au Mont d’Or en Charentes - Maritimes et Edouard Rousseau, agriculteur en biodynamie, à Saint Germain de Marencennes ci-dessus, nous pourrons nous apercevoir que les verbes « renouer, relier, contempler… » …. mais aussi que les notions d’interdépendance, voire de spiritualité, ont leur place dans l’agriculture.

Par spirituel, j'entends ici la question de la finalité de l'homme et son épanouissement : consommer, profiter, exploiter Et/Ou contempler, protéger, travailler et renouer avec le vivant.

Si ces termes « Agriculture et Spiritualité » et d’interdépendance, font débats mais encore moins l’unanimité, j’aimerais élargir ce questionnement et revenir à un débat ici ….. :

Peut-on imaginer une nouvelle alliance entre agriculture et spiritualité ?


Tout d’abord, se reconnecter au vivant pour un agriculteur, c’est très concret, il est en première ligne des aléas climatiques.

Pour Emmanuel Marchand, agriculteur biologique au Mont d’Or en Charentes - Maritimes « La posture dans l'accueil des incidences dues à la météo constitue une approche philosophique de chaque jour ».

En ce sens, l’activité d’Emmanuel est une école d’humilité : « L’agriculteur est dépendant de tant de facteurs extérieurs, que cette course sans fin pour chercher à maîtriser les pratiques agricoles, pour produire toujours plus a fortement contribuer les agriculteurs a se déconnecter de la nature, du vivant, en s'éloignant de l’équilibre présent dans les écosystèmes naturels. Le paysan est en mesure de faire sa part en ayant un impact positif mais il n'est pas grand-chose dans ce grand tout ».

Et si, au jour le jour, l’agriculteur, comme tout un chacun dans notre société moderne, connaît l’accélération du temps, il n’en est pas moins à un endroit privilégié pour contempler la nature comme nous le rappelle Emmanuel : « il est nécessaire d'effectuer un travail sur soi afin de s'offrir des temps de contemplation. Ces moments peuvent advenir en nombre chaque jour, si nous prenons le temps de ressentir la beauté des instants de vie que nous traversons. C'est avant tout une approche personnelle, une démarche active pour dire stop à cette folie du monde, redonner une place à des instants méditatifs, qu'ils soient longs ou courts ».


A une époque où les arbres sont à la mode, Emmanuel qui pratique l’agro-foresterie, a aussi la chance de savourer leur présence : « je ressens fortement les bénéfices de la sérénité, en étant immergé chaque jour dans les relations familiales et en me connectant à la végétation qui m'entoure, en particulier les arbres qui doivent être des émetteurs/récepteurs très forts et pour lesquels je ne souhaite pas mettre des mots scientifiques ou descriptifs très précis tant l'énergie qu'ils dégagent ou accueillent est indescriptibles ».

Il va encore plus loin quand il nous rappelle que l’agriculture peut aussi être un travail de transformation intérieure et développer des parties plus profondes de sa personnalité : « Vivre ma part de fécondité ou plus schématiquement ma part de féminité, c'est laisser beaucoup de place aux ressentis, se laisser porter par l'intuitif, chercher l'harmonie avec notre environnement et nos concitoyens, nos proches, être un acteur engagé de cette sobriété heureuse ».

A une époque où nous sommes nombreux à être engagés dans une voie de transformation intérieure et de reconnexion à la nature, je savoure ici la vision d’Emmanuel : son métier, s’il concentre de nombreux enjeux contemporains, est également cet endroit privilégié d’action et d’approfondissement personnel.

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Se relier à plus grand que nous

Edouard Rousseau, agriculteur en biodynamie, à Saint Germain de Marencennes, nous rappelle également que « la terre est un ensemble où tout est relié ». Travailler la terre revient alors, pour Edouard, à mieux comprendre l’écosystème dans son ensemble et équilibre. L’approche biodynamique cherche, de ce fait, « à augmenter la vigueur et la santé de l’organisme dans son ensemble : terre, animaux et hommes ».

En travaillant avec des préparations énergétiques, inoculées en petites quantités dans le sol, à l’image de l’homéopathie, elle va dynamiser les plus petits éléments de la terre (micro biotes, champignons, rhizomes…), sans omettre la dimension et l’influence énergétique des planètes et du cosmos.

Rudolf Steiner, cité par Edouard, à l’image des grands inventeurs de la renaissance, n’a eu de cesse de chercher le point de rencontre entre la matière et l’esprit sans opposer les disciplines.

Si son approche est parfois décriée en France, c’est qu’elle accepte d’allier l’agronomie avec une dimension énergétique plus profonde. Pour Edouard, en travaillant au quotidien avec cette dimension subtile, « on se sent bien et il faut également accepter de ne pas pouvoir tout expliquer ».

Les résultats concrets sont là et souvent dans le prolongement de vieilles pratiques ancestrales. La bouse de vache utilisée en biodynamie est un formidable pro biotique naturelle (la vache, animal sacré en Inde, a un système digestif très complexe et élaboré). La silice permet, elle, en fin de cycle de fixer l’activité photonique et la lumière, et aide, en ce sens, à la photosynthèse mais contribue aussi à la qualité énergétique des produits issus de cette agriculture.

L’objectif pour Edouard, « est de passer d’une agriculture de combat et à une agriculture de soutien et de renforcement énergétique des sols. »

Quand on sait que les célèbres NPK (azote, phosphore et potassium), ont été utilisés en grande quantité après guerre, pour leur disponibilité (car initialement prévus pour la fabrique d’explosifs), la comparaison est riche de sens. A l’image d’un corps humain, précise Edouard, un sol mal nourri avec des intrants de synthèses, est vite lessivé, ne retenant pas les nutriments essentiels, mais attirant également les insectes piqueurs attirés par l’oxydation et le sucre présent. Il ne capte pas non plus efficacement le carbone de l’air et va à terme fossiliser ou se charbonner. A la suite d’Edouard, nous comprenons bien que la notion de bonne santé du « plus petit » rejoint rapidement celle « du plus grand » dans la nature et que cette dernière s’élargit rapidement pour inclure le sol, les animaux, la ferme mais aussi l’influence du cosmos sur les éléments.


SOURCE : Extrait issu d’une enquête parue sur INREES
https://www.inrees.com/Articles/Enquetes/


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