Intervention divine ou indifférence cosmique

Bonsoir,


Afin d'exprimer mes pensées en question de la spiritualité, je cite deux courants de pensée très différents.

Ce serait dans une dynamique contestataire, en vertu de l'exemplarité assez parlante, mais effectivement celle-ci dans la polarité opposée aussi bien qu'en parallèle face à des fondamentaux de la divinité spirituelle et l'indifférence cosmique à la rencontre de celle-ci.

En effet, c'est assez affligeant de tenir compte de la réalité de cette indifférence cosmique, au vu de la cruauté humaine, sans cesse renouvelée partout dans le monde et c'est à s'interroger où s'abrite et se cache la raison de la spiritualité.

Parfois j'y suis perfide, mais souvent elle me laisse dans l'attente morfondue.
Par contre, j'adhère plus facilement à l'idée de l'indifférence cosmique, mais tout aussi cela reste revendicatrice à la soif d'évolution spirituelle.

Ainsi mon existence a connue les allers-retours sur la vision entre la spiritualité et l'indifférence cosmique.

Au regard d'une pratique spirituelle existentielle, et d'un acheminement de cette évolution, de se remettre en position du détachement vis-à-vis de la poursuite d'une vie matérielle d'abondance est probablement une nécessité essentielle. L'acharnement d'une poursuite matérielle pourrait engendrer un obstacle majeur à la conception d'ordre spirituel. Même si cette évolution s'apparente à la modeste flamme d'une bougie, elle n'en demeurait pas moins une source de lumière spirituelle.

Par contre, bien que la construction avec cet esprit du détachement soit importante, le plaisir et la souffrance que la vie nous fait connaître constituent également un élément indispensable pour bien comprendre la vie elle-même et jouir de l'existence humaine. Bien entendu, le côté des plaisirs doit rester dans une mesure modérée ou raisonnable sans que cela ne devienne une obsession.

J'ai eu l'occasion de lire un certain écrivain du courant de la philosophie de l'absurde.
Mon esprit jusqu'alors innocent est complètement ébranlé et effondré à la rencontre avec son argument philosophique de l'absurde. Surtout, ses visions concernant la spiritualité qui étaient à l'opposé de la mienne.

Il mettait l'accent sur l'absurdité de croire à la force divine à bas prix, la spiritualité vulgarisée, sans cela mettre en cause Dieu, ni mettre la religion en défi. Mais d'après lui, il est absurde de croire à l'existence d'une force divine qui reste indifférente face aux misères du monde, alors que comme il écrit dans son roman que si Dieu existe, pour quelle raison, lors d'une épidémie de la peste, un adolescent de 15 ans sans défense et des prêtres fidèles donnant entièrement leur existence à Dieu sont condamnés à mourir en premier, en plus d'une douleur de la pire atrocité que ceux des autres contaminés, surtout contrairement à un homme athé qui dénigre Dieu est parfaitement épargné par la peste. Cette interrogation m'a remis en cause mes pensées.

Le détachement spirituel auquel on souhaite accéder doit s'enraciner et se stabiliser par une acceptation de soi-même, le pardon de son être et de la constatation de ses circonstances, passées, présentes et futures, un lâcher-prise libérateur constant, en forgeant, en bon sens, les caprices récurrents de sa volonté et de sa réactivité personnelle, pour pouvoir me créer une base de confiance dans le bien-fondé apparent des données de sa vie, par une intuition ou ressentis grandissant leur nature réelle.

Ce parcours d'un processus d'évolution assez variables devait se terminer par élaborer un soulagement ou un apaisement intime fondamentalement appuyé par une conviction de conscience et subconscience face à tout désir, peur, angoisse, détresse, joie, etc.... ayant comme résultat de devenir l'existence d'un être de messager/guide que l'on souhaite ici sur terre ou dans le monde d'au-delà intemporel dans le but d'être utile aux arrivants et les guider.

A l'opposée de cette recherche de spiritualité, la philosophie de l'absurde prend naissance dans la confrontation entre l'appel humain de désespoirs et le silence et l'indifférence déraisonnable de l'univers.
L'homme tente de croire à la force céleste au moment de ses désarrois, alors qu'en réalité, l'univers est indifférent face au sort malheureux des humains. L'univers, si il  a été créé par une force divine toute puissante pour quelle raison montre t-il son insensibilité aux souffrances humaines et reste muet.

Quand il y a un miracle, ça n'arrive que par hasard, sans sélection, ni ordre de priorité. L'univers existe seulement parce qu'il s'est produit par des énergies physiques, non divines. Cette énergie de création n'est que du résultat physique, sans intervention intentionnelle.  Ce n'est que dans le monde d'ignorance et d'indifférence que nous vivons, comme quoi la vie peut exister à condition de prendre une autre vie, ce qui est une seule condition de survie sans pitié.

De ce fait, vivre avec de la joie, de la tristesse, de la détresse, de l'amour, du bonheur, la naissance, la mort ..... ne sont que le processus d'une vie. Dans cette condition humaine, contre tout désespoir, l'amour devient plus précieux, la joie devient un atout de défense contre la non-existence. Ce qui est important, c'est d'aimer les bras ouverts, le soleil, le vent, la vague, l'onomatopée, etc... avec la liberté sans limite de notre cœur, ainsi tout naturellement, sans chercher ni comment ni pourquoi, en laissant tomber des appels secouristes de moralistes dépourvus de réalité. Il n'y a aucune raison à notre naissance, et s'il n'y a aucune raison à notre vie, il n'y a pas non plus aucune raison à déplorer lors de la mort, parce que ce n'est qu'un processus de vie.

Le plus important c'est s'identifier avec l'indifférence de l'univers et comprendre le raisonnement de l'absurde, c'est ce que j'ai interprété en lisant son roman, surtout, juste les dernières pages.

Sinon, d'après lui, l'homme court inévitablement vers sa mort, en faisant consommer que de sa vie autour d'actes récurrents quotidiens et un jour il prend conscience que l'univers était vide de valeur morale, privé de sens.

A partir de ce sentiment de lassitude existentielle et d'écoeurement de l'âme, il faudrait considérer que chaque homme est finalement maître de ses actes, de sa propre vie, de son existence et de ses valeurs selon ce qu'il lui semble bon à lui-même ....


domio

Bonjour domio.

Je lis et relis ce que tu viens d'écrire.

Mais il demande de la réflexion et je ne puis y apporter ma façon de voir dans l'immédiat . Trop d'aspects car il y a de nombreuses directions. Je sens ce que je pourrais répondre mais il me faut mettre un peu d'ordre dans mes pensées surtout s'il faut remonter à l'origine des Univers.

Les courants de pensées sont très nombreux et souvent contradictoires. Avoir sa propre ligne de conduite et son fil d'Ariane pour ne pas se perdre dans les méandres des pensées des philosophes tantôt faisant preuve de sagesse tantôt faisant preuve d'absurdité dans leurs conceptions de voir le monde et l'Univers.

Bref, il y a beaucoup à dire...........

Bonne journée.

Des sujets sur la multidimensionnalité à découvrir éventuellement.

Au plaisir de continuer d'échanger.

En tant que fils il m'est arrivé dans ma jeunesse de ne pas trouver suffisamment de soutien de la part de mes parents et de penser qu'il étaient indifférents à mes soucis du moment....ils me laissaient vivre mon expérience tout en me surveillant et me protégeant discrètement ....Cela me rappelle l'histoire d'un humain qui se plaignait auprès de Jésus de l'avoir laissé tomber ,car il y avait des pas sur le sable les siens et ceux de Jésus ,puis plus que deux pas , donc Jésus était parti...et Jésus de lui expliquer qu'il l'avait pris sur ses épaules pendant un certain temps...Nous sommes très aidés, voir conseillés intelligem ment ,mais pendant que nous râlons , nous n'écoutons pas, quant à remercier ce sera pour plus tard ! Mollopipo