Poèmes de Garance
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Poèmes de Garance
J'aime bien ta citation, Francesca.
Je suis discrète et les choses vont en général sans se dire... les actions, les intentions étant paroles. Je m'étonne moi-même de mon désir actuel de trouver les mots justes et parfois je me demande si je suis dans le vrai — car les mots, justement, trompent souvent !
Un poème de l'an dernier :
Dévisager le silence
Des visages et des souvenirs.
Des visages de femmes.
Des visages pas spécialement beaux.
Des visages pourtant qui ne veulent pas s’effacer...
Toujours la femme, la mère qui m'échappe, qui s'échappe.
Une échappatoire dans les trous de mémoire, dans les puits de mémoire.
Maladie de la mémoire – euphémisme dérisoire qui ne parvient pas
à chasser la vision d’un éloignement définitif et vertigineux –
Les mots tendres jamais ne seront entendus.
Chez la mère, la pensée ralentit et s’égare
Chez la fille la pensée s’accélère, pose des balises qui ne seront pas vues.
Perte de la mère à son corps défendant.
À perte de vue un silence qui lui aussi s’égarera, à cœur perdu.
Saisir le lien dans la fragilité de sa souffrance.
.
Mon avant dernier poème :
Saison où la fatigue...
la saison s’avance comme bannière d’effroi
doudoune et jambières sortent des placards
qu’elles y restent et que ma mère au coin du feu
ne se consume pas cet hiver en pleurs et plus
arbres amis murmurez tendresse
qu’un nom s’immisce dans vos ramures
demain en main et feuilles soupirs
en recueillement où transfuse la joie
*
tours et détours en trompe-ennui
les bosses des jours ratiocinés
le poids de la vie trottin-menu
et la fatigue sans insomnie
tirent les paupières-rideau
sur la jeunesse des femmes
.
(il faudrait peut-être que je les place ailleurs)
Je suis discrète et les choses vont en général sans se dire... les actions, les intentions étant paroles. Je m'étonne moi-même de mon désir actuel de trouver les mots justes et parfois je me demande si je suis dans le vrai — car les mots, justement, trompent souvent !
Un poème de l'an dernier :
Dévisager le silence
Des visages et des souvenirs.
Des visages de femmes.
Des visages pas spécialement beaux.
Des visages pourtant qui ne veulent pas s’effacer...
Toujours la femme, la mère qui m'échappe, qui s'échappe.
Une échappatoire dans les trous de mémoire, dans les puits de mémoire.
Maladie de la mémoire – euphémisme dérisoire qui ne parvient pas
à chasser la vision d’un éloignement définitif et vertigineux –
Les mots tendres jamais ne seront entendus.
Chez la mère, la pensée ralentit et s’égare
Chez la fille la pensée s’accélère, pose des balises qui ne seront pas vues.
Perte de la mère à son corps défendant.
À perte de vue un silence qui lui aussi s’égarera, à cœur perdu.
Saisir le lien dans la fragilité de sa souffrance.
.
Mon avant dernier poème :
Saison où la fatigue...
la saison s’avance comme bannière d’effroi
doudoune et jambières sortent des placards
qu’elles y restent et que ma mère au coin du feu
ne se consume pas cet hiver en pleurs et plus
arbres amis murmurez tendresse
qu’un nom s’immisce dans vos ramures
demain en main et feuilles soupirs
en recueillement où transfuse la joie
*
tours et détours en trompe-ennui
les bosses des jours ratiocinés
le poids de la vie trottin-menu
et la fatigue sans insomnie
tirent les paupières-rideau
sur la jeunesse des femmes
.
(il faudrait peut-être que je les place ailleurs)
Garance- Messages : 9
Date d'inscription : 10/11/2012
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