Entre Foi et Croyances de notre enfance
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Entre Foi et Croyances de notre enfance

Mon passage obligé, comme tout être humain je pense, fut porté à croire à quelque chose selon les étapes de ma vie : la liberté, la science, ma meilleure amie, mes sens, mon banquier, mon toubib, mon journal, mon patron etc…
On ne peut survivre sans un minimum de croyance je m’en suis rendue compte – croire en la vie ou en quelque aspect de la vie fait partie de tout humain vivant. Croire, c’est donner la permission à toute possibilité d’exister, de se manifester, de se développer, de se réaliser pleinement.
Mais la croyance peut être crédulité, ou elle peut être une foi.
La crédulité, c’est la croyance naïve, qui n’a pas été éprouvée ou exercée, la croyance de l’enfant que j’ai été ou du fidèle à son église qui croit tout ce que lui dit son curé ou son pape. La crédulité, c’est l’étape première et inévitable de la vie ; pour s’intégrer dans la société, il faut une confiance totale dans les valeurs transmises, c’est ce qu’on m’a inculqué.
Puis vient une seconde étape à l’adolescence, où la crédulité se change en son contraire, la non-crédulité ou tout du moins, la recherche. C’est le temps où on remet tout son passé en question, où on se révolte, où on envoie promener toute forme d’autorité. Cette étape est aussi immature que la première j’en conviens, car être contre, c’est être top d’un côté autant que le fait d’être totalement pour. Mais c’est une phase aussi nécessaire que la première je pense, de cette façon on apprend à connaître tous les côtés de son être et de sa vie.
Dans une troisième étape, la crédulité du début, qui est la croyance dans son aspect de confiance inconditionnelle, est maintenue, mais cette foi est différente, car purifiée, éclairée, éprouvée par les déceptions, les conflits et les limites de la vie survenus au cours des années. On entre ainsi dans une ère où on sait pour l’avoir expérimenté, ce qu’est la vie. On est mûr pour la foi.
Avoir la foi n’a rien à voir avec la religion, je le précise tout de même. C’est être passé à travers ses émotions, les avoir vécues, reconnues et intégrées, pour ensuite les dépasser. Tout cela rendu possible par cette confiance de base en la bonté de la Vie.
Parce que j’ai vécu des choses, je les connais.
On peut toujours réfuter mes opinions, mais on ne peut ébranler mon expérience. Je sais ce que sont la perte d’êtres aimés, la trahison, l’abandon, le désespoir. Je le sais dans mon corps, dans mon être. Et parce que je l’ai vécu, cela est devenu moi-même et je ne puis le perdre. Finalement… Je ne connais que ce que j’ai expérimenté ; et Je ne sais que ce que j’ai vécu. La foi, c’est ce qui reste quand tout a été ébranlé. C’est maintenant inébranlable justement parce que cela a été ébranlé en tous sens.
La foi ne peut être qu’inébranlable, autrement ce n’est que de la croyance ; l’apprenti a besoin de devenir un maître, l’enfant a besoin de mûrir. Aussi, ne peut-on pas perdre la foi, s’il y a cette confiance de base de l’enfance. Elle se raffermit de plus en plus avec les épreuves. Ce que l’on perd, ce sont les croyances, appuyées sur les dires d’autrui.
La foi, c’est aussi ce qui reste quand tout a été perdu. Et pour vraiment atteindre le niveau de la foi, il faut non seulement consentir à perdre tout ce qui est perdable, mais il faut aussi en avoir beaucoup perdu. C’est la statue qui émerge après que tout l’inutile a été enlevé du bloc de marbre. La foi, dans son aspect de confiance, c’est la certitude que tout est possible, alors qu’il n’y a aucune raison de le croire, qu’il n’y a même l’évidence que du contraire. C’est voir au-delà du défini et du limité, pour percevoir tout ce qui se cache de possibilités.
La foi, c’est sentir l’élan des choses, l’élan de la Vie, c’est épouser la poussée de croissance infinie qui sommeille en toute chose. C’est se laisser emporter par la créativité infinie. C’est devenir intelligence créatrice, c’est voir l’arbre en toute semence, la statue en tout bloc de marbre.

Merci de m’avoir lue !

ENTRE FOI ET CROYANCES DE NOTRE ENFANCE

Le jour était venu pour que tu accouches ...Merci d'avoir su l'écrire.
C'est le mot "pistis"(grec) : confiance qui est ..devenu..fides en latin puis "foi" en français.
Le sens vrai de "foi" est "confiance" mais la vulgarisation par l'église catho lui a donné
un sens obtus, exagéré, de la confiance, à savoir : croire, faire confiance aveuglément,
la foi aveugle.
LUMIèRE et PAIX, Françoise

odile88- Messages : 372
Date d'inscription : 31/12/2013
Re: Entre Foi et Croyances de notre enfance
Merci Francesca, c'est un très beau partage !!!
Merci Odile, Très intéressant !!!!
Merci Odile, Très intéressant !!!!
voyce- Messages : 181
Date d'inscription : 24/02/2014

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